CMS

La chanson, toute la chanson, à la radio ? Pas de quoi devenir fou…

Un peu de Michèle Bernard sur les antennes de service public, est-ce pure folie ? (photo DR)

J’aime ces commentaires qui, autant que certains articles, peuvent faire débat. Et suis honoré quand d’estimables confrères les lancent sur NosEnchanteurs. Ainsi le québécois Francis Hébert (dont je vous recommande le blogue). Hébert écrivait, ici, il y a peu : « Je pense qu’il faut se faire une raison : cette chanson poétique que nous aimons, les Louis Capart, Gérard Pierron, Anne Sylvestre, ça n’intéresse plus personne de nos jours et, même s’ils tournaient sur France Inter, ça ne marcherait pas davantage. Et puis, honnêtement, vous aimeriez ça que France Inter diffuse toute la journée du Allain Leprest, Francesca Solleville, Romain Didier, Dick Annegarn ? On deviendrait fou. »
Sans nullement sortir de mes gonds, j’ai quand même envie de répondre.
Répondre, d’abord, que je vis cette chanson (mais pas que celle-là), celle des « Capart, Pierron, Sylvestre, Leprest, Solleville, Didier ou Annegarn » au plus près, dans les salles, en ces festivals (de plus en plus rares, cause à l’air du temps, air vicié il s’entend), qui daignent les programmer. Que je sache, le public est là, bien présent. Certes, ce ne sont pas des Zéniths bondés. Et heureusement, ces grandes salles n’étant pas faites pour la chanson, ne sachant rien restituer de l’émotion. « Ça n’intéresse plus personne de nos jours » ? dit Francis Hébert. Et bien si : je le constate de visu, et ne suis pas le seul. Personne ne demande d’ailleurs à ce qu’Inter diffuse ces artistes en permanence. Des artistes qui sont nombreux, des centaines, des milliers, trop peut-être. Et ceux-là, les Romain Dudek ou Gérard Morel, Eric Vincent ou Claudine Lebègue, Jean Humenry ou Batlik, Hervé Lapalud ou Sophie Térol, n’interdisent en rien la diffusion des Voulzy et Souchon, Camille et Berry. C’est pas les petits labels contre les gros, simplement le bon sens, la nécessité que le service public diffuse un large panorama de la chanson, de notre patrimoine vivant. Ça devrait être écrit noir sur blanc dans son cahier des charges, sa feuille de route.
Pourquoi Inter (et les autres radios, bien sûr) nous imposent un « format » précis, en niant de fait tout le reste, en nous interdisant d’en prendre connaissance. Est-ce cela la démocratie ? Surtout (là, j’insiste) quand ce format ne correspond (comme par hasard) qu’à de gros labels, de gros intérêts financiers…
Retournons l’argument premier de l’ami Hébert. Ça peut donner ça : « Et puis, honnêtement, vous aimeriez ça que France Inter diffuse toute la journée du Keren Ann, Jean-Louis Aubert, Zaza Fournier, Julien Clerc, Julien Doré, Benjamin Biolay, Thomas Dutronc, Camille, Bjork ? On deviendrait fou. » Bah, c’est exactement ce que nous vivons : je ne cite que des noms extraits de l’actuelle play-liste de France-Inter, la liste officielle des artistes accrédités, ce qu’on entend à longueur d’antenne.

Un peu de Romain Didier, c'est trop demander ?

Si Michèle Bernard ou Véronique Pestel, si Manu Galure ou Gérard Delahaye, si Entre 2 Caisses ou Sylvain Giro (etc.) étaient diffusés autant que le sont ceux qui squattent les actuelles play-listes, ce ne serait que justice. Les auditeurs sauraient alors qu’ils existent et pourraient faire leur choix (mais « on nous cache tout, on nous dit rien » chante le père Dutronc). On ne devient pas plus fou à écouter du Claudine Lebègue qu’à écouter du Camille. De plus ce n’est pas (surtout pas) au service public de nier le pan le plus important de la chanson. La play-liste d’Inter (je n’ose même pas parler de celles des radios privées) n’est que la partie émergente de la chanson, sa dimension éminemment commerciale. Moi je parle de toute la chanson, des 99% restants qui n’ont pas droit d’antenne, comme une censure de fait. Ou alors, pour certains, entre 2 heures et 5 heures du matin, chez Levaillant. Ou chez Meyer, le samedi midi.
Dimanche dernier, alors branché sur France-Info, j’ai entendu la voix de Michèle Bernard : putain ça fait du bien ! C’était un court extrait dans la chronique dominicale de Dicale. Un court extrait de service public et c’était bien. Pas de quoi devenir fou.

En vidéo, Véronique Pestel et Evelyne Gallet, deux artistes que j’imagine bien en play-liste. A tout prendre, elles valent bien Daphné et Camélia Jordana. Est-ce pure folie de ma part ?

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube

67 Réponses à La chanson, toute la chanson, à la radio ? Pas de quoi devenir fou…

  1. erwens 15 décembre 2011 à 8 h 19 min

    Merci de remettre les pendules à l’heure, Michel. En effet, le service public est en déni de démocratie radiophonique. De quel droit nous, artistes de l’ombre, sommes-nous privés (voire interdits) d’antenne ?? Nous sommes des centaines qui n’avons pas droit de diffusion à notre grand détriment : il y a un réel problème.

    Répondre
  2. Florence jangaut 15 décembre 2011 à 8 h 31 min

    Un mélange serait le bien venu. Pour être reconnu du grand public, il faut qu’il ait la possibilité de vous découvrir… Cela dit, la playlist de France-Inter est de haute qualité par rapport aux radios commerciales. Le serpent se mord la queue : on ne diffuse pas la chanson à texte sous prétexte qu’elle est trop exigeante pour le grand public et, de ce fait, on appauvrit encore ses goûts.

    Répondre
  3. Michel BOUTET 15 décembre 2011 à 8 h 41 min

    Quand j’entends France-Inter, j’entends de moins en moins la différence… Ça me chagrine un peu, pour ne rien te cacher. Et je me pose quelquefois la question : qu’ai-je de moins que Lulu Gainsbourg ?… Je joue aussi mal du piano que lui. Je connais aussi Vanessa Paradis (ma fille m’a montré une photo) et j’ai aussi hérité de mon père (une montre pas Rollex pour un sou). Bon, je retourne à mes chansons. Merci Michel, pour l’ensemble de ton oeuvre !

    Répondre
  4. Stéphane. 15 décembre 2011 à 8 h 43 min

    En matière de chansons, cela dwat bien faire des siècles que j’écoute Radio-mwa, sur mon nordi, sur ma platine ou tout simplement dans ma tête, et çela me suffit amplement. J’y mets à peu près ce que je veux au fil du temps, pioche toujours ici ou là de kwa l’agrémenter.
    J’en ai l’exclusivité pleine et entière – ce qui n’empêche pas le partage – c’est ma radio irremplaçable…

    Répondre
  5. Norbert Gabriel 15 décembre 2011 à 9 h 18 min

    Durant pas mal d’années, la radio, et surtout France Inter, était ma référence pour découvrir des talents qui me laissaient éblouis et m’envoyaient toutes affaires cessantes chez le disquaire. Je vous parle d’un temps hélas bien révolu, pour ce qui concerne les « play-list » .
    Reste un ou deux espaces où on peut découvrir ce qui pourrait nous plaire, Le Pont des Artistes, Sous les étoiles, Les tocades de Philippe Meyer, et depuis la rentrée 2011, Les Affranchis ont parfois des audaces de programmation, mais le constat est là, la découverte qui enthousiasme devient de plus en plus rare à la radio, les moments rares du Pop Club, José Artur qui osait l’inconnu, c’est fini. Récemment j’ai « découvert » Jérémie Bossone, pas par la radio, par la grâce d’une première partie de Jamait, et la question qui m’est venue, pourquoi je n’ai jamais entendu ce type avant ? D’autant que par rapport à l’auditeur normal que j’étais il y a 20 ou 30 ans, je suis plus attentif et en principe mieux informé aujourd’hui en ce qui concerne la chanson…
    Il y a 20 ans on avait un magazine chanson quotidien avec Alain Poulanges en mi journée, et Pollen tous les soirs. Aujourd’hui, une émission magazine d’une heure par semaine, avec Varrod, dans le creux de l’après midi, et c’est tout. Une heure de mag par semaine au lieu de 10 heures il y a 20 ans.
    Reste les festivals, pour faire des découvertes, c’est déjà ça… Ou les artistes un peu connus qui invitent des collègues moins connus…
    Mais tout ça n’explique pas pourquoi Leprest était tricard de toutes les play-list .. Dans le dernier « Leprest symphonique » il y a un formidable SDF par Sansévérino (dont certaines reprises m’ont laissé très réservé) qui serait parfaitement en place dans n’importe quelle play list .. On peut toujours rêver…
    Il y a 2 ou 3 ans, Ricet-Barrier a été invité par Sébastien pour une des plus formidables chansons sur le métier de la chanson, c’est drôle,musicalement très bien fait, très bien écrit, et ça résume tout … « Putain d’métier »..

