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Presque Nous : nous, on aime ; eux, presque !

Thibaud Defever et Sophie Forte : c'est Presque Nous ! (photo DR)

Thibaud Defever et Sophie Forte : c’est Presque Nous ! (photo DR)

Le spectacle de Sophie Forte et de Thibaud Defever (de Presque Oui) est jubilatoire autant que tendre. Il pourrait servir de modèle : aussi dépouillé dans les moyens et les apparences qu’opulent dans la densité d’écriture d’humour et d’émotion : deux micros, quelques projecteurs fixes, voilà tout l’environnement dans lequel les deux artistes vont ravir les spectateurs pendant une heure, et bien plus si on comptabilise les applaudissements. Thibaud le grand et son inséparable guitare avec laquelle il produit avec toujours autant de brio, et sans avoir l’air d’y toucher, un accompagnement pianistique. Sophie la petite un peu plus mobile qui va parfois le titiller jusque dans l’intervalle entre son corps et sa guitare ! Ils vont à deux nous jouer en chansons et en dialogues une petite pièce de théâtre sur le « presque couple » qu’ils constituent, l’une s’attachant au couple en ayant l’intention d’y croire et l’autre se réfugiant dans le confortable presque « suspendu entre deux eaux, entre deux sentiments »…

Les chansons jalonnent le cheminement de la vie d’un presque couple. Elles racontent la recherche du partenaire en envoyant « des baisers dont aucun ne parvient » ou en l’invitant à un dîner d’anthologie (Les Perroquets du Périgord) et à danser ensemble déjà sur des modes opposés, l’une voudrait enlacés, l’autre préfère seul ! Elles évoquent les doutes (superbes nouvelles chansons de Thibaud Defever et Isabelle Haas : Un Dimanche Indécis et Les Ombres Chinoises qui font déjà partie du tour de chant Presque Oui !), car ils avaient tout prévu … sauf qu’ils ne s’aimeraient plus et qu’ils ne seraient jamais plus d’accord (« Nous ne parlons plus la même langue ») ! Et elles décrivent la séparation (« J’ai perdu le sommeil… lorsque tu m’as quitté » ou « Quand tu n’es pas là, je ne suis rien du tout ») qui matérialise un « presque désaccord ».

Eux ! (photo PIDZ)

Eux ! (photo PIDZ)

Mais au fond, comme l’insinue la chanson On Saura pas qui introduit et clôt le spectacle, quelle différence entre un presqu’amour et un amour ? Derrière le paravent de l’à peu près et du peu s’en faut qui déclenchent les rires entrecoupés de quelques moments touchants, Sophie et Thibaud, avec leurs réponses décalées, leurs mimiques et leurs chansons, nous parlent en creux de la réalité de l’amour et du vrai couple et des vicissitudes que la vie lui fait affronter. Leur prestation est un hymne à l’amour « même tâtonnant, même vacillant » comme le confirme la chanson qu’ils donnent en rappel Aimons-nous.

Ce spectacle réjouissant par sa forme qui utilise tous les talents des deux protagonistes, et grave sans y toucher par le contenu du propos est un moment de bonheur absolu. Il serait prévu d’en faire un disque, qui certes constituerait un pâle rendu de tout le visuel de scène, mais nous permettrait de réécouter tous ces charmants duos chantés et de raviver ce beau souvenir !

 

Le site (très succinct) de Presque Nous, c’est ici ; la page facebook, c’est là.

Presque oui, Les perroquets du Périgord (2005) audio, mise à jour janvier 2015 Image de prévisualisation YouTube
Mise à jour septembre 2020, Même vacillants, extrait (2015)Image de prévisualisation YouTube

3 Réponses à Presque Nous : nous, on aime ; eux, presque !

  1. Norbert Gabriel 21 décembre 2014 à 16 h 09 min

    Super Sophie et Super Thibaud, toujours prêts à se lancer dans toutes les aventures musicales qui passent et quand y rien qui s’passe, ils inventent…

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  2. catherine Laugier 21 décembre 2014 à 20 h 26 min

    Tout à fait mon ressenti lors de PRESQUE NOUS Presque Oui et Sophie Forte à la MJC de Venelles le 11 janvier 2014 :

    Un presque couple pour une mélancolie-comédie chantée, Thibaut Defever le chanteur de Presque Oui pour une création en duo avec Sophie Forte, éternelle petite fille qui chante enfin ses sentiments d’adulte.

    Ils réussissent à nous faire croire à ce presque amour qui n’a pas , n’aura pas existé mais aurait pu et pourtant ne mourra jamais, lui…A sa tendresse en demande, à elle, oubliant mari et enfants, à sa fausse indifférence, à lui…Ce joli duo qui commence et finit par la chanson ON SAURA PAS « On saura tout à la fin si l’on était bien fait l’un pour l’autre ».

    Un peu plus d’une heure de tendresse et d’humour sur des mélodies accompagnées par la guitare de Thibaut, dans ce petit théâtre municipal d’une centaine de places où une équipe de passionnés s’attache à faire venir en PACA une chanson française de qualité assez peu mise en valeur dans la région…

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  3. Danièle Sala 21 décembre 2014 à 22 h 19 min

    Le lunaire Thibaud Defever et la pétillante Sophie Forte , un presque couple qui ne doit pas manquer de piquant et de charme . Reste à espérer qu’ils feront un voyage de noce en province , et que l’on pourra partager leurs aventures .

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