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« Y’a d’la joie »… ou pas ! Aznavour et le centenaire Trenet : l’histoire d’un concert mensonger

A nos lecteurs : l’article de ce jeudi 22 août (et ses commentaires) « Aznavour à Narbonne : amère pilule » a fait grand bruit dans le microcosme de la chanson. En exclusivité, nous vous proposons pour pièce à conviction ce document exceptionnel : le récit, minute par minute, de ce concert-événement qui peut être considéré comme une escroquerie. Deux spectateurs présents lors de cette soirée, Charlotte Pignasse et Nicolas Loizeau, rompent le silence et nous disent ce qu’il s’est réellement passé au Théâtre de Narbonne, chronologie et analyse inclues. C’est à NosEnchanteurs qu’ils ont remis ce soir ce témoignage. Que voici. Rappelons que la Ville de Narbonne a pris hier la décision de rembourser intégralement tout spectateur de cette soirée qui en fera la demande…

charles-aznavour par Charlotte Pignasse et Nicolas Loizeau

 

Sur le papier, il y aurait dû y avoir de la joie au Théâtre national de Narbonne le mercredi 21 Août au soir. Pour fêter les cent ans de Charles Trenet, c’est un autre Charles, Aznavour cette fois, qui y était attendu. Il était prévu quelques invités sous réserves (Alexis HK, Yves Jamait et Agnès Bihl) pour accompagner la tête d’affiche comme le stipule le programme officiel du festival (1). La photo d’Aznavour, main sur le cœur orne les places de l’évènement annoncé comme un « Concert de Charles Aznavour » et vendues 45 euros l’unité.

Pourtant, il n’y a pas eu d’ la joie pour le public venu entendre le grand Charles. Il aura eu droit au final, à deux heures de concerts des artistes invités, et seulement quatre chansons de Charles Aznavour… Une belle arnaque, avec la complicité de tous les acteurs de la soirée.

Sur le programme officiel, la photo d'Aznavour, la main sur le coeur...

Sur le programme officiel, la photo d’Aznavour, la main sur le coeur…

Gerard Dav « Ouste ! »

Tout avait pourtant bien commencé. Un concert à guichet fermé. Une salle, pleine à craquer. Des médias nationaux (TF1, BFM…) et régionaux nombreux. Jusqu’à l’intervention de Gérard Davoust, l’éditeur (2) attitré d’Aznavour et de Trenet notamment… La soirée débute par vingt minutes de remerciements en tout genre, dont une ode au maire de Narbonne, Jacques Bascou, et des coups de brosse à reluire concernant le travail « formidable » de la SACEM (3), Une opération de communication, où chaque partenaire s’étant intéressé à Trenet, du people Nelson Monfort (4) au journaliste écrivain Jacques Pessis (5) en passant par les médias Didier Varrod et France Inter (6) se voient savoureusement remerciés. « Y a d’la joie » proclame-t-il artificiellement entre chaque annonce, comme pour en persuader le public. Il faut dire que la pilule a du mal à passer quand il annonce une « légère méprise » dont il aurait eu écho : ce n’est pas un concert d’Aznavour ! Il ne chantera que quatre chansons. Le spectacle sera assuré en majeure partie par les trois autres chanteurs. Réaction logique : le public se met à siffler et se moque du discours interminable de l’éditeur en le poussant doucement vers la sortie.

Tromperie sur la marchandise

Pour commencer, Alexis HK fait une belle prestation devant un public qui ne l’attendait pas mais qui se laisse plutôt prendre au jeu. Après une pause de dix minutes, Yves Jamait, gouailleur et engagé poursuit le spectacle pendant plus d’une heure accompagné parfois par Agnès Bihl. Des prestations de qualité mais cela fait maintenant deux heures que le concert a commencé et toujours pas une trace d’Aznavour… Le public s’impatiente et apostrophe Yves Jamait, contraint de se justifier : « Il arrive dans deux chansons ». Les mécontentements sont tels qu’il va chercher Aznavour plus tôt que prévu pour entonner avec lui de manière improvisée « Y a d’la joie »… Et le public se plait à y croire un peu en accueillant l’artiste avec chaleur.