    Répondre
  6. PATONZE 15 décembre 2011 à 9 h 27 min

    C’est exactement le constat que j’ai fait et, avec mes petits moyens, j’ai créé une association LA PALANCA afin de promouvoir les Artistes du Sud-Ouest (je ne peux m’occuper de toute la France, Navarre et pays Francophones).
    Evidemment je ne suis pas la panacée mais, si nous sommes beaucoup à faire cela, nos artistes auront une possibilité d’avoir une diffusion auprès des médias locaux et surtout Internet qui est en train de bouleverser la donne.

    Répondre
  7. Brigitte Fraval 15 décembre 2011 à 9 h 34 min

    L’argent chasse toutes beautés de ce monde. Que ce soit la musique, les arbres, la connaissance ou l’empathie.
    L’argent est le Dieu suprême et nous bêlons devant. Oh pas tout le monde bien sûr… mais assez pour que rien ne change !
    Que sommes-nous en train de devenir ?

    Répondre
  8. zaza 15 décembre 2011 à 9 h 39 min

    Zaza

    Il y a bien longtemps que je n’écoute plus les radios. Nous avons la chance aujourd’hui de pourvoir découvrir sur internet de nombreux artistes talentueux qui non rien à envier aux « stars » qui nous sont matraquées à longueur de journée… Si certains arrivent à se faire connaitre, par des petits concerts ici et là, même arrivent à tourner dans toute la France voir au Canada… La magie du téléphone arabe marche très bien sur nos petits claviers. Quel plaisir de découvrir ces talentueux « personnages » et partager avec vos amis… D’autant qu’ils restent accessibles, ne prennent pas la grosse tête, et partage un verre avec vous après un concert…

    Mais voilà, les radios ne connaissent pas ce coté humain et préfère apparemment le coté financier… Dommage….

    Répondre
  9. Chri 15 décembre 2011 à 9 h 43 min

    Ce qui semble certain c’est que la balance soit en déséquilibre complet ! On entend jamais (une ou deux fois sont les exceptions qui confirment!) certains et toujours les mêmes autres… Juste un peu d’équilibre, un peu…

    Répondre
  10. erwens 15 décembre 2011 à 9 h 51 min

    C’est exactement cela… Un peu plus d’équité quant à la diffusion, le paysage sonore y gagnerait… Et nous aussi !! lol

    Répondre
  11. Marc POMMIER 15 décembre 2011 à 10 h 21 min

    Je ne peux que saluer ton point de vue Michel ! C’est que le totalitarisme dont font preuve les radios fait que j’en suis venu à larguer les radios comme Inter ! Les plays-list ne m’intéressent pas, j’écoute parfois « Sous les étoiles exactement ».
    Seules les radios associatives jouent leur rôle, alors écoutons-les et répertorions les émissions chansons.
    J’en connais plusieurs qui font un beau travail : Radio libertaire, Radio Gatine de PARTHENAY (79), la radio de Jean Luc HERIDEL, Radio Canut à Lyon, Radio Caraïb Nancy. Et des tas d’autres que je ne connais pas, hélas.

    Répondre
  12. Floflorim 15 décembre 2011 à 10 h 27 min

    Non, ça va, je ne sombrerais pas dans la folie d’entendre ces superbes artistes de temps à autre et même toute la journée !

    Répondre
  13. Sylvain SAÏD 15 décembre 2011 à 11 h 14 min

    Je suis, à l’image de beaucoup d’auditeurs d’Inter, assez frustré de ne pas pouvoir découvrir ces artistes issus du vivier artistique français. J’ai peu de temps pour sortir et compte sur le service public pour m’éclairer sur la richesse culturelle de mon pays ; malheureusement, je m’aperçois que tout s’aggrave depuis la nomination d’Hees et de Val à la tête de nos antennes publiques.
    Ma déception n’est pas récente ; j’ai regretté la mort lente des maisons de la culture dans beaucoup de cités. La disparition des MJC fut, à mon avis, le début de la fin de la diffusion de LA culture en France.
    J’espère que le Net aidera le peuple à combler le vide culturel…

    Répondre
  14. Landrain 15 décembre 2011 à 11 h 49 min

    Un soir, à la sortie d’un cabaret de chansons que nous organisions au Picardie à Ivry, une personne nous dit (comme à Norbert) « Comment se fait-il que je n’ai jamais entendu parler de cet artiste ?! » et d’ajouter « c’est de la rétention d’information !!! « .
    Depuis, nous avons constaté que cette rétention devient tellement officiellement évidente qu’elle doit bien cacher quelque chose… Pas une n ième théorie du complot mais bien une stratégie commerciale, dans le moins pire des cas, ou une tentative de décervelage dans le pire…

    Répondre
  15. Ludo Henrard 15 décembre 2011 à 11 h 58 min

    Les « play-list » (l’appellation le montre bien) font la part belle à la chanson anglophone et résume à peau de chagrin la part réservée à la chanson française! De plus, bien souvent, quand on a droit à cette chanson française, elle est narcissique (toi + moi + moi + moi… et tous ceux qui sont seuls…) c’est le plus souvent sans intérêt sémantique. Or des auteurs comme Allain Leprest, François Béranger à l’époque (réécoutez « Chansons marrantes » ), Claude Semal (en Belgique) et bien d’autres mériteraient qu’on les cite et qu’on leur reconnaisse le talent qu’ils méritent ! Mais voilà, ils « dérangent » par leurs propos et font réfléchir ! On a bien soin de tuer le poussin dans l’oeuf… Ce n’est pas innocent!

    Répondre
  16. Norbert Gabriel 15 décembre 2011 à 12 h 28 min

    « Je m’aperçois que tout s’aggrave depuis la nomination d’Hees et de Val à la tête de nos antennes publiques. »
    Pas tout-à-fait d’accord, c’est Schlesinger qui a viré Pollen sans remplacement, Val a remis à l’antenne Didier Varrod avec sa petite quotidienne de 7 h 24, et son émission hebdo du vendredi 16-17 h. Il y a aussi, le dimanche sur France Musique, l’émission de Laurent Valéro, ”Des nuits noires de monde”.

    Répondre
  17. Henri 15 décembre 2011 à 13 h 29 min

    Bien sûr que la chanson avec un sens intéresse encore du monde. Mais les politiques des gros Labels s’en foutent. Ils cherchent d’abord à vendre. Et ils veulent un produit uniformise, qui ne fait pas de vagues et va faire sonner le tiroir-caisse pour un moment. Mais il y a aussi l’intérêt du public qui écoute la soupe et l’achète. On peut toujours arguer que les gens aiment ça parce que, voyez-vous, ils achètent les cd des playlists. C’est un cercle vicieux. C’est, je pense, un peu le même problème qu’avec les émissions nulles de la TV. On les regarde, donc ça plait. Donc y-a pas à se creuser pour trouver autre chose, donc on continue. Berlusconi aurait dit, quand il était responsable de la 5eme chaine, que surtout il ne fallait pas chercher a innover avec le public, ou le faire réfléchir. Il fallait au contraire lui servir la même pitance qui ne le réveille pas et le laisse repu… Jusqu’à la prochaine tournée où on remet ça.

    Répondre
  18. zaza 15 décembre 2011 à 13 h 36 min

    Il faut parfois une chanson « phare » dans un album, une musique qui attire l’oreille, puis un texte… Parfois les artistes ne chantent pas toujours les compos qu’ils aimeraient mais, en découvrant un album, on peut être étonné et apprécier…
    Il faudrait pouvoir faire une petite liste de radios qui seraient intéressantes à écouter.
    Est il vrai qu’un groupe doit forcément payer pour que sa chanson justement passe à la radio ???

