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Cali : pensons à l’avenir, bébé

Cali (photo d'illustration Stéphane Boularand)

Cali (photo d’illustration Stéphane Boularand)

21 juin 2017, place du Breuil à Firminy,

 

Il y a foule devant la grande scène dressée face à l’église, place du Breuil. C’est fête de la musique et chaque année voit une grande vedette y participer. Ce jeudi, c’est Cali. Toutes les générations sont présentes, même si les quadras et les quinquas prédominent. Même de tout jeunes enfants, dans des poussettes : juste devant la sono, c’est pas bien malin, les bouchons d’oreille n’existent pas en taille nourrisson.

Il y a des fans, des calés sur Cali qui savent tout sur lui. Et ses chansons aussi. Eux squattent le devant de la scène depuis une paire d’heures déjà. Il y a ceux, les plus nombreux, qui ont bien en eux deux ou trois airs de Cali, un disque, guère plus. Et les autres, qui sont là parce que c’est à leur porte ou presque, parce que c’est une tradition et que le jour le plus long de l’année est propice aux rencontres. Sauf pour les fans, tout reste à faire pour le chanteur. Séduire, convaincre, emporter la foule… Il est dit que Cali a l’art et la manière, l’imparable technique, le feu sacré.

19399960_10154450898681688_9072331939651194290_n[1]Àses débuts, Cali ne chantait peu ou prou que la rupture amoureuse, avec rage, avec une jubilatoire colère qui masquait mal l’infinie tristesse, le désespoir. De cette époque, il ne garde, presque pour la fin, que C’est quand le bonheur ?, qui va aussi bien, mieux même, dans son actuel répertoire d’homme éperdument amoureux. Ça, Elle m’a dit et Pensons à l’avenir (bébé). Il a bien fait, le Cali, de ne pas l’injurier, cet avenir… Qui semble à nouveau prometteur. Le voici qui milite pour la cause de l’amour, la marguerite qu’on effeuille : « Vous, les mômes de dix-sept ans, je vous souhaite les choses défendues ». Des mômes de cet âge, il y en a finalement peu dans cette foule mais, quitte à faire, on prend cette invitation à croquer la pomme de nos vieilles dents, pour les amours passées et celles qui restent à venir : « Souviens-toi / Quand on allait le cœur battant / Pour faire les choses défendues » Ce n’est pas autre chose que, devant nous, chante Cali : « Je pense à toi, toujours, à cet instant ». C’est l’amour à nouveau parfait, avec ses hauts, avec ses bas. Celle qui vous quitte (« Je n’ai juste plus d’incendie / Au fond du ventre, c’est comme ça »), celle qui vous revient (« Tous les deux on sait / Que tout va recommencer… »), celles que vous guignez. Ainsi va la vie, ainsi va le tour de chant de Cali. Qui, régulièrement, va poivrer, pimenter sa prestation. Bras tendus, il se lance, plonge dans le public qui le porte loin : forêt de portables qui immortalisent la scène. Plus tard, il fendra la foule jusque tout au bout, sur le portail de l’église à l’opposé de la scène. Le public jubile, Cali vient à sa rencontre. En deux coups, deux faits d’armes, la partie est amplement gagnée : la foule est avec lui, emportée, enthousiaste, belle et forte.

L’ambiance est électrique, la musique l’est, en une formation très classique dans le genre : piano et guitare électriques, basse, batterie, tous très efficaces, rodés à un concert qui est allé crescendo, même si c’est ce soir la première date parmi soixante, longue tournée d’amours.

De rappel en rappel, les adieux sont différés. Cali se fait grave, lyrique, amoureux comme toujours. Clin d’œil à Higelin (« Pars, surtout ne te retourne pas »), amour contrarié par la guerre (« Plutôt mourir debout que vivre à genoux »)… Cali peut aller d’une dramaturgie l’autre, le public est avec lui, à le suivre jusqu’aux derniers mots, jusqu’à la dernière note que le pianiste prolonge. Pour une fête, c’est une bien belle fête.

 

Le site de Cali, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs à déjà dit de lui, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

 

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