Petit tour de piste pour le grand Charles

Aznavour, désormais sur scène, improvise quelques mots pendant le changement de plateau. Il annonce ses trois « malheurs du jours » : l’oubli de ses boutons de manchettes, son manque de sommeil dû au jetlag (il est arrivé du Canada lundi) et sa voix qu’il qualifie « d’aphone ». Mais il en oublie un pour le public : nous l’attendions pour un vrai récital ! Il entonne trois chansons d’une voix retenue et conclue ensuite par une interprétation de La mer en trio avec Agnès Bihl et Alexis HK. Puis, c’est sans un regard ni même un salut pour le public qu’il sort de scène.

Dans la salle du Théâtre de Narbonne, le public de lève, mécontent, et proteste vivement (photo L'Indépendant)

Dans la salle du Théâtre de Narbonne, le public de lève, mécontent, et proteste vivement (photo L’Indépendant)

La salle est sidérée, espérant d’abord un retour de l’artiste. Mais rien ne vient. Les lumières se rallument. La colère monte, des voix et des sifflets s’élèvent : « C’est une honte ! », « Remboursez ! » s’écrit le public d’une même voix. La majorité du public reste dans la salle pour exprimer ainsi sa colère.

Y a de l’a joie… mais pas pour tout le monde

La presse est là. Les caméras tournent et enregistrent des images de ce grondement. S’en feront-elles pour autant écho ? Devant le parvis du théâtre, une équipe de TF1 interroge le public. Nous leur demandons alors s’ils rendront compte de ces évènements ? Le caméraman répond : « ce n’est pas le sujet, on ne veut pas faire polémique. » Quant à la journaliste, lorsqu’on lui demande si son rôle n’est pas d’exposer cet autre aspect de la soirée, elle rétorque « c’est mon métier, c’est pas le vôtre. Vous n’avez qu’à le faire. » Au lendemain du spectacle, aucun média présent ne semble relater l’incident. C’est bien là que le bat blesse. Au-delà d’une simple méprise, c’est d’abord un système engageant la complicité et l’intérêt de chacun (production, médias, ville de Narbonne) dont il est question. On imagine la ville de Narbonne, certaine de remplir son théâtre en axant sa communication sur la venue d’Aznavour. Une telle personnalité garantit une visibilité médiatique du festival en cette année de centenaire Trenet. Un certain nombre de médias, quant à eux, pour certains partenaires (7) de l’évènement cautionnent par leur silence cette tromperie, sans risquer de compromettre leurs relations futures avec l’artiste et les organisateurs. Tout le monde a donc eu intérêt à relayer le mythe du « concert d’Aznavour ». Deux perdants néanmoins. D’une part le public, trompé sur la « marchandise », écœuré par le mépris dont ils ont été victime. D’autre part, les artistes invités, qui n’étant pas attendus, ont dû faire face à la déception générale.

Dans ce domaine comme dans d’autres, il semble que le calcul à court terme et l’investissement dans la seule image l’aient emportés sur la mise en place de relations de confiance entre les simples citoyens et les instances responsables, qu’elles soient, politiques, administratives, médiatiques ou culturelles.

Spectateurs mécontents (photo Le Midi libre)

Spectateurs mécontents (photo Le Midi libre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)        http://www.festivaltrenet.com/content/artistes-charles-aznavour

(2)        Gerard Davoust est le PDG des éditions Raoul Breton, lesquelles appartiennent à Charles Aznavour…

(3)        Gerard Davoust est actuellement président d’honneur de la SACEM et en a longtemps été président du Conseil d’administration (exercices 1999-2000 et 2000-2001). La SACEM apporte son soutien financier au festival Trenet depuis sa création.

(4)        Le Roman de Charles Trenet, éditions du Rocher, mars 2013.

(5)        Auteur du spectacle La vie qui va, à l’occasion des cent ans du « fou chantant » et biographe de Trenet.

(6)        Pour émission Tout l’été pour Trenet, concoctée à l’aide d’archives et extraits inédits.

(7)        Les partenaires média du festival sont : BFM TV, France 3 Languedoc-Roussillon, Radio Nostalgie, les journaux Régionaux Midi Libre et L’Indépendant.

35 Réponses à « Y’a d’la joie »… ou pas ! Aznavour et le centenaire Trenet : l’histoire d’un concert mensonger

  1. Jacqueline Donnart 22 août 2013 à 23 h 28 min

    Etant donné l’âge « avancé » de Charles Aznavour il était peu vraisemblable qu’il assume un concert de durée normale. Je suis surprise de la réaction du public. Ils espéraient assister à sa mort sur scène ? ça fait un peu « jeux du cirque »…non…? Je ne crois pas que j’aurais été dupe.