    Réponse : Non, on ne paye pas pour passer à la radio, ni même à la télé. Reste qu’il fallait offrir des cadeaux à Guy Lux (et pas des moindres : voyages, voiture, maison…) pour que son poulain soit vedette dans une de ses émissions télé. Reste qu’il y a quelques jours on m’a raconté un exemple récent dans une radio nationale où, dans l’enveloppe contenant le « service de presse » discographique, il y avait un billet d’avion… Les petits cadeaux entretiennent l’amitié, c’est bien connu ! MK

    Répondre
  19. Franck Halimi 15 décembre 2011 à 13 h 52 min

    Oui, l’article et les commentaires sont intéressants parce qu’ils montrent bien à quel point le problème est celui -fondamental- qui plombe l’ensemble de notre société : la répartition.
    Nous n’avons jamais fabriqué autant de richesses et, pourtant, elles n’ont jamais été aussi mal partagées.
    Et cette tautologie se vérifie dans chacun des domaines de notre vie.
    La chanson n’échappe pas à cette mondialisation de la (non) pensée.
    Arrêtons donc de pleurer sur ce qui ne fonctionne pas (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas combattre cette vision univoque et totalitaire) => recentrons-nous et animons-nous autour de projets à taille humaine qui correspondent à une proximité beaucoup plus adaptée qui parle à chacunE à défaut de chanter à tous (perso, je préfère ça).
    J’adore les îlots qui existent partout en France (et ailleurs) et qui défendent avec coeur et âme une expression chantante de qualité.
    Alors, certes, si ces îlots étaient des îles susceptibles de vivre au lieu de vivoter, plus nombreux seraient ceux pourraient y goûter : mon combat personnel est donc (à l’instar de beaucoup d’autres animateurs, programmateurs, producteurs, distributeurs de ce domaine), de rééquilibrer les choses dans mon microcosme.
    Mon action se situe alors à l’endroit où je peux faire bouger les lignes => être pragmatique et efficace car je crois qu’il vaut mieux porter plainte que se plaindre…
    Musicamicalement vôtre.
    @+ Franck de Bourgogne

    Répondre
  20. erwens 15 décembre 2011 à 14 h 06 min

    il y a qq années, pour diffuser un de mes titres sur nostalgie, on a demandé une énorme somme d’argent à mon agent…….

    Répondre
  21. Morel 15 décembre 2011 à 14 h 44 min

    Je pars, à l’instant pour proposer mon émission bimensuelle « Panorama », sur radio ballade, à 17h et en direct… Et je ne vais passer que des gens comme Leprest, Michèle Bernard, Loïc Lantoine, François Béranger, etc.
    Alors vive les radios libres !

    A vos ordi ! http://www.ferarock.org/RADIO-BALLADE

    Répondre
  22. Leroux 15 décembre 2011 à 15 h 19 min

    Oui c’est triste de ne pas pouvoir entendre cette chanson-là à la radio, comme l’a dit Claude Lemesle aux obsèques d’Allain Leprest.
    La radio, c’est magique et sans vouloir jouer les vieux rabat-joie, j’ai eu la chance d’écouter, adolescent, la Fine Fleur de la Chanson Française, par exemple, qui m’a donné le goût de Bertin, Vasca, et d’autres de la « chanson poétique ».
    Ces ACI ont très certainement souffert de voir se fermer peu à peu ces fenêtres d’écoute dans la radio dite de service public, ainsi que le réseau des MJC.
    Nous, les auditeurs, nous devons donc nous rabattre vers d’autres lieux et vers des radios associatives, en utilisant les possibilités actuelles du podcast, qui demandent un équipement et une petite habitude, mais offrent beaucoup de possibilités de sélection et d’écoute.
    Je cite mes préférées en ce moment : sur Radio Libertaire « Ca urge au bout de la scène » et « De rimes et de notes » et sur radio G la nouvelle « On est là pour voir le défilé ».
    En archives, on peut écouter aussi « Le temps ne fait rien à l’affaire » de JF Grandin et « Les chants de traverse » de Morice Benin (quand un ACI se met à la radio, le temps de 16 émissions).
    Merci en tout cas à Michel Kemper pour ce blog, qui est aussi un lieu d’échanges.
    Serge

    Répondre
  23. francishebert 15 décembre 2011 à 16 h 34 min

    Michel Bühler a publié récemment l’essai «La chanson est une clef à molette» qui devrait intéresser les lecteurs de ce blogue.

    Il déplorait la situation actuelle en… Suisse. La chanson en français dans le texte est de plus en plus ignorée et, des chanteurs poétiques ou à textes comme on disait jadis, totalement balayés.

    C’est le même constat partout. Au Québec comme en France. Les petites salles qui programmaient des chanteurs «poétiques» au sens classique (car Souchon ou Cabrel sont tout aussi poétiques que disons Allain Leprest ou Jacques Bertin, différemment).

    Il y a encore quelques années, les Francofolies de Montréal avaient un espace pour certains de ces chanteurs (même Michel Bühler est passé par les Francos de Montréal). Plus maintenant. Ils ont voulu rajeunir leur image, et hop! On a du hip hop mais presque plus de Bühler…

    Personnellement, je préfère découvrir de nouveaux artistes (ou des vieux que je ne connais pas encore, comme Pascal Auberson par exemple, les Suisses sont bien cachés) par la presse écrite et sur disques.

    Mais c’est vrai que pour la majorité des gens, plus de diversité serait appréciable.

    Un jour, j’ai entendu à une émission de Radio-Canada (retirée de l’antenne depuis bien sûr, elle était formidable à défendre les mêmes chanteurs qu’ici) Jacques Serizier.

    Ça été le début d’un amour pour son oeuvre, même si je ne l’ai presque jamais plus entendue à la radio.

    Répondre
  24. Michel TRIHOREAU 15 décembre 2011 à 22 h 21 min

    Non, Francis, il ne faut pas se faire une raison ! Si tes compatriotes s’en étaient fait une, il y a longtemps que tu ne parlerais qu’anglais. Si les miens avaient fait de même, nous parlerions peut-être allemand depuis 60 ans !
    Il faut cesser de considérer les chanteurs artistes (pour ne pas dire « à texte ») pour des gens ennuyeux. C’est le discours dominant des gens de radio qui ne connaissent que les play-lists, La réalité c’est que la radio est au service des multinationales de la production phonographique et que c’est la culture de masse qui les intéresse pour des tas de raisons (que j’explique dans mon livre La Chanson de proximité).
    Dire que ces chanteurs sont ennuyeux, c’est comme dire que les confitures de ma grand-mère sont insipides ou que les maisons en pierre c’est ringard !
    Il faut résister au formatage de la masse qui ne rend service qu’aux gros marchands qui nous gouvernent sans frontières et sans lois.

    Répondre
  25. Landrain 16 décembre 2011 à 12 h 42 min

    @ Michel Trihoreau : « … c’est la culture de masse qui les intéresse… ». Mais, Ferré, Ferrat, Brel, Béart, Brassens, Gréco, etc. c’était la culture populaire.
    C’est à peu près à la même période que Jean Vilar annonçait vouloir faire du théâtre « élitiste pour le plus grand nombre… » (pas certain de la citation exacte).
    Alors, qu’est-ce qui manque à nos « philistins-épiciers » d’aujourd’hui ?
    La taille de leur connaissances ? Oh… quand-même ! Leur manque de curiosité ? Rwaaa, mais non ! Alors ? Leur conn… ? Ben, à part ça, j’vois pas !
    Chris Land

    Répondre
    • Sylvain SAÏD 16 décembre 2011 à 15 h 52 min

      @ Landrain; Ferré, Brel et Brassens O.K pour dire culture de masse. Béart et Gréco serait plutôt du fromage blanc de masse. Béart se prend pour un fromage frais genre faisselle et Gréco, elle, défend les hypermarchés… N’était-ce pas elle qui traitait les « pirates » de chansons de voleurs?… Riche comme elle est grâce à ses cachets et ses droits d’interprète, elle prétend parler au nom des équipes qui fabriquent la musique… Qu’elle leur donne un peu de ses royalties et qu’elle sorte du paysage artistique, cette icône flétrie de Saint Germain…!!!
      Bref, ne mélangeons pas tout…

      Réponse du modérateur : Pour la bonne tenue de ce blog, veuillez justement à ne pas tout mélanger. Il n’est pas sûr que vos considérations fromagères alimentent bien le débat. Merci MK

      Répondre
    • Michel Kemper 16 décembre 2011 à 19 h 16 min

      « Leur conn… . » Oui, je crois. Je ne connais pas de programmateurs radios ou télés, mais j’imagine. Je connais par contre des programmateurs de festivals. Pour qui la chanson que nous défendons est désormais ringarde, has been, avec des mots terribles, presque haineux envers cette chanson. C’est bien souvent cette chanson qui a fait naître leur festival, justement. Mais pour gagner du fric, il leur faut faire dans l’air du temps, faire jeune. Je me souviens d’un de ces directeurs de festival, tout ému à la suite d’une « séance d’écoute de disques », qui n’avait pas assez de qualificatifs flatteurs, élogieux, sur Rémo Gary. C’est sûr, il allait le programmer, me disait-il, style « s’il y en a qu’un à programmer, c’est lui ». Et il ne l’a jamais fait, bien entendu. Je me souviens aussi du témoignage des Chanson plus bifluorée, pour le dossier Chorus que je leur avait consacré, me disant comment on ne les voulait plus, eux et autres artistes du même acabit, non par peur de manquer de public, non, mais par peur de faire ringard aux yeux des financeurs, de ne plus avoir de subventions…
      MK

      Répondre
      • Ludo Henrard 16 décembre 2011 à 19 h 48 min

        Réécoutez donc le regretté François Béranger dans sa chanson intitulée « Chanson marrante » sur youtube ou sur son album « Joue pas avec mes nerfs » pour ceux qui le possède encore : il dénonce bien tout ce qui ce passe dans le domaine de la chanson diffusée sur les radios à longueur d’antenne !

