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Kent et Bobin sont dans un bateau…

Kent et Frédéric Bobin (photos Les Dimanchanteurs)

Kent et Frédéric Bobin sur le Marcounet (photos Les Dimanchanteurs)

24 octobre 2021, un dimanche soir sur la Terre,

 
Profitant des vacances de la Toussaint, tous les Parisiens sont partis dans leur résidence secondaire de l’Ile de Ré.
Tous ? Non ! Un poignée d’irréductibles amoureux de la bonne chanson (enfin, ceux qui clairement n’avaient pas les moyens de partir en vacances…) ont investi le Marcounet, ce beau bateau amarré au pied de l’Hôtel de Ville de Paris. C’est que pour cette vingtième édition en ce beau dimanche automnal, les Dimanchanteurs sont dans un beau bain en accueillant en scène, et sur Seine, l’ami Frédéric Bobin tout droit venu de la capitale des Gaules.
Porté par des vents complices et chaleureux, un artiste gone with the wind, en quelque sorte. Mais comment, vous exclamerez vous, comment est-il possible que ce flamboyant chanteur bien trop rare sous nos latitudes parigotes ne se soit pas encore produit dans le cadre de la programmation pointue et éclectique des Dimanchanteurs ??? Parce que, c’est comme ça, vous répondrais-je avec aplomb et un rien d’emphase, convenons-en de concert ! Toujours est-il que ce fut enfin l’occasion de remédier à ce fâcheux état de fait, et que celles et ceux qui y étaient pourront dire longtemps qu’ils y étaient ! 
Comme le proclame la devise des lieux : les Dimanchanteurs, contentez-vous du meilleur !
 
Marl'N

Marl’N

C’est la jeune Marl’N, à la lumineuse sensualité, qui ouvre le bal en cette belle soirée bercée par les flots : une artiste en pleine transition, en pleine mutation même, puisque nous retrouverons durant ce set quelques titres métamorphosés de son premier album « Histoire de C. » que nous vous avions présentés ici dans le cadre des coups de cœurs 2020 des rédacteurs de Nos Enchanteurs. Entre machines et flûte traversière, entre classicisme et modernité, les mélodies résolument modernes sont au service de belles images qui claquent comme des oriflammes sonores dans le vent d’un renouveau salutaire, et c’est peu de le dire… Vous aurez la bonté de nous pardonnez cet oxymore, mais nous inaugurions aux Dimanchanteurs une « nouvelle tradition » : chaque artiste se verra désormais invité à reprendre un titre d’Anne Sylvestre de son choix (parce que, aussi !). C’est ainsi que Marl’N relèvera élégamment le gant avec une belle version piano-voix de l’incontournable Les Gens qui doutent.

Frédéric Bobin

Frédéric Bobin

Après un petit entracte roboratif et libatoire (on sait vivre à bord du Marcounet…), c‘est enfin à Frédéric Bobin, longiligne et élégant dandy de grand chemin, de faire son entrée en scène, avec en bandoulière son ivoirine Gretsch électro-acoustique et son nouvel album, ô combien attachant, Les larmes d’or. Dans sa besace à malices aussi, quelques petites surprises qu’il nous distillera tout du long de la soirée, par exemple avec la présence à ses côtés, chacune sur un titre, des talentueuses Lily Luca (déjà passée aux Dimanchanteurs…) et Garance (qui sort un magnifique nouvel album Bleu que vous ne devriez pas tarder à pouvoir applaudir dans les mêmes conditions, c’est un scoop pour vous, chers Enlecteurs et Enlectrices). 