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  2. Chris Land 22 août 2013 à 23 h 34 min

    Connait-on le montant du cach’ton Aznavourien et si il est parti avec… ?

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    • Michel Kemper 22 août 2013 à 23 h 41 min

      Non, et nous aurons sans doute du mal à le savoir. Mais Aznavour ne semble aucunement être le fautif de cette affaire. Toujours peut-on lui reprocher, s’il souffre du jet-lag, de ne pas revenir bien avant afin d’être frais et dispo pour honorer au mieux les concerts qu’il a signés. Nous ne connaissons pas les termes de son contrat : ni le contenu exact ni le cachet. Nous ne savons vraiment que ce qui a été annoncé au public dans la promotion préalable de cette soirée (lire le texte exact dans les commentaires du précédent article sur ce sujet).

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  3. norbert gabriel 22 août 2013 à 23 h 49 min

    Voilà des éclaicissements qui étaient plus que nécessaires, et qui relativisent toutes les réflexions plus ou moins acidulées concernant Aznavour… mais cet après midi quand la ville a annoncé le remboursement des places, c’était assez clair qu’ils avaient fait une grosse bourde, les organisateurs.

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  4. Maillot Daniel 23 août 2013 à 2 h 44 min

    Concernant l’âge « avancé » de Charles Aznavour… ça fait combien de temps qu’il fait ses adieux à la scène ? dommage d’en arriver à faire le concert de trop après une carrière pareille !

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  5. Christian PIERREDON 23 août 2013 à 6 h 42 min

    Alexis HK et Yves Jamait sont 2 immenses artistes. Le public à eu de la chance de voir un spectacle avec ces 2 là sur scène. Mais le public adore les stars, même vieillissantes. Dommage que le public n’ai pas su apprécier la qualité de ces 2 chanteurs qui n’ont hélas pas (encore) la réputation de Mr Charles. Si ce concert leur à au moins permit de les faire découvrir à un plus large public, moi je trouve ça positif. A moins que le public ne les prennent en grippe pour un problème qui n’est pas le leur. Soyons positif que diable !

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  6. Vivi-Anne 23 août 2013 à 9 h 05 min

    Si encore, comme disait déjà quelqu’un sur l’article prime, ils avaient prévenu à la présentation du concert que Monsieur Charles Aznavour était fatigué et qu’il ne supporterait pas 2 heures de spectacles mais qu’il avait des invités de valeur qui assureraient un max cette fête à Trenet !!! Je pense que le public aurait compris, sans doute certains auraient été déçus, ce qui est compréhensible, mais ils auraient écouté Agnès Bihl, Yves Jamait et Alexis HK…
    Je pense surtout à eux.

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  7. Norbert Gabriel 23 août 2013 à 9 h 12 min

    Extrait du Parisien ce matin;

    « …Le spectacle, «Carte blanche à Charles Aznavour», avait été vendu à la ville «clé en main», s’est défendue jeudi lors d’une conférence de presse l’élue de Narbonne en charge des animations, Marie-Claude Eglessies. Elle a précisé qu’il était venu «en ami» et «n’avait touché aucun cachet».

    Un problème de communication de la part des organisateurs

    Aznavour et les chanteurs-compositeurs venus avec lui – Yves Jamait, Agnès Bilh ou Alexis HK – étaient arrivés le matin même avec un concert déjà organisé qui faisait la part belle aux jeunes chanteurs.

    Charles Aznavour «tient à faire savoir qu’il n’avait jamais été question pour lui d’assurer un concert en son nom lors de cette soirée hommage à Charles Trenet», s’est défendu dans un communiqué publié à Paris le président des Éditions Raoul Breton, Gérard Davoust, qui diffuse les œuvres du chanteur. «Son souhait a toujours été de proposer une carte blanche permettant au public de découvrir des artistes de grands talents (…) et de profiter de cette occasion pour offrir lui-même quelques chansons de celui qu’il considère comme son maître», a-t-il souligné en évoquant un problème de communication de la part des organisateurs. .. »

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  8. Michel Kemper 23 août 2013 à 9 h 36 min