        Répondre
  26. francishebert 16 décembre 2011 à 14 h 11 min

    Dans le livre de Michel Bühler que j’ai cité, il parle également de la culture régionaliste, qui avait une grande ferveur dans les années 70, tant en France qu’au Québec.

    On célébrait nos différences, on ne cherchait pas à gommer l’accent, jusqu’à devenir peu compréhensible pour les voisins…

    Au Québec, la ferveur souverainiste était à son comble. Tous les artistes qui comptaient voulaitent l’indépendance du Québec.

    Aujourd’hui, tout le monde s’en fout. Les nouveaux chanteurs québécois (Pierre Lapointe) utilisent le français international. Et la France a si peu compris le message québécois, répété depuis 40 ans, qu’elle continue à confondre Canada et Québec (deux pays différents).

    Si je déplore l’indifférence actuelle pour l’indépendance du Québec, je comprends parfaitement un Pierre Lapointe de vouloir se faire comprendre en France.

    Je n’ai pas dit que les chanteurs «poétiques» étaient ennuyeux (moi je les aime), juste que leur manière de s’exprimer était d’une autre époque. Et que certains chanteurs dit «pop» (Daho en tête) sont hautement plus intéressants poétiquement que certains chanteurs rive-gauche.

    Par exemple, Jacques Bertin a fait des grands disques, Leprest aussi. Mais leurs derniers me barbent.

    Leprest symphonique, c’est du crémage sur un gâteau. Inutile. Le choix des chansons est hyper conservateur: il nous ressert les mêmes depuis 20 ans, au lieu d’aller piger dans un répertoire plus frais et tout aussi exaltant (Le dico de grand-mère, Le poing de mon pote, Garde-moi la mer, Le Cotentin, Chanter des fois, etc.).

    Que le grand public se laisse berner, d’accord. Mais que les critiques spécialisés en chanson ne trouvent pas à redire, ça laisse perplexe.

    Répondre
  27. Michel TRIHOREAU 16 décembre 2011 à 14 h 36 min

    @ landrain :
    Pour faire court, la culture populaire est élévatrice par incitation. Elle a un projet de donner au plus grand nombre la possibilité de faire mieux et meilleur.
    (cf Jean Vilar et tous les gens qui ont œuvré pour la culture populaire, l’éducation permanente etc…)
    La « culture » de masse est consommatrice, elle n’a de culture que le nom, son objectif est à court terme de suivre la production, aveuglément.

    Répondre
  28. Claude Vlérick 17 décembre 2011 à 9 h 33 min

    J’ai parlé ici (sur ce site) et ailleurs du foisonnement créatif actuel dans la chanson en le comparant à celui des années 70.
    Je crois que la grande différence, c’est que la chanson accompagnait le mouvement réel des populations (aussi la poussée indépendantiste du Québec comme on le dit plus haut et une poussée de revendication sociale assez généralisée) : Béranger mais aussi Servat, Verdier étaient des amplificateurs.
    A l’époque : pas moyen de les faire taire et pour cause…
    Puis, il y a eu le reflux et force est de constater que celui-ci coïncide bien précisément avec 1981 et les désillusions qui ont suivi… : l’avènement de la gauche gentillette sur laquelle les artistes se sont lassés de frapper à fleurets mouchetés…
    Des amplificateurs…
    Mais déjà, à l’époque, Môrice Benin parlait de « ces pays qui n’avaient que des chanteurs pour meubler leur western… »
    Claude.

    http://www.youtube.com/watch?v=9kfo_qcFb_k

    Répondre
  29. leo artaud 17 décembre 2011 à 15 h 11 min

    Moi j’ai du mal à suivre les discussions… Pardonnez je n’ai pas fait science-poétique! Chorus a fait l’apologie de Bénabar, de Chéral, de Delerm… et tout le toutim! ça passe à France-inter! à l’époque un certain nombre d’entre nous avons râlé… Bon ben voilà quoi! France-inter passe, entre autre, ce que Chorus a promu! Fallait écouter tout le monde! c’est tout!!! Mais tout ça n’est pas grave! La chanson vivante… théâtrale, poétique… se porte beaucoup mieux aujourd’hui qu’il y a seulement 15 ou 20 ans… sur internet… pas suffisamment, je le concède sur les médias mais… Elle ne se porte pas si mal!!! Moi je suis d’accord sur pas mal de point avec le dernier com de Francis Hébert. Et puis arrêtons avec l’ostracisme aussi! Alors… Higelin… Nougaro… Johnny… Sardou… Guidoni… Romain Didier… Marc Servera… Sheila… etc etc etc… sur scène? ils ne font pas le même métier peut-être? et bien révisez votre L.Ferré!!! Il vous le dira!!!

    Répondre
  30. Chri 17 décembre 2011 à 23 h 09 min

    Et un aussi qu’on entend pas très souvent, non, en fait deux:

    Philippe Lafontaine et Yvan Dautin…

    Répondre
    • Ludo Henrard 18 décembre 2011 à 12 h 05 min

      Il y a aussi le Français Henri Tachan qui a une oeuvre colossale, le Belge André Bialek et des « petits » chanteurs comme le Liégeois Michel Feilner et bien d »autres qui méritent qu’on leur accorde un peu plus d’attention!

      Répondre
  31. Claude Vlérick 18 décembre 2011 à 10 h 27 min

    Faut un peu connaître, bien sûr, mais ce que je propose c’est que chacun fasse une fine analyse dans sa propre région… : moi, c’est la Belgique et plus particulièrement la Wallonie.
    Sans mettre du tout en cause la qualité de tous ces artistes, pourquoi, chez moi, c’est Maurane et Philippe Lafontaine qui ont percé jusque chez vous et que vous ne connaissez pas du tout Claude Semal, Philippe Anciaux, Jacques Yvan Duchesne et Christiane Stefanski, par exemple…
    Je suppose que vous avez une petite idée de la réponse… Vous n’êtes pas naïfs quand même…
    Claude.

    Réponse : Claude Semal a fait l’objet du n°3 de « Tranches de Scènes », la collection de dévédés de l’ami Eric Nadot. MK

    Répondre
  32. Pierre Delorme 18 décembre 2011 à 12 h 53 min

    C’est bien de défendre un type de chanson « à texte », c’est louable, cependant là où le bât blesse, à mon humble avis, c’est qu’on a tendance à tout mettre sur un même plan, un pied d’égalité au prétexte qu’on chante du texte. Au risque de passer pour un grossier personnage, je dirais ici que Rémo Gary, Bernard Joyet, Allain Leprest, etc. c’est très bien et qu’ils ont du talent, mais c’est beaucoup moins bien que Brel, Brassens ou Ferré qui furent de grands chanteurs populaires. Si la chanson que vous défendez n’est pas populaire, la faute n’en incombe pas seulement aux médias, mais peut-être que les artistes « à texte » d’aujourd’hui sont d’une qualité moindre. C’est vrai aussi que Claudine Lebègue ou Michèle Bernard c’est formidable mais c’est moins bien que Camille et surtout moins novateur. Beaucoup d’artistes cités dans l’article ou dans les commentaires, quel que soit leur âge, pratiquent un genre de chanson un peu vieillot qui nous ramène aux années cinquante/soixante.
    Pour finir, cette espèce de vision dichotomique des méchants médias qui censurent la chanson de qualité est exaspérante, il y a aujourd’hui, comme jamais auparavant, la possibilité d’avoir accès à toute la production des chanteurs, même les plus inconnus, tout le monde peut faire un cd à peu de frais, alors de quoi vous plaignez vous? Comme le disait la personne incriminée au début de l’article, je n’ai pas envie forcément d’écouter de la chanson à texte en prenant mon petit déjeuner, en revanche une jolie chanson toute simple, pourquoi pas?

