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Raymond Fau, 1936-2021

Raymond Fau (photo non créditée)

Raymond Fau (photo non créditée)

Raymond Fau est décédé ce 27 décembre 2021 à l’âge de 85 ans à Graulhet (Tarn), là où il était né en 1936. Mais qui est Raymond Fau ? Il a écrit et composé l’un des cent chants les plus repris par les assemblées du dimanche dans les paroisses et les chapelles. « Tu es là au cœur de nos vie / Et c’est toi qui nous fais vivre / Tu es là au cœur de nos vies / Bien vivant O Jésus-Christ» , le titre sorti en 1973 est une sorte de tube dans la longue liste des cantiques d’aujourd’hui qui ont marqué plusieurs générations. Ils sont nombreux ces Chrétiens qui chantent et qui doivent beaucoup à Raymond Fau.

Raymond Fau, un précurseur et un passeur de relais de la chanson jeunepublicNé   en   1936,   Raymond   Fau   a   vécu   plusieurs   vies   avant   de   prendre   sa   retraite   en1996: il a vécu trois ans en Afrique à l’âge de 18 ans, il a été animateur national desScouts de France, il a écrit des centaines de chants religieux et s’est consacré à laphotographie. Mais il a beaucoup écrit et chanté avec et pour les enfants, notamment dans la collection Allez on chante des Studios SM, sous la direction de Louis Bricard,ou   dans   différents  albums  tels   que   Enfanfreluches.   Hormis  son   répertoire   riche   en images et en mélodies simples sans être simplistes (il se disait influencé par Mireille, Jean Nohain, Francine Cockenpot notamment), il aimait reprendre celui des autres:Anne Sylvestre, Steve Waring, Pierre Chêne, Jean Naty-Boyer. Il faut dire qu’il fut un précurseur de toute une chanson chrétienne qui va de Crëche (Mannick, Akepsimas,Haillant, Humenry, De Courrèges) à Raoul Mutin en passant par Philippe Forcioli ou Hubert Bourel.

Raymond Fau, un précurseur et un passeur de relais de la chanson jeune public Né en 1936, Raymond Fau a vécu plusieurs vies avant de prendre sa retraite en1996 : il a vécu trois ans en Afrique à l’âge de 18 ans, il a été animateur national des Scouts de France, il a écrit des centaines de chants religieux et s’est consacré à la photographie. Mais il a beaucoup écrit et chanté avec et pour les enfants, notamment dans la collection Allez on chante des Studios SM, sous la direction de Louis Bricard, ou dans différents albums tels que Enfanfreluches. Hormis son répertoire riche en images et en mélodies simples sans être simplistes (il se disait influencé par Mireille, Jean Nohain, Francine Cockenpot notamment), il aimait reprendre celui des autres : Anne Sylvestre, Steve Waring, Pierre Chêne, Jean Naty-Boyer. Il faut dire qu’il fut un précurseur de toute une chanson chrétienne qui va de Crëche (Mannick, Akepsimas, Haillant, Humenry, De Courrèges) à Raoul Mutin en passant par Philippe Forcioli ou Hubert Bourel Nicolas CÉLÉGUEGNE

Celui qui s’inscrivait dans la lignée du fameux Père Aimé Duval (Georges Brassens mentionne le Père Duval dans les « trompettes de la renommée », parlant de la calotte chantante ») se rêvait au départ comme peintre. C’est à l’école des chansons anciennes de son enfance, du chant choral et du scoutisme que le fils de tanneur choisit la chanson comme mode d’expression. Le bon accueil de ses premiers disques lui donne confiance. En 1969 il part sur les routes pour des veillées, héritées des veillées scoutes. « Je me suis senti rencontreur » explique-il dans le livre que lui a consacré Jean Humenry (Raymond Fau, le mendiant de lumière, aux éditions Bayard). L’après-midi dans les écoles, le soir dans les églises, Raymond Fau aura donné près de deux cent cinquante concerts par an, accompagné d’un guitariste. Ils sont ainsi une trentaine à l’avoir accompagné, certains poursuivant ensuite une carrière propre. « C’est par la chanson que je m’exprime le mieux. C’est un moyen de dire ce que j’ai sur le cœur » poursuit-il dans le livre. En trente-trois années il aura parcouru de nombreux pays, totalisant également près de deux cents disques vendus à des millions d’exemplaires. Infatigable nomade au contact des communautés religieuses. Un de ses guitaristes se souvient notamment d’une veillée dans le village algérien de l’homme qui avait assassiné Charles de Foucauld. Raymond Fau auteur lui-même d’une cinquantaine de titres a aussi aimé interpréter les chansons des autres et promouvoir les nouveaux talents. Il aura été producteur pour le label SM. En 1996 Raymond Fau raccroche pour se consacrer à la photographie, autre instrument pour lui au service de la rencontre d’autrui. Ses clichés continuent d’ailleurs à être présentés. Avec son ami Jean Debruynne (prêtre de la Mission de France) devenu chansonnier à la suite des encouragements de Jacques Prévert, il en a tiré un ouvrage rayonnant, Les Voyageurs de Dieu (éditions Mame) ;

115861186Raymond Fau a su imposer ses prières chantantes. Pas toujours facile pour ce laïc d’évoluer dans le monde du chant religieux. D’aucuns tentèrent de souligner le simplisme de ses mélodies et de ses textes. Des reproches balayés par la ferveur des publics que touchait ce passeur de paroles et de lumière. « C’est le chant de quelqu’un qui dit la merveille de sa vie : la découverte et la présence de Jésus-Christ… C’est un peu le langage des amoureux de tous les temps » résumait en 1975 un avis d’experts en chant liturgique. Une anthologie parue en 2014 (label SM/ADF/Bayard) permet de réentendre cette foi en chansons. Avec ce texte où il évoque ses fins dernières : « Je partirai un jour / Vers des pays nouveaux/et le vent chantera dans ma voile / Mon cœur plein de soleil / Mes yeux pleins de ciel bleu.. ». Il y a tant de demeures dans le monde de la chanson. Comme l’illustre le parcours d’un artiste qui ne voulait pas oublier de « chanter son Dieu toujours » en des mots accessibles à tous.
- Robert MIGLIORINI

« Je partirai un jour »Image de prévisualisation YouTube

3 Réponses à Raymond Fau, 1936-2021

  1. JEAN HUMENRY 28 décembre 2021 à 15 h 35 min

    Il était mon ami, souvent mon guide
    Il était partage

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  2. Michel BELLEBOUCHE 8 janvier 2022 à 11 h 18 min

    Que de beaux souvenirs partagés avec Raymond Fau, d’une grande humanité !

    Répondre
  3. Leopoldine 13 juin 2022 à 22 h 43 min

    « Je partirai un jour…. ». Depuis mai 2021, ce chant merveilleux me hante sans que comprenne pourquoi ce souvenir particulier ? Et aujourd’hui, je me rends compte que Raymond Fau est décédé le 27 décembre 2021. Il a laissé un héritage musical special et inoubliable. Merci Raymond Fau.

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