    Au fil des précisions, la responsabilité se dégage, s’affine. Ni Charles Aznavour ne peut être mis en cause ici, ni bien sûr les trois artistes qu’il a adoubé ce soir-là. Ni sans doute le producteur de ce spectacle qui l’a vendu « les clefs en main. » Mais bien le service municipal (et le ou les élus en charge de ce dossier) qui organise ce festival et en fait insolite communication. Pour être bien sûrs de remplir la salle (guichets fermés depuis des lustres), ils ont trompé le public sur la marchandise. Bien entendu que Bihl-Jamait-HK c’est bien, c’est honorable, c’est super même (je ne risque pas de dire le contraire, surtout pas moi !) mais ce n’est pas ça qui était vendu, à 45 euros tout de même (!) au public, tant que ces trois artistes étaient même annoncés « sous réserve ». La Ville donc comme responsable (elle n’a pas longtemps hésité avant d’annoncer qu’elle remboursait les billets) et, comme le disent si justement, si habilement nos deux correspondants sur place (des lecteurs habituels de NosEnchanteurs), une somme de co-responsabilités, de presque complicités. Soyons reconnaissants à la presse locale qui, malgré son partenariat avec le festival de Narbonne, a osé relater franchement cet « incident » : elle ne pouvait du reste guère faire autrement…
    Des sanctions (autre que des lampistes) seront-elles prises au sein de la mairie (cette « connerie » a dû coûté cher aux contribuables de Narbonne…).

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  9. Joëlle Crespo 23 août 2013 à 10 h 02 min

    Soulignons quand même qu’il n’y avait pas de cachet…. juste la pilule ;)

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  10. Michel Kemper 23 août 2013 à 10 h 09 min

    Pas de cachet pour Aznavour si on en croit l’élue en charge de ce festival (il faudrait vérifier, la loi n’autorisant pas le bénévolat d’artistes dont c’est le métier…) mais quand même un cachet global pour cette soirée, cachet qui justifie le tarif important des billets (45 euros tout de même ! ce qui n’est pas, qu’on le veuille ou non, à la portée de toutes les bourses).

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  11. Sylvain Luquin 23 août 2013 à 10 h 16 min

    Et si Aznavour retournait chez lui… en Suisse !!! Comme disait Guy Bedos: « pas pour les impôts, pour le climat. »

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  12. Norbert Gabriel 23 août 2013 à 10 h 16 min

    En annexe de cette déplorable histoire, il y a un fait assez courant: certaines municipalités considèrent qu’une fois un artiste programmé et payé, elles ont fait leur boulot, qu’il y ait ou non du public dans la salle. Là ce n’est pas le cas, on voulait remplir la salle, mais qu’en est-il de la compétence des services de com’ qui n’avaient pas l’air au courant du projet initial, et qui n’ont vu que la présence d’une star, pas envisageable autrement qu’en vedette principale. Je ne sais qui est aux manettes des services culturels à Narbonne, mais avec un truc comme ça, Vatel s’était homicidé, et lui, il n’était pas coupable si on peut dire, mais responsable …

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  13. Jérémy Dutheil 23 août 2013 à 10 h 26 min

    Bel article (ainsi que le 1er paru sur le sujet), mais je trouve que ceux-ci ainsi que les différentes réactions sont très à charge contre Aznavour/la société de prod’, faisant l’éloge des artistes présents ce soir là ; bien que je respecte complètement Jamait, Alexis HK et Bihl, je trouve quand même ça bien dommage qu’ils se prêtent à un tel jeu, qu’on ne me fasse pas croire qu’ils n’étaient pas au courant.. Pour ma part, leur image en prend un sacré coup dans cette affaire (d’une manière générale, je trouve d’ailleurs que Jamait semble avoir beaucoup changé depuis son dernier album, malheureusement)

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    • Norbert Gabriel 23 août 2013 à 10 h 37 min

      et en quoi leur image en prend un coup ? Ils sont venus faire le spectacle qui était vendu « clés en main » vous pensez bien qu’ils ne sont pas venus 3 jours avant pour vérifier le contenu de la com’ de la ville, c’est pas non plus leur boulot…

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  14. Christian Pierredon 23 août 2013 à 10 h 27 min

    Jeremy, voilà l’illustration de ce que j’ai dit. Ne nous trompons pas de cible.