    Répondre
  33. Henri 18 décembre 2011 à 20 h 10 min

    Un peu d’accord mais seulement un peu. C’est vrai que beaucoup des chanteurs « à texte » ont un style qui n’est pas celui de ce que passent la plupart des médias. Est-ce que c’est un crime ? Ils accordent souvent, c’est vra,i aussi la primauté au texte, mais pas au détriment systématique de la musique non plus. On ne peut pas vraiment en dire autant de la production qui passe en majorité sur les ondes. Une constante de cette production qui n’a aucun problème à passer sur les radios, c’est le rythme et l’idée que ça doit bouger a tout prix et que ça doit pouvoir être dansable. Autre constante : le volume sonore qui accompagne ce genre de musique. Je vis en Angleterre et c’est ça qui est promu par les médias aux heures de grande écoute, avec le strass, les paillettes et, comme disait François Béranger, « les plumes dans le cul ». Ajoutez-y de jolies choristes ou danseuses partiellement vêtues, juste assez pour susciter des sensations chez les auditeurs mâles, mais pas trop pour ne pas violer les restrictions des programmes familiaux. Ce sont des chansons ? Donc il y a un texte ? Ben ouais, mais ça se danse, et puis on est la pour s’amuser, pas pour réfléchir. Si vous voulez entendre autre chose, il vous faut aller sur les radios locales ou la BBC à certaines heures, qui diffusent du folk, style très vivant en G.B, et qui n’est pas cantonné à des chanteurs qui chantent du nez et portent des sabots, comme le croient certains ex intellos de « gôche ». Le concept de chanson « à texte » ne semble pas exister ici. Mais la soupe est la même qu’en France.
    Quand à parler « de mieux ou moins bien », ça me laisse rêveur. Brel, Brassens et Ferré ont percé. Ils ont été reconnus du public et ont réussi. Mais en ce qui concerne Brassens, et Ferré aussi, certaines de leurs chansons n’étaient pas diffusées aux heures de grande écoute. Ou bien on les castrait en les qualifiant de poètes, pour excuser le côté « leste » ou « avancé » de certaines paroles. Ecouter de la chanson à texte au petit déjeuner ? Cabrel passait a France Inter à une époque, et ce n’est pas agressif, comme style, même s’il dit des choses qui peuvent amener a réfléchir. De toute facon, pourquoi devrions-nous avoir de la variété anglo-saxonne préfabriquée ou des paroles françaises sirupeuses, insipides ou sans saveur sinon inaudibles au petit-déj’? Pour ne pas nous réveiller de la torpeur : lever-bosser-rentrer-TV-couché ? Sans rancune.

    Répondre
  34. Norbert Gabriel 19 décembre 2011 à 16 h 00 min

    «  »Ferré, Brel et Brassens O.K pour dire culture de masse. Béart et Gréco serait plutôt du fromage blanc de masse. Béart se prend pour un fromage frais genre faisselle et Gréco, elle, défend les hypermarchés… N’était-ce pas elle qui traitait les “pirates” de chansons de voleurs? »" dit Sylvain..

    Ce à quoi, je répondrais volontiers que les artistes entre eux sont souvent bien moins sectaires, en particulier Brassens et Ferré.
    Et sur le point particulier du piratage, c »est assez démago de défendre les pirates au motif que Juliette Gréco est une icône… Je ne suis ni vendeur de disques, ni auteur, ni compositeur, j’achète des albums; (deviendrais-je un specimen en voie de disparition ?) en revanche je trouverais assez inélégant, voire malhonnète qu’on me pique un article, ou une photo sans me demander mon avis. Même si souvent ces photos sont « gratuites » pour les artistes qui pourraient en avoir besoin. Et je ne vois pas pourquoi on pourrait pirater des chansons, et parfois en faire commerce, c’est ce qui a tué le Rap (pour la production) un album était piraté avant même sa mise sur le marché.

    Répondre
  35. Norbert Gabriel 19 décembre 2011 à 16 h 29 min

    «  »Brel, Brassens ou Ferré qui furent de grands chanteurs populaires. »"

    Ferré chanteur populaire ?? depuis qu’il est mort… ça fait joli de le citer en référence. Brassens a eu la chance d’arriver juste avant la naissance d’Europe N°1, qui s’est fait un plaisir de diffuser depuis ses studios périphériques hors hexagone, toutes les chansons interdites sur les radios nationales. Du coup son talent a pu atteindre toutes les oreilles disponibles. On ne peut pas en dire autant de Ferré, Ferrat, bien que tricard des médias est reste LE chanteur populaire par excellence.
    Mais avant d’être tricard, il a fait de belles tournées bien relayées par quelques grands médias.
    Pour le cas Leprest, écoutez les albums « Chez Leprest » avec de multiples interprètes, je ne vois pas en quoi ces chansons sont inférieures , textuellement ou musicalement à ses grands anciens, SDF, que ce soit par Leprest ou Sansévérino, c’est aussi grand public que L’Auvergnat ou Jaurès, mais encore faut-il que le « grand public » puisse l’écouter comme il a écouté Le gorille Les bourgeois, ou Ostende..

    Vous êtes bien conscient qu’en 2011, Brassens serait tricard de la plupart des radios ? Et les télés n’en parlont pas, faut de l’image qui brille, coco ; pas un grand moustachu en guitare voix qui chante des gros mots.
    A l’occasion, si vous consultez le gros coffret « Le temps ne fait rien à l’affaire », on constate que Brassens a eu la chance que son talent extraordinaire soit relayé par une jeune radio audacieuse, qui a bousculé pas mal de choses, c’était en 1955. Et si parfois le temps ne fait rien à l’affaire, je ne suis pas sûr qu’en 2011, Le gorille ou Putain de toi seraient accessibles « au grand public »
    Lequel trouverait peut-être à son goût SDF de Leprest, comme il a trouvé à son goût L’Auvergnat ou Jaurès… quand il les a entendus à la radio.

    Répondre
  36. Norbert Gabriel 19 décembre 2011 à 21 h 08 min

    Puisqu’on est dans la chanson rare, peu radiodiffusée, je vous joins les infos du dernier album de Jacques Yvart, ça tourne en boucle depuis ce matin, et c’est hors commerce, c’est là:

    http://www.georgesbrassens-gb.eu/index.php?tg=posts&idx=List&flat=1&forum=2&thread=331&views=1

    Répondre
  37. Melmont 20 décembre 2011 à 11 h 06 min

    …j’avoue que si je comprends les colères des uns et des autres, je comprends aussi en partie le point de vue de Francis Hébert sur le côté chanson poétique mais un brin surannée qui ne parle pas forcément aux gens de maintenant. Je ne sais pas si les exemples sont toujours bien choisis car Romain Didier se perfectionne d’année en année, Anne Sylvestre quant à elle est depuis longtemps déjà une star du même niveau que Brassens ou Brel (dans le fond ses entretiens avec Chorus et consorts me paraissent davantage comme des positions de principe, tels que défendre la chanson, par exemple mais en avait-elle besoin, j’en doute fort, j’en doute encore plus depuis qu’elle est passée sur Tf1 ou France 2).

    Finalement je me pose la question : de quelle chanson parle t-on ? Si je peux noter comme Franck Halimi que c’est un problème de répartition, je note aussi comme Pierre Delorme que jamais les possibilités n’ont été aussi importantes pour les artistes et que toute une nouvelle génération d’artistes par exemple de la chanson française est arrivée, est en place et construit son public, il semble que certains blogs parfois, comme celui (cependant passionnant) de Michel kemper, Fred Hidalgo etc passent à côté. Platine est restée engluée dans l’apologie du ce qui est bien c’est ce qui se vend et n’a pas non plus su s’adapter. l’espoir vient de magazines comme Idoles Mag que j’affectionne particulièrement, car j’apprécie vraiment le mélange des genres.

    je regrette je ne peux pas passer à côté : Clémence Savelli, Jérémie Bossonne, Manu Galure, Jann Halexander, Nicolas Bacchus etc suscitent une affection réelle d’un public, pas forcément intéressé par la chanson en général, vendent, suscitent passion ou détestation mais ne naviguent pas forcément dans un flot d’indifférence à cause des ‘méchants médias qui ne font pas leur travail’ (quand l’ont-ils fait vraiment d’ailleurs, que ce soit pour la chanson ou autre chose ?)

