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Prémilhat 2012 : Antonini, aux lendemains qui chantent

Audrey Antonini (photo Catherine Cour)

« C’est le moment où nos chemins se croisent / C’est le moment où l’on s’apprivoise / Enfin. » C’est au bodhran que nous apparaît Audrey, à scander plus encore sa voix quasi aérienne qui plane sur l’assistance. « Moi, j’me la joue solo » lance l’Antonini avant de rejoindre son piano et, dans le timing d’une première partie, tenter de convaincre un public par ses dramaturgies chantées qui toutes ou presque touchent à sa vie de femme, farouchement indépendante, des p’tits bouts de vie, bouts d’elle, faits d’état d’esprit, d’intimité familiale. Ça ne manque pas de corps, pas de convictions, que le manifeste talent de cette jeune auteur interprète sait mettre en perspective avec ampleur, avec relief. Tant que sa chanson coule de source, fluide et fruitée, parfois acidulée, portée par une voix chaude et résolue, qui agréablement s’installe en vos oreilles, s’y love. De p’tits trucs en grands sentiments, le récital est habité, même si on se doute bien que l’art d’Audrey Antonini gagnera encore avec le temps. Mais nous ne sommes plus à l’ébauche, c’est bien une artiste à part entière qui s’affirme, émergée. A un moment donné, rien que pour le plaisir, elle avoue en la chantant une de ses influences, en la personne de Véronique Sanson : Une drôle de vie. On avait bien deviné cette part d’adn, aussi vrai que Barbara ne peut en être loin. Ni Pestel d’ailleurs qui la suivra sur ce même plateau. Car Antonini est femme-piano, d’un piano qui chante et vous enchante, vous prend et vous tenaille, ne vous lâche pas. L’Audrey est envoutement et il serait bien de surveiller la carrière de cette artiste. Même si les temps présents ne sont pas à l’identification de nouveaux talents, le sien finira bien par percer et son nom de s’étaler un jour prochain en haut de l’affiche. Si son art appelle encore du travail, il n’en est pas moins déjà manifeste.

Le myspace d’Audrey Antonini, c’est ici.

Une réponse à Prémilhat 2012 : Antonini, aux lendemains qui chantent

  1. Viviane Boris 8 novembre 2012 à 15 h 08 min

    On ne peut qu’encourager Audrey dans cette belle aventure. Petit à petit l’oiseau fait son nid. L’envolée est proche. Bravo !

    Répondre

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