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« Waimarama » : et l’émotion du mot nait

safe_imageVous revenez de loin : harcelé de tous côtés, croulant sous les suggestions les plus appuyées, victime de l’affectueuse pression de personnes possédant à mon égard des dossiers plus longs qu’un jour sans chanson, j’ai failli céder et vous gratifier de tous les titres les plus répréhensibles, du type « Time is Monnet » ou « Rendons lui le Monnet de sa pièce ». Mais non. Incorruptible, vous dis-je… 
Et puis tout ça, c’est blanc-Monnet et Monnet-blanc.
Ce cinquième album signe donc le retour de cet artiste discret et talentueux, huit ans après son dernier disque, avec une chanson-pop acoustique économe de moyens, mais pas d’émotions.
Derrière une fort jolie pochette naïve, cette belle galette est réalisée par la talentueuse Edith Fambuena (ex-les Valentins, aux manettes notamment pour Bashung, Higelin, Thiéfaine, Daho…), avec les participations de Camilla Jordana et Pauline Croze. 
Empreint tout entier de la douceur d’un certain art de vivre que Franck Monnet est allé chercher en retrouvant l’amour sur une île perdue de Nouvelle-Zélande, il en résulte une subtile dentelle de mots ciselés, au sein d’une tendre intimité de climats musicaux bercés par la plus exquise douceur des alizés. (oui, je trouve qu’on ne cite plus assez Pierre Loti…) 
81_g_455Et comme il le dit si bien (Monnet, pas Loti, suivez un peu !), la Nouvelle-Zélande, pour un Français, si tu vas plus loin, tu rentres chez toi…
En discret orfèvre des mots et des notes, Monnet livre ici un album pudique et plein de retenue à la douce mélancolie toute souchonienne, des titres très personnels portés par sa voix caressante, des titres dont il place lui même la filiation quelque part entre Trenet et les Beatles.
En bonus, et pas des moindres,  »Les faons », un superbe titre en hommage à la chanteuse Lhasa, disparue bien trop tôt, bien trop jeune, en 2010 déjà.  Ce n’est sans doute pas un hasard d’ailleurs si ces deux là mêlaient déjà leurs douces voix sur l’album des dix ans du label Tôt ou Tard, album que tout amateur éclairé se doit de bichonner au sein de sa discothèque…
Re-découvrez ce vagabond libre et touchant, artisan passionnant et trop méconnu.
Un artiste rare, à tous les sens du t’aime, à retrouver exceptionnellement sur scène

Franck Monnet, Waimarama, Tôt ou tard 2014. Le site de Franck Monnet, c’est ici. Le 23 avril 2014 au Printemps de Bourges et le 2 juin au Café de la Danse. Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à « Waimarama » : et l’émotion du mot nait

  1. Danièle Sala 16 mars 2014 à 10 h 22 min

    Méconnu , oui, jusqu’à vendredi dernier où je l’ai découvert dans  » Regarde un peu la France » en compagnie de Lavilliers . Très agréable à écouter , il me fait penser à un autre vagabond de la chanson voyageuse, Pierre Barouh , mais il est lui même et il est très bien .

    Répondre

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