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  15. Michel Kemper 23 août 2013 à 10 h 28 min

    Comme je viens de le dire, la charge se dégonfle envers Charles Aznavour (ouf : c’est bien ainsi !), même envers sa boîte de prod’. C’est la Ville qui semble entièrement fautive. Quant à Bihl, HK et Jamait, ils n’ont sans doute pas été associés à la communication visiblement mensongère de cet événement. Ils ont dû le constater sur place, à leur grand dam. Comme le dit Christian Pierredon, on ne se trompe pas de cible : c’est bien la gourmandise d’un service culture/communication (élus inclus) qui, volontairement ou non, a trompé le public. C’est un cas exemplaire, qui me semble-t-il, valait qu’on s’y intéresse de très prêt. Je l’ai dit, et ça ne doit pas choquer, au simple titre de consommateurs que nous sommes, trompés sur la « marchandise ».

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  16. Christian Pierredon 23 août 2013 à 10 h 30 min

    Tu sais, Michel, ma réaction est aussi due à ce que j’ai pu vivre comme technicien du son. Notamment un jour ou un groupe excellent mais inconnu ayant fait un concert de 2 heures n’a vendu qu’un disque à la fin du concert, alors qu’une vedette américaine qui est venue faire un shows de 10 minutes s’est vue signer des autographe et vendre des disque par dizaines à la fin de sa courte prestation. Le public, des fois, il est trop mouton.

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  17. Jérémy Dutheil 23 août 2013 à 10 h 37 min

    https://www.facebook.com/yvesjamait?fref=ts
    Les deux derniers posts sur la page Facebook d’Yves Jamait sont assez éloquents ; une première annonce, qui doit évidemment être le format de com’ utilisé par l’ensemble des artistes, annonce une soirée avec Charles Aznavour, et « la participation sous réserve d’Alexis HK, Agnès Bihl et Yves Jamait »
    Le tout dernier post est une photo des « balances avec Charles Aznavour » ; on lui aurait donc finalement dit 5mn avant d’entrer en scène qu’il fallait assurer un concert complet, et que finalement Aznavour ne chanterait que quelques chansons ?
    Des évènements de ce style sont quand même préparés bien à l’avance, et j’ai du mal à croire que ces artistes ne savaient pas à quoi s’attendre… Il y a quand même une sacré différence entre « une apparition lors d’un concert d’Aznavour », et « une apparition d’Aznavour lors d’un concert de *** »
    Loin de moi l’idée de « prendre pour cible » ces artistes, ou de mettre la faute sur quelqu’un ; toujours est-il qu’ils ont leur part de responsabilité dans cette histoire, et qu’il serait fort hypocrite de l’ignorer, voir de les faire passer pour des victimes. Ça n’enlève rien à la qualité de leurs chansons, je trouve juste ça très dommage au regard des valeurs qu’ils évoquent et défendent

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  18. Michel Kemper 23 août 2013 à 10 h 41 min

    Je ne sais pas, Jérémy, sur le degré exact de connaissance de Jamait quant à sa « mission ». Mais je sais son étonnante, son ahurissante faculté d’adaptation y compris (et surtout) dans l’urgence. Je l’ai vu de mes yeux de mes oreilles aussi) ne serait-ce qu’en mai dernier à Saint-Etienne quant il a dû, avec son copain Romain Didier, remplacer au pied levé Jean Guidoni pour un récital Leprest. Là, chapeau ! http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2013/05/29/paroles-et-musiques-2013-la-vie-de-leprest-allain-chanteur-et-desormais-defunt/

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  19. Yves Tréflez 23 août 2013 à 10 h 45 min

    Pour répondre à Christian et à Jérémy. Rien n’est plus compliqué que de jouer pour une mairie, tu ne maîtrise rien de rien, et surtout pas la com’ qui est faîtes sur le spectacle ; et ce, quelque soit le niveau de re-connaissance du ou des artiste(s). Parfois tu découvres que tu es l’organisateur officiel du spectacle, tu joues devant 3 personnes (tes copains) car aucune pub n’a été faite. Quant au public mouton c’est un argument trop facile, la vente de CD à la fin d’un concert est totalement aléatoire, dans un bistrot « au chapeau » tu peux vendre 10 CD ou rien, dans un concert payant souvent tu en vends plus. Tout cela est très variable, parfois les gens payent l’entrée et n’achètent aucun CD, parfois c’est le contraire. Sont-ils des moutons pour autant, j’en doute, ils sont venus, ils ont aimé ou pas, achètent un CD ou pas… Au bout du compte, ce qui est important c’est qu’ils passent un bon moment, quelques soient les raisons qui les ont fait venir au spectacle !