    Pierre Delorme met bien en valeur le rôle d’internet, d’ailleurs j’ai pu accéder aux écrits de Pierre Delorme grâce à internet. Après les gens choisissent. Combien de fois j’ai reçu des messages courroucés de gens qui ne comprenaient pas que je puisse parler de Mireille Mathieu, Abba, Jean-Pierre Réginal, Véronique Pestel, Mylene farmer, Dalida dans un même blog. Internet a renforcé mon éclectisme.

    Il va falloir aussi décrypter sur nos blogs les qualités d’écriture d’Etienne Daho, Mylene Farmer, Lapointe, Stromae (alors on danse est un vrai bijou), ou dans un autre genre Juliette (que certains qualifient d’arnaque de la chanson) car tout ce beau monde reflète un monde de la musique chantée d’expression française beaucoup plus éclectique qu’auparavant. Un monde où une personne peut kiffer aller voir le dernier gros film à UGC ciné cité, réserve deux places pour concert de Lady gaga et se retrouver la semaine suivante dans une petite salle pleine pour voir une chanteuse. La société change, le public change…difficile de trouver ses marques dans ce monde en mutation constante, dans une crise du disque qui s’éternise mais cela rend sans doute les choses plus passionnantes.

    http://lucmelmont.canalblog.com
    http://chansonculture.canalblog.com/

    Répondre
  38. Pierre Delorme 20 décembre 2011 à 15 h 30 min

    Je ne saurais dire mieux que le commentaire précédent. J’ajouterais une phrase de Pierre Bourdieu (sociologue énervant) :
    « Le goût est presque toujours le dégoût du goût des autres ».
    Heureusement, il a dit presque, ce qui nous laisse une petite marge de manœuvre, profitons-en !

    Répondre
  39. Pierre Delorme 20 décembre 2011 à 15 h 37 min

    @ Norbert Gabriel
    Je maintiens Ferré fut un grand chanteur populaire, je l’ai entendu chanter souvent devant des salles immenses et bondées. Jolie môme, C’est extra furent de grandes chansons populaires, des tubes.

    Répondre
    • Norbert Gabriel 8 septembre 2014 à 2 h 14 min

      Oui mais, les premiers succès de Ferré, c’est surtout Catherine Sauvage, « C’est extra » il a voulu faire la démonstration que lui aussi était capable de produire du tube, enfin c’est lui qui l’a dit.. Qu’il ait chanté dans de grands salles, bien sûr, et heureusement, tout dépend du sens qu’on donne à « populaire » .. Dans les années 70, dans les milieux professionnels que je fréquentais, par obligation alimentaire, ma discothèque était une concentration d’OVNIs pour mes collègues. Leurs références absolues, c’était ce qui passait à la télé, et Ferré, la télé ..C’est plus tard qu’on l’a vu, mais pas dans les prime-time…
      Et dans les années 60-70, quand on entendait à la radio « Si j’avais un marteau » pour la grande majorité des gens, c’était une chanson de Claude François.

      Répondre
  40. Pierre Delorme 20 décembre 2011 à 19 h 27 min

    Toujours, ou presque, dans les débats sur la chanson actuelle, on finit par tomber sur quelqu’un qui dans ses arguments (en faveur de la chanson à texte qu’on n’entend plus dans les médias ) explique que si quelqu’un comme Georges Brassens apparaissait aujourd’hui il ne pourrait pas se faire connaître.
    C’est tout à fait vrai et c’est sans doute pour cette raison que Georges Brassens a choisi d’apparaître au début des années cinquante! Il n’était pas con ce Georges Brassens !

    Plus sérieusement, les artistes ne sont des êtres intemporels qui tombent du ciel au hasard des époques, mais ils sont façonnés et même crées par elles, comme nous le sommes nous mêmes. Et si les « Georges Brassens » d’aujourd’hui restent dans l’ombre c’est sans doute parce qu’ils sont sacrément en retard, ils appartiennent au passé. C’est qu’il en a coulé du rock et du jazz dans les sillons depuis les années cinquante, n’avons-nous donc rien entendu, rien vu ? Ou étions-nous ?

    Aujourd’hui il apparaît d’autres chanteurs qui ne sont pas « comme Georges Brassens », ils sont d’un tout autre style, celui de l’ époque présente. Certains seront dans l’avenir l’équivalent de ce que Georges Brassens fut, et est encore pour nous, mais sommes-nous capables de les entendre ?

    Les critiques à la fin du 19ème siècle pensaient le plus sincèrement du monde que les Impressionnistes peignaient comme des cochons, l’avenir leur a donné tort. Ils ne parvenaient pas à voir vraiment cette peinture comme nous la voyons. Aujourd’hui, malgré notre amour sincère d’une chanson poétique à texte, l’avenir nous donnera certainement tort, notamment dans nos détestations de certains rappeurs ou chanteurs de variétés, que nous sommes incapables d’entendre aujourd’hui comme d’autres les entendront plus tard.
    Rien ne sert de taper du pied par terre parce que les chanteurs qu’on aime ne passent pas sur les antennes et qu’on n’aime pas ceux qui y passent, d’ailleurs de quoi nous plaignons-nous ? Grâce à l’évolution technique et Internet nous avons accès, si nous le souhaitons, à tous les chanteurs de la planète, même les plus inconnus, et ils peuvent enregistrer des cd à moindre frais quand ils le veulent, jamais la production n’a été aussi abondante. Il y a de tout et pour tous les goûts, tout le temps. Alors ? Que voulons-nous vraiment,au fond ?

    Répondre
    • Henri 21 décembre 2011 à 12 h 21 min

      Je ne crois pas qu’il s’agisse de perpétrer le style Brassens. Mais les gens qui distribuent ou pas les artistes, les programmateurs et autres ne sont pas étrangers à l’affaire quand même. Le fait qu’il y ait le jazz et le rock signifie-t-il que tout chanteur DOIT se présenter face au public en utilisant un style qui emprunte à ces deux courants de la musique moderne de manière obligatoire ? Ce n’est pas parce qu’on écrit de la chanson avec un texte que c’est bon, en effet, mais l’inverse est vrai aussi. Se présenter avec des rythmes rock semble apparemment être un gage de qualité. Démagogie. Autant que de se présenter comme « chanteur engagé » devant un public près pour ça. Ce que réclament les chanteurs et le public qui s’expriment dans ces colonnes, c’est le droit à l’expression pour tous, sans devoir mendier auprès des médias et des multinationales, c’est la même chance pour tous. Est-ce que c’est passé de mode, comme les droits de l’Homme dans certains pays et dans certains programmes politiques ?

      Répondre
  41. Jean-Baptiste VEUJOZ 20 décembre 2011 à 21 h 39 min

    Chanteurs chanteuses, arrêtons d’attendre quoi que ce soit des média de masse. La seule chose qui doit compter, c’est de travailler sa matière, c’est d’approfondir le sujet, trouver le mot juste. Si c’est suffisamment bien, on en vivra, chichement peut-être, loin des sirènes de France Inter surement. Moi je ne leur ai même pas envoyé mon dernier disque… De l’énergie et du temps perdu quand on en a si peu pour l’essentiel.

    La gloire est une chimère, percer est un mirage, sauf a vouloir plaire au plus grand nombre et travestir sa plume. Quand à l’argent, voyez ce qu’il fait de ceux qui en ont. Tant que brûlera la flamme, tant qu’on l’entretiendra, le reste aura peu d’importance car le reste n’est que l’écume.

    France Inter n’est que l’écume des choses, n’y accordons pas tant d’importance ….

    Répondre
  42. Pierre Delorme 21 décembre 2011 à 15 h 06 min

    C’est généreux, bien sûr… Tout le monde a le droit à l’expression, mais l’espace du service public (radio et télé) serait insuffisant pour programmer tout le monde ! Même en programmant chacun une seule fois dans l’année (à égalité des chances) je parie qu’il resterait encore du monde sur le carreau, tant les chanteuses et chanteurs sont nombreux ! Alors comment faire le choix, le tri ? Dites-moi…
    Et puis franchement, comparer les droits de de l’homme bafoués dans certains pays (où donc on emprisonne et on tue de façon arbitraire) et le fait que certains chanteurs qu’on apprécie ne passent pas à la radio, c’est limite, non ?

