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Prémilhat 2013 : Delphine Coutant, le sel et le sucre

Delphine Coutant (photo Serge Féchet)
Delphine Coutant (photo Serge Féchet)

NosEnchanteurs la connaissait comme violoniste au service de la chanson de Michel Boutet. Nous la connaissions aussi comme chanteuse juchée sur les arbres, associant ainsi le charme et le bouleau. Nous savions, à l’écoute de ses disques, l’artiste qu’elle était dans son répertoire scénique, sans l’avoir jamais vue. Nous connaissions le sel, pas encore la fleur de sel de celle qui, en plus de son art, est paludière à Guérande. C’est chose faite. C’est du sel, c’est du sucre, une belle personne qui, là, troque son violon pour le piano. Delphine Coutant, femme-piano, c’est un peu de Véronique Pestel : la grâce, l’allure, la décontraction, une façon d’agencer les vers et l’art de nourrir de mots les émotions, les sentiments, les mouvements, ces petits riens qu’on prélève à l’air du temps. Seul le contenu diffère, moins en prise chez Coutant avec les événements, la marche du monde, l’emprise des combats. Elle c’est succession de tableaux que traverse le vent et peuplent faune et flore. C’est le chiendent et les épices, le liseron et les orties, la plaine et le vol d’oiseaux, temps arrêté et vie qui courre…Et l’amour sensuel et sauvage, ce corps-sahara où l’on trouve mirage, ces corps félins pour l’autre autant de somptueuses Parades nuptiales : « Montres-moi ta flamboyance / Déclines toutes les poses / Du félin qui s’impose… » La féminité monte par elle sur ses grands chevaux, colères-étalons, sentiments au galop.

Quand la sono fait pleuvoir sur Nantes, on songe aussi, et ce n’est pas faux, à Barbara, tant le timbre de Coutant s’approche parfois des rives émues de la longue dame brune. Pestel, Barbara, ce n’est pas trop pour relater Delphine Coutant qui forcément marquera ce festival de Prémilhat. Par touches, par émotions, elle est celle qu’on devine, qu’on pressent, bourrée de talent. Epatant !

Le site de Delphine Coutant, c’est iciImage de prévisualisation YouTube

Une réponse à Prémilhat 2013 : Delphine Coutant, le sel et le sucre

  1. Danièle Sala 2 novembre 2013 à 23 h 57 min

    Intemporelle, sensuelle, sur un arbre perchée ou ou en bas, elle ne touche pas terre, mais fait vibrer toutes nos cordes sensibles . Je comprends que vous soyez sous le charme !

    Répondre

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