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  20. Christian Pierredon 23 août 2013 à 10 h 46 min

    Nous savons que Charles Aznavour est une personnalité qui à en même temps une haute idée de lui-même mais qui sait pousser des gens de qualité devant la scène aussi. Peut-être a-t-il voulu simplement laisser de la place aux « jeunes talents », au dépends de sa prestation qu’il ne se sentait pas capable d’assumer complètement. Allez donc savoir…

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  21. Ange 23 août 2013 à 16 h 40 min

    Je comprend le public, il était venu voir Aznavour et il se tape du « bas de gamme de la chanson française »

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    • Michel Kemper 23 août 2013 à 17 h 27 min

      Le public était venu voir Aznavour car on lui a annoncé de l’Aznavour. Il a eu autre chose, d’où son mécontentement. Mais de là à vous laisser dire qu’il s’est « tapé du bas de gamme de la chanson française » me semble insultant : Agnès Bihl, Alexis HK et Yves Jamais sont parmi ce qu’il y a de mieux. Peut-être être vous seulement ignorant… Dans le doute, il me semble qu’on s’abstient !

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    • Norbert Gabriel 23 août 2013 à 18 h 02 min

      Vous pouvez développer ? en quoi ce serait du bas de gamme, expliquez-moi, pour la voix ? pour le texte ?? pour la musique?? la présence en scène ? C’est Charles Aznavour qui les a choisis, il n’a plus de goût pour la bonne chanson ? Ils n’ont pas le physique ? En gros, tout ce qu’on a reproché à Aznavour pendant 20 ans … Relisez ce qui se disait de lui, quand il y avait les « hauts de gamme » Montand, Piaf, Mouloudji, Trenet, Brassens ..
      Ces trois « bas de gamme » font des spectacles depuis pas mal de temps, et il y a un public fidèle, qui fait parfois des kilomètres en hiver pour les « bars à Jamait » que des pas vus à la télé mais des habitués de ces colonnes… Etonnant non ?

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  22. Catherine Laugier 24 août 2013 à 12 h 04 min

    Comme quoi il ne faut pas réagir trop vite.
    Enfin deux articles qui font le point, celui-ci et celui du blogdudoigtdans l’oeil, avec vérification des faits et des sources comme devraient le faire les journalistes, apparemment muets sur le coup à part la presse locale (qui participe quand même à l’intox, voir ce qu’écrivait l’Indépendant le 20 mars: « Il a non seulement accepté d’être présent cet été, mais aussi de se produire en concert », annonce en effet Marie-Claude Eglessies, adjointe au maire déléguée aux Animations. Le Théâtre a ainsi toutes les chances d’afficher complet le 21 août prochain. « Nous sommes très touchés par la jolie surprise qu’il a tenu à nous faire. Un
    concert de Charles Aznavour est un moment très rare, qu’il faut apprécier à sa juste valeur ». )
    Je suis atterrée par les critiques sur Aznavour (on l’aime ou non, mais il fait partie du patrimoine vivant et son oeuvre restera) et des artistes moins connus du grand public mais au combien appréciés des connaisseurs. « Le bas de gamme de la chanson française »? Non, le haut de gamme, en dehors de toutes les opérations marketing.
    Mais cela fait longtemps que la culture est passée dans le commerce, et n’est plus jugée que sur les rentrées financières qu’elle rapporte. Voyez aussi les arts plastiques et la peinture en particulier, le cinéma etc…Pour les expositions de peinture à thème j’ai souvent remarqué aussi les affiches avec en gros tel ou tel peintre connu (et mort), représenté par un tableau qu’il aurait peut-être renié lui même, sur 200 d’autres artistes moins célèbres que compte l’expo…

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  23. Pascaline Chion 24 août 2013 à 16 h 19 min

    (extrait de la liste de discussion Tranches de scènes)

    « …) je n’ai pas raté l’histoire (édifiante) car j’ai pris l’habitude de me balader chez Nos Enchanteurs.