    Répondre
  43. Henri 21 décembre 2011 à 17 h 41 min

    Je ne compare pas avec les droits de l’Homme. Je dis que visiblement ça n’est pas à la mode dans certains milieux. L’allusion aux droits de l’homme (et de la femme d’ailleurs) n’est pas centrée sur la torture en particulier, mais sur : la liberté de choisir, d’être informé, de penser autrement, etc. Je vous signale tout de même que les pays qui violent les droits de l’Homme ont, en général, une politique culturelle aussi répressive. Un hasard probablement… En ce qui concerne l’espace, et bien faisons donc un essai. Au lieu de nous passer 5 fois par jour le même titre distribué par les grosses compagnies, choisissons de donner d’une manière régulière des créneaux à des gens moins connus, ou à des débutants. Evidemment, ça ne ferait pas rentrer la même galette dans la bourse des majors. L’Espace existe, voyons. Le nombre de stations de radio et de chaines TV permettrait certainement de varier le choix. Et enfin, je ne soutiens pas l’idée qu’il ne faudrait plus passer ce qu’on entend pratiquement partout et à toutes les heures. Qu’on l’entende aussi certes, seulement un peu moins. Mais qu’on entende les autres. Le tri et le choix se font déjà de toute facon, et les critères ne sont pas discutés avec le public, à ma connaissance.

    Répondre
  44. Stéphane Reuil 21 décembre 2011 à 18 h 05 min

    C’est certain que, vu le nombre de chanteurs et de groupes, une grille même bondée de chansons ne serait pas suffisante pour les programmer tous. Est-ce pour cela qu’on va systématiquement privilégier toujours les mêmes (tous venus des mêmes majors) ? Il n’y a peut-être pas atteinte aux droits de l’Homme, mais atteinte manifeste aux droits élémentaires de la culture. Et ces programmateurs, alliés des majors, en sont les fossoyeurs. Comme le sont les organisateurs de ces gros festivals qui rejettent les « petits » pour ne se fournir que sur le catalogue des majors. Sans qu’ils ne puissent d’ailleurs arguer d’un quelconque alibi artistique : nombre d’artistes (pardon : de stars !) sont signés avant même que ne sorte, même pour les professionnels, leur prochain album qui va justifier une nouvelle tournée. Il faut impérativement ouvrir le choix des programmateurs à une dimension plus large de la chanson, que (c’est une utopie, certes) tous les disques soient à pied d’égalité et que seule la valeur artistique (c’est déjà subjectif, ça) soit prise en compte ; pas la signature EMI ou Universal éventuellement en bas du disque et le chèque-cadeau dans l’enveloppe.

    Répondre
  45. Marcello 21 décembre 2011 à 18 h 48 min

    Ce qu’en disait François Béranger dans son autobiographie…

    « …
    LES MEDIAS : PASSAGE OBLIGATOIRE ! J’ai connu une époque où certains – comme moi – pouvaient se passer des médias. Notre médium c’était les associations créées en grand nombre après 68, pour combler les vides de la vie culturelle ou proposer une alternative à la culture dominante.
    J’ai fait cent concerts par an, pendant douze ans, avec 1.000 spectateurs en moyenne, dans ce circuit… C’est dire si le circuit parallèle drainait beaucoup de monde : spectateurs et acheteurs potentiels de disques. L’ère des associations a cessé entre 78 et 80. Alors plus d’alternative. Un seul passage obligé : les médias et les circuits commerciaux.

    On a cru, avec les Radios Libres à la naissance d’un nouvel espace de liberté, pour contrebalancer l’exclusivité des ondes officielles ou des radios périphériques. Cet espoir a été un feu de paille : dés que légalisées les radios libres ont déployé tous leurs efforts pour ressembler aux anciennes. Recherche de l’audience et du profit publicitaire. Elles ont cessé d’être libres pour devenir privées : privées d’originalité et de liberté. (Il subsiste quelques exceptions à audience confidentielle).

    Le programmateur – la barbarie du terme fait déjà peur : ça sonne comme ordonnateur des pompes funèbres, ou exécuteur des hautes œuvres – est tout puissant. Il représente les intérêts, la stratégie, l’esprit de la chaîne. Sa position dominante fait qu’il s’imagine – mégalomanie logique – tout savoir sur le goût des gens. C’est grave et c’est faux. Il ne représente pas le goût des gens : il le fait.
    Les techniques de matraquage, de répétitions, de suggestion permettent de créer une mode, un engouement, avec n’importe quoi ou n’importe qui : ces stratégies viennent de la publicité et sont parfaitement rodées.
    La toute puissance du programmateur confine parfois à la goujaterie absolue une attachée de presse présente un nouveau disque; on lui prend des mains, on regarde la pochette et on balance l’objet dans la corbeille à papier, sous ses yeux. En quelques secondes le sort d’une production s’est joué. L’investissement humain, financier, voire la qualité du produit sont niés, méprisés, anéantis. Selon quels critères? En fonction de quoi et de qui?
    Exemple extrême : soit! Il y a des corbeilles à papier plus courtoises… pour un résultat identique.
    Je veux bien qu’il existe de bons programmateurs, honnêtes, attentifs, respectueux, parfaits quoi! Mais comment faire face – entre autres problèmes – aux centaines de productions nouvelles qui s’accumulent chaque mois, dans des structures d’organisation totalement inadéquates ? En outre, la position charnière du programmateur – au carrefour d’intérêts financiers considérables – permet d’imaginer que la vénalité fausse le jeu et produit ses ravages. Ne soyons pas paranos! N’accusons pas sans preuve! Mais enfin… ce serait bien le diable si ce secteur d’activités échappait à la corruption.
    Quoiqu’il en soit le programmateur est là. Face à lui, des producteurs, des attachés de presse, soucieux d’attirer ses bonnes grâces et de préserver l’avenir. Face à lui aussi – mais brillant surtout par sa non-existence – une corporation de chanteurs maladivement individualistes, incapables d’organiser entre eux un front commun de résistance à cet état de fait, de proposer des solutions.
    Le phénomène n’est pas propre à la chanson. La médiatisation confère le droit d’exister publiquement. Pour ma part, je crois savoir que j’existe. Mais pour qui ?
    … »

    Répondre
  46. Pierre Delorme 21 décembre 2011 à 19 h 23 min

    @ Henri
    En ce qui concerne l’espace médiatique, il ne faut pas oublier de faire la différence entre le Service public (qui nous doit des comptes) et les autres stations qui sont des entreprises privées et font ce qu’elles veulent et ne nous doivent aucun compte. Idem pour les majors. C’est sans doute triste comme situation, mais c’est ainsi. Un responsable de major pourrait toujours vous répondre qu’il produit ce qui lui plait et que si vous voulez produire d’autres artistes vous n’avez qu’à le faire vous -même.
    Que ce soit un système pourri, je suis bien d’accord, mais ça dépasse largement le cadre de la chanson.

    Répondre
  47. Pierre Delorme 21 décembre 2011 à 19 h 24 min

    Ben dis donc Michel Kemper, le voilà bien vivant ton blog, avec tes sujets polémiques ! Amitiés.

    Réponse : Oui, Pierre, c’est vivant, et toi et quelques autres y êtes pour quelque chose. Vivant aussi au niveau de l’audience : abonnés comme simples visiteurs, on atteint assez souvent le millier de lecteurs par jour (on va le dépasser ce soir), même le jour du seigneur ! Y’a vraiment quelque chose qui se passe : j’ose espérer que, plus que la reconnaissance de mon travail, ça traduise un besoin de chanson et d’espace médiatique qui parle de chanson. En tous cas, en tant que réalisateur de ce blog, ça me fout un peu les j’tons, ça fait une sacré responsabilité. Car même si des collaborateurs venaient me rejoindre (ça, je voudrais bien partager cet espace-là), ça me fera toujours un boulot fou… de rédac’chef ! Mais c’est bien quand même ! Amitiés, Pierre, et à bientôt MK

    Répondre
  48. Henri 21 décembre 2011 à 20 h 54 min

    Désolé pour tout le boulot, Monsieur Kemper. Mais c’est vrai que ça rassure d’entendre des gens discuter, échanger, diverger mais enfin, communiquer. Tiens, je vais aller me forger une opinion et écouter ce que fait Camille, puisque j’en ai entendu dire du bien ici.
    Et puisque c’est la période: Excellent Noël et bonne Année a tous les gens qui écrivent ici, en espérant que ce dure encore l’année prochaine.