Frédéric Bobin ne nous en voudra pas, et c’est un compliment, mais on se sera surpris à plusieurs reprises à lui trouver dans la voix quelque chose d’assez troublant du regretté Jean-Michel Caradec.
C’est par exemple le cas sur le très touchant titre La maison de mon grand-père, qui n’aura pas laissé de marbre les plus sensibles d’entre nous… Certaines chansons résonneront encore comme autant de petites pastilles sociales (Singapour) ou d’instantanés fugaces colorés d’émotion ou de nostalgie, à l’instar des très beaux Super 8, Le soir tombe ou Une goutte d’eau. Gâteau sous la cerise, mister Kent himself nous fera donc l’amitié de monter sur scène à plusieurs reprises, notamment sur le duo Tant qu’il y aura des hommes, présent sur l’album, ainsi qu’Hollywood, délicieuse petite pochade jadis écrite pour Yves Montand par David McNeil. Bobin/Kent, la complicité palpable entre les deux complices ne sera pas pour rien dans la chaleureuse ambiance baignant la salle en cette fin de concert !

Le temps de partager au bar du bateau un (star)shooter, et plus tard, bien plus tard dans la soirée, en sortant d’un sympathique restaurant des bords de Seine, nous serons surplombés par la flèche lumineuse de l’immense grue surplombant Notre-Dame en reconstruction.  Avec, bien entendu une pensée émue pour Anne Sylvestre et ses Bâtisseurs de cathédrales.
Avec un peu l’impression d’avoir apporté aussi, avec cette belle soirée de chansons, notre petite pierre à l’édifice…
Et demain est un autre jour !
 
Pour ne rien rater de la programmation épastrouillante à venir, n’hésitez pas à vous abonner au facebook flambant neuf des Dimanchanteurs
 
Le site de Frédéric Bobin, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Marl’N, c’est là.
 
Frédéric Bobin et Kent « Tant qu’il y aura des hommes » : Image de prévisualisation YouTube
 
Marl’N « Comment » : Image de prévisualisation YouTube

6 Réponses à Kent et Bobin sont dans un bateau…

  1. Nouchi Philippe 29 octobre 2021 à 23 h 23 min

    Merci pour ce beau compte rendu.
    Juste une petite précision, la chanson Hollywood n’a pas été écrite pour Montand mais reprise par lui bien après que Mc Neil l’ait enregistré.

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    • Catherine Laugier 30 octobre 2021 à 17 h 14 min

      Oui Philippe Nouchi, c’est d’ailleurs ce que nous indiquions à la fin de l’article précédent, Kent et Bobin à Venelles le 12 juin 2021 :
      « Et comme on ne pouvait s’arrêter en si bon chemin, la dernière sera la plus cinématographique des chansons folk, celle de David Mc Neil reprise déjà par tant d’artistes, Yves Montand, Alain Souchon, Charlebois, Julien Clerc, Le Forestier…. Hollywood, rappelez-vous : « Ma mère dansait dans les bars, Imitant Jean Harlow… »
      http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2021/08/28/kent-frederic-bobin-freres-doeuvre/

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  2. Patrick Engel 31 octobre 2021 à 12 h 06 min

    Nostra culpa, nostra maxima culpa ! L’auteur de ces lignes fâcheuses vient d’être condamné par la rédaction de NosEnchanteurs à apprendre à jouer tout Sardou sur des verres à moutarde…

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  3. Joël Luguern 1 novembre 2021 à 22 h 35 min

    Pour la petite histoire, « Hollywood » est la dernière chanson écrite par D. Mc Neil pour le premier album qu’il a enregistré chez Saravah.
    Pierre Barouh, le « patron » de Saravah, chante un jour cette chanson devant son ami Yves Montand. (Ce dernier avait déjà enregistré deux chansons de P. Barouh: « la bicyclette  » et « Pluie »)
    « Hollywood » ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Peu après en effet, Montand l’a enregistrée. En français d’abord, puis, plus tard, en anglais.

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  4. Niel 10 novembre 2021 à 6 h 54 min

    Bonjour,
    Avez-vous une newsletter à laquelle je peux m’inscrire ?
    Excellente journée à vous !
    Marie-Laure

    Répondre
  5. Patrick Engel 12 novembre 2021 à 10 h 16 min

    Bonjour, Marie-Laure, tout dépend si vous parlez du site Nos Enchanteurs, ou des concerts organisés pas les Dimanchanteurs (oui, j’avoue, cela peut prêter à confusion…).

    Répondre

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