    Il ressort de tout cela que je me pose des questions sur la municipalité, qui comme tu le dis, « traite et maltraite public et artistes ». Au point de de sentir assez merdeuse au final pour rembourser le public en question. On n’organise pas un truc pareil dans le but que ça capote de cette façon-là ! Sauf bien sûr tentative machiavélique et politique interne, vengeance des élus les uns contre les autres, et pourquoi pas complot mondial, mais je n’y crois pas !!!

    Je me demande si ce ratage tient à l’incompétence des organisateurs, ou à leur cynisme (ou aux deux), s’ils ont tenté le « si ça passe ». On organise un concert à guichet fermé avec Aznavour, mais Aznavour fait une brève apparition sur scène et disparaît.

    Comme le dit un commentaire sur Agoravox, « rigolez pas ce sont les mêmes qui nous dirigent. »

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  24. Norbert Gabriel 25 août 2013 à 11 h 52 min

    en annexe, un gros mauvais point à Libé qui, dans ses versions web d’hier, relaie les premiers échos sur « le concert d’Aznavour » et sa très longue « première partie » … Un journal national qui aborde l’info sous cet angle racoleur sans aucune exigence journalistique, c’est pitoyable … Ils doivent viser le lectorat de VoiciGala…

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  25. Danièle Sala 25 août 2013 à 12 h 16 min

    Pour une fois qu’ Aznavour vient chanter bénévolement, pour rendre hommage à son ami Charles Trenet et en invitant des chanteurs de talent, il se fait critiquer injustement ! et le titre de Libération « Charles Aznavour, hué de l’affiche »
    est racoleur et , oui, pitoyable .

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  26. Serge Menfin 25 août 2013 à 19 h 02 min

    Il y a manifestement fraude dans cette affaire, arnaque à la consommation. Le remboursement des places de ce concert par la Ville n’enlève rien à la fraude : il y a lieu, en ce cas, de porter plainte contre la Ville de Narbonne qui a sciemment menti sur le contenu de ce spectacle, qui a organisé une information mensongère à la seule fin de tromper le public et de vendre plus facilement ses places à un prix très élevé. Il y a suffisamment de preuves de cette arnaque : tous les éléments de communication préalables à cette soirée. S’adresser à la direction de la concurrence et des fraudes, aux associations de consommateurs aussi.

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  27. GRAVEL 27 août 2013 à 10 h 12 min

    Franchement ça me fait sacrément Ch.er pour Yves!!! je le suis depuis plusieurs années et c’est un sacré artiste bourré de talents. N’en déplaise aux fans de Charles (que je respecte profondément) je ferais plutôt des kilomètres pour aller (re)voir le grand Yves…
    A Fontenay le comte, très récemment, c’est une salle D E B O U T qui l’a ovationné et refusait de le voir partir. Bon courage Yves et fais gaffe où tu mets les pieds!! très très amicalement.

    Répondre
    • GRAVEL 27 août 2013 à 14 h 38 min

      Franchement ça me fait sacrément chier pour Yves!!! je le suis depuis plusieurs années et c’est un sacré artiste bourré de talents. N’en déplaise aux fans de Charles (que je respecte profondément) je ferais plutôt des kilomètres pour aller (re)voir le grand Yves…
      A Fontenay-le-comte, très récemment, c’est une salle D E B O U T qui l’a ovationné et refusait de le voir partir. Bon courage Yves et fais gaffe où tu mets les pieds!! très très amicalement.

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  28. Norbert Gabriel 1 septembre 2013 à 17 h 04 min

    Un commentaire d’un narbonnais sur un site qui a relayé les articles de Nos Enchanteurs:
    « Madame Eglesies étant semble-t-il non seulement une adjointe, mais également une cousine de Monsieur Bascou, et aussi une amie de la fille de Monsieur Coll – dirigeante de la société « René Coll Organisation » – toute cette histoire fait penser à une « Narbona Nostra » … « 

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  29. Mario 16 février 2020 à 11 h 02 min

    Ce genre de marketting existe quasi à chaque fois, nous avons eu le tour avec un concert de Maxime le Forestier , affiché bien en gros pour la vente des places. Puis en approfondissant c’était un concert de jazz où le chanteur venait participer à une  » chanson ».
    Etant loin nous avons refilé nos entrées à plus amateurs de jazz que nous.
    Bref en business, c’est la mode d’attirer l’œil pour faire vendre.

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