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Jean Musy « Il est mort le concertiste »

MUSY Jean 1976On ne voit qu’elle sur toutes les affiches
On ne voit qu’elle, et je suis triste
Je ne suis rien d’autre qu’un petit pianiste
Qui l’accompagne un peu partout
Elle doit bientôt partir pour L’Amérique
Je ferai partie de sa suite
Peut-être pas pour l’accompagner sur scène
Mais comme un bon vieux chien fidèle

Jean Musy (18 décembre 1947- 27 avril 2024)

Paroles Laurence Matalon, Musique Jean Musy. Extrait de l’album « Jean Musy » 1979

C’est un peu l’histoire de tous les auteurs ou surtout compositeurs et arrangeurs qu’illustre cette mélancolique chanson. Même si tout le monde fredonne leurs chansons, beaucoup n’en connaissent que le dernier interprète. Qui sait parmi le grand public que les plus grands succès de la chanson du XXeme siècle ont été composés ou arrangés par Jean Musy ? Ou que c’est lui qui a composé les musiques des films que les français ont le plus aimés ?

Pianiste venu à la musique par le jazz, il a d’abord accompagné au piano Nino Ferrer dans les années 60 avant de diriger l’orchestration, arranger tout ce que ce siècle dernier avait de meilleure variété.
Citons parmi les titres les plus connus  les deux premiers albums de Dick Annegarn dont Bruxelles, Perlimpimpin de Barbara (et tout le disque Amours incestueuses), Lettre à un rêveur pour Lucid Beausonge, Ma petite fille de rêve pour Caradec, Une femme avec toi ou Parlez-moi de lui pour Nicolas Croisille, Darla Dirladada pour Dalida, Les Champs-Elysées pour Joe Dassin, Prendre un enfant par la main ou La langue de chez nous pour Yves Duteil, J’ai encore rêvé d’elle d’Il était une fois, Je voulais te dire que je t’attends de Michel Jonasz, l’album Nettoyage de Printemps pour Gilbert Laffaille, La maison du bonheur de Francis Lalanne, Morituri et l’album Ad libitum pour Catherine Lara, Sarah ou Sans la nommer dans l’album de 1974 de Moustaki, L’amitié d’Herbert Pagani, So far away from LA pour Nicolas Peyrac, etc. Mais aussi Patrick Abrial en 1969 avec son album Chanson pour Marie et plusieurs autres, Georges Chelon pour l’album Orange et Citron (1982), Leny Escudero où il tient la partition piano de l’album Grand-père (1980), Pierre Haralambon, Jean Humenry pour Fatima, Mouloudji pour qui il a composé Un jour je m’en irai, dans l’album Faut Vivre (1973) qu’il dirigeait et arrangeait, ou Cris Carol en 2019 pour sa reprise des chansons de Bernard Dimey qu’elle avait composées, et beaucoup d’autres, avec autant d’attention pour les moins connus que pour les vedettes. Ces dernières années il s’était attaché à la composition d’un opéra, présenté en oratorio en 2019, Edmund la légende d’un roi, avec Anne-Marie David comme librettiste. 

On retrouverait son nom, quelquefois orthographié John Musy, sur un millier de 45 tours et 150 albums, mais aussi pour des musiques de séries télévisées ou de 200 films, parmi lesquels Clair de femme (Costa Gavras), Papy fait de la résistance (Jean Poiré), Vanille-Fraise (Gérard Oury) ou Noce Blanche (Jean-Claude Brisseau). En 2016, il a reçu le Grand Prix SACEM de la musique pour l’image pour l’ensemble de son œuvre. 

 

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