    Réponse : J’ai pareillement envie que ça dure encore l’année prochaine (et plus encore !). Bonnes fêtes et plein de mercis ! MK

    Répondre
  49. MARC HAVET 27 décembre 2011 à 14 h 54 min

    Je viens de relire tous vos commentaires.
    Chacun a sa petite idée plus ou moins contradictoire avec l’autre.
    Ce qui est important comme le dis VEUJOZ, c’est d’aller de l’avant sans compter sur les « milieux autorisés » comme disait Coluche et que vive la Chanson ! N’oubliez pas de (re)découvrir et de soutenir les associations, lieux et radios qui perpétuent le lien et qui se sentent parfois un peu seuls.
    Je ne parle pas que du Magique dont je fais partie mais du Forum Léo-Ferré, de Radio Libertaire, du Limonaire et de bien d’autres lieux et associations de régions, que j’ai rencontrés et qui rament dur mais dans la joie ! Comme dis Bühler, « la chanson est une clé à molette » ! Et chaque lieu en est un boulon !
    Au Magique
    http://www.aumagique.com
    Cher Michel, ce n’est pas de la pub, c’est de l’info !
    Je persiste et signe
    Marc Havet chanteur têtu
    http://www.marchavet.com

    Réponse : Cher Marc, NosEnchanteurs est un lieu, un peu virtuel mais bien réel, où transitent des infos, sur le Magique comme sur d’autres. Et c’est bien, c’est fait pour ça. MK

    Répondre
  50. Ecureuil 29 janvier 2014 à 14 h 20 min

    Les Perret, Duteil, Vigneault, Sylvestre, Béart et autres Michèle Bernard, Beaucarne etc. etc. pour ne citer que certains artistes encore en vie, il faut les écouter grâce au disque, à la cassette ou au CD.
    Ils passeraient mal à la radio car leurs chansons trop « classiques », trop « écrites » ne supporteraient peut-être pas une écoute un peu distraite.
    C’est aussi sa rareté qui fait qu’une chanson émeut.

    Répondre
    • Norbert Gabriel 29 janvier 2014 à 16 h 42 min

      ça se discute, Perret est beaucoup passé à la radio, autant avec « le tord-boyaux » qu’avec « Lili ». Béart, idem, autant avec « L’eau vive » qu’avec « Le premier qui dit la vérité » ou « d’Abboville », et Brassens, c’est par la radio, en particulier Europe N°1 à qui il a toujours été fidèle. D’ailleurs un inédit de sessions Europe est annoncé. Duteil a été très présent, avec « la langue de chez nous » « Virages » au début » et « Prendre un enfant par la main » ou  » le petit pont.. »
      Et l’émission de Philippe Meyer, avec ses chansons très écrites, c’est 1 700 000 auditeurs réguliers, et ça progresse toujours.
      La nouvelle émission de Didier Varrod est aussi une émission de chansons à écouter …

      Répondre
  51. Danièle Sala 29 janvier 2014 à 16 h 58 min

    Deux ans plus tard, toujours pas de quoi devenir fou en écoutant la radio, dans la journée tout au moins , la folie chansonnesque serait elle réservée à la nuit ? Des émissions de chansons de France Inter citées plus haut, ne reste que Meyer . Mais nous avons gagné  » Des nuits noires de monde » sur France musique, et récemment « Regarde un peu la France », c’est tard, c’est court, mais c’est toujours ça . Ceci dit , pourquoi les chansons  » à écouter » rendraient elles plus fous que les autres ? Ce qui m’agace, c’est plutôt d’entendre toujours les mêmes tubes labellisés à longueur de journée et de préférence en anglais .

    Répondre
  52. Denis Reynaud 22 avril 2014 à 8 h 16 min

    Je viens de tomber sur un article fort pertinent de Michel Kemper dans « NosEnchanteurs ». Ce texte date déjà de quelques mois, mais cela ne le rend pas obsolète pour autant, comme pourrez le constater. J’aurais aimé rédiger moi-même cette réponse de Michel à un zozo qui affirme sans rire qu’offrir un panorama plus large et plus représentatif du monde de la chanson à la radio risquait de conduire l’auditeur à la folie : « Je pense qu’il faut se faire une raison : cette chanson poétique que nous aimons, les Louis Capart, Gérard Pierron, Anne Sylvestre, ça n’intéresse plus personne de nos jours et, même s’ils tournaient sur France Inter, ça ne marcherait pas davantage. Et puis, honnêtement, vous aimeriez ça que France Inter diffuse toute la journée du Allain Leprest, Francesca Solleville, Romain Didier, Dick Annegarn ? On deviendrait fou », s’exclame ce pignouf avec un aplomb extraordinaire. Bah ! On ne se sent pas plus aliénés que ceux qui écoutent Julien Doré et Christophe Maé en boucle, Ducon !

    Répondre
  53. Evelyne NAEYE 7 septembre 2014 à 22 h 12 min

    Bonsoir, j’anime 1 fois par semaine une petite émission de 3 heures sur une petite radio du web dédiée à la chanson francophone et je peux vous dire que chez moi on écoute Capart, Vasca, Romann, Ogeret, Servera, Flow, Galim, Jonas, Cabon, Béranger, Toulis, Frasiak, etc…etc…Bien que peu nombreux, il y a un public pour ce genre d’émission si j’en crois les commentaires et le nombre de « like » sur mon groupe FB et à ma connaissance aucun de mes auditeurs n’a encore été interné !!!!!!!!!
    Musicalement votre : Evy…demment

    Répondre
    • Norbert Gabriel 8 septembre 2014 à 2 h 21 min

      Donnez les liens pour écouter, les petites radios contribuent aussi à faire connaître les artistes. De toute façon, avec ce que font les « grandes radios »… (ou plutôt ce qu’elles ne font pas…)

      Répondre
  54. Evelyne NAEYE 8 septembre 2014 à 11 h 56 min

    C’est tous les mercredis à partir de 21 heures sur :
    http://www.canal80.fr
    Vous pouvez aussi rejoindre notre groupe FB :
    https://www.facebook.com/groups/143939292421021/
    Les émissions déjà diffusées sont également en ligne sur mon site :
    http://evy330.free.fr/index.html

    Répondre
  55. MariePierre 10 septembre 2014 à 22 h 44 min

    À quand un article/une page avec les infos et les liens vers toutes ces émissions de radio ? Je suis sûre qu’il y en a plein partout sur le web, mais si on n’en entend pas parler on ne peut pas les écouter…
    Ce n’est qu’une suggestion, peut-être que cela a déjà été fait ?

    Répondre
    • Norbert Gabriel 11 septembre 2014 à 0 h 20 min

      C »est un sujet qui m’a longtemps préoccupé, en faisant à chaque rentrée un panorama des émissions chanson programmées dans les différentes radio hertziennes, ce que j’aime dans la radio c’est son côté « aérien » qu’on puisse l’écouter dans la maison ou dans le jardin, pas asservi à un écran et compte tenu de la raréfaction des émissions chanson sur les radios généralistes, ça ne sert plus à grand chose.
      Une exploration du web serait intéressante, en faisant jouer la synergie avec les lecteurs qui pourraient nous faire une présentation de leurs radios ou émissions spécialisées chanson…
      On lance le sujet ?

      Répondre
      • MariePierre 15 septembre 2014 à 22 h 46 min

        Oui, la radio, ce truc parallélépipédique, dont on tourne le petit bouton et oriente l’antenne pour capter la station voulue, qu’on allume dans toutes les pièces de la maison, pour ne pas louper un morceau de l’émission qu’on écoute…
        Mais voilà, en 2014, internet nous ouvre les champs (chants ?) du possible, et même si je ne suis pas technophile, j’en reconnais certains mérites. Avec internet, on peut écouter partout et de partout, et n’importe quand : les radios locales qui ne sont pas de notre localité, les émissions qui passent quand on bosse ou qu’on dort…
        Je suis bien sûre que si on met bout à bout l’ensemble des émissions « chanson » produites ici ou là, on aura du mal à les écouter toutes !
        Par contre, pour lancer le sujet, il ne faut pas m’attendre, j’en connais surement moins que vous tous…

        Répondre
  56. Rémy 26 juin 2017 à 12 h 49 min

    Oui, en un mot, en France la radio c’est : « Les français censurés par les français ! » De quoi faire tordre de rire les anglo-saxons ;o) ! Il parait que ce serait des vieux restes du plan Marshall !

    Répondre

Répondre à Stéphane Reuil Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives