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Marie Cherrier, le souffle des grands espaces

marie cherrierIl y a bien longtemps que nous n’avions plus de nouvelles discographiques de Marie Cherrier. Un premier album, Ni vue, ni connue, en 2005 ; le second, Alors quoi ?, en 2007. Puis plus rien, si ce n’est un Live à la Cigale en 2008. Nous restait en tête la voix gamine (un peu Vanessa Paradis, ne vous déplaise) d’une révoltée pour qui il ne reste que Le temps des noyaux – faut faire avec -, une artiste à qui on a souvent accolé l’ombre de Renaud Séchan, tant pour sa façon d’écrire et de chanter, très scandé, que pour ses suppliques à l’intéressé. Tant que le chanteur énervant en fut un temps énervé.

Revoici, revoilà Marie Cherrier, en pleine forme, toujours concentré de vie, d’espoirs et de colères. Avec son double, une prénommée Billie, un p’tit bout de bonne femme sort de la coquille et taille la route : « Et j’décolle, j’mets les bouts / Depuis l’temps / Et j’décolle, tout est fou / J’prends le vent. » Billie vit à cent à l’heure, court, cavale même façon Billie and Clyde : « J’ai pas peur, j’suis avec toi / Et le rêve nous rend transparents. » C’est une femme qui grandit devant nous, enivrée d’amour et de liberté dans un road-movie de vie, « dans son west side en guerre de gangs / sur le capot d’une mustang », sur grand écran pour tout y faire entrer. « Hey, Billie scotch / D’l’amour en adhésif / De l’air en pendentif / Un bout d’vie qui s’accroche. »

C’est un disque nerveux, belle équipée musicale d’un rock élégant qui colle à l’aventure des mots, restituant au mieux la fièvre d’une intransigeante liberté, entre ligne d’accordéon, inflexible batterie, violon et guitare, cor et piano. Un disque qui sent les grands espaces, le braquage de rêves (joli butin), le bras d’honneur fait aux vies sans consistances, sans idéal. Et l’amour aussi, bouche tenaillée et tailladée par l’envie : « Et si je me penche… j’adore / Si je m’avance… j’adore / Je balance… j’adore / Mes hanches… encore. » Billie, l’œuvre comme le personnage, fait songer à toutes ces héroïnes, Calamity Jane, Thelma et Louise, Bonnie et consort et consoeurs, aux cheveux défrisés par le souffle de l’aventure. C’est un disque qui décoiffe, une bonne nouvelle pour la chanson, retour réussi pour la môme Cherrier.

Marie Cherrier, Billie, autoproduit/L’Autre distribution, 2013. Le site de Marie Cherrier c’est ici. 

« J’m'appelle Billie », clip,  mise à jour 2014 Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Marie Cherrier, le souffle des grands espaces

  1. Norbert Gabriel 13 juillet 2013 à 10 h 28 min

    ravi de la retrouver, et vivement un concert… Alors, Paris c’est pour quand ?

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  2. Danièle Sala 13 juillet 2013 à 11 h 11 min

    L’adresse de commande est sur le site de Marie Cherrier . Moi, c’est fait .

    Répondre

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