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Angel Forrest, les ailes du désir

Angel Forrest (photo Pierre Latour)

Angel Forrest (photo Pierre Latour)

Angel Forrest, 8 novembre 2014, festival Les Oreilles en pointe, salle Dorian à Fraisses,

 

Le festival Les Oreilles en pointe est à peine commencé qu’on en a déjà le coup de cœur. Ce n’est pas une surprise : la coupable est en récidive. La première fois qu’Angel Forrest y était venue, c’était comme choriste de Martin Deschamps. Puis, il y a cinq ans elle nous avait fait son show à elle. Chaud. Nous en avions gardé pour toujours l’enthousiasme d’Angel. Qui, en une autre salle, autre récital, nous a refait samedi dernier le coup. Nous le savions, nous nous sommes laissé faire.

Angel Forrest ? Une montréalaise anglophone dotée d’une onctueuse et puissante voix rauque & blues… ça ne se raconte pas, ça s’écoute. Elle est vedette par chez elle, sacrée meilleure chanteuse canadienne, meilleur album de l’année (pour Mother Tongue Blues) au Québec. Elle est ici par amitié, par fidélité à ce festival. Un peu chez elle, on le sait, on le sent.

Ange auréolé de trophées, Forrest n’en est pas moins restée d’une modestie confondante. Dans ce ménage à trois (elle, son mari et guitariste Denis Coulombe, et de Jean-Sébastien Chouinard non à la chandelle mais à la guitare électrique qu’il manie comme un demi-dieu), dans son rapport avec le public fait d’humilité, de complicité, de confidences, elle est pour un soir notre star de proximité, notre Janis Joplin à nous, généreuse, spontanée, charismatique.

Angel Forrest et , couple sur scène et dans la vie (DR)

Angel Forrest et Denis Coulombe, en scène comme dans la vie (DR)

Dans la ligne de ses deux derniers albums, c’est enChanteuse de blues, qui plus est par des créations propres (d’elle et de son conjoint), qu’elle nous revient devant une salle composée pour partie de fidèles.

Deux guitares, donc. L’une acoustique, sage et appliquée ; l’autre électrique, mutine, osée, en finger style, qui va chercher les notes, les retient, les explose, osant des délires, des sons improbables qui crient à l’unisson de la chanteuse qu’ils servent. Du blues, du blues, du blues pour un récital crescendo, public de privilégiés qui peuvent se croire dans la meilleure boîte étasunienne, grand luxe de proximité. Jadis, Angel prélevait aux répertoires d’autrui : elle a désormais le sien et c’est tout aussi bien, enivrant, exaltant. Un grand, une très grand moment vous dis-je, un qui teinte et fixe le millésime d’un festival.

 

Très québécoise cette édition des Oreilles. Après Lynda Lemay et Gaël, après Angel Forrest, elle accueillera le nouveau projet de La Baronne le 13 novembre puis Keith Kouna et Richard Desjardins le 20.

Le site d’Angel Forrest, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

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Une réponse à Angel Forrest, les ailes du désir

  1. Babeth 13 novembre 2014 à 15 h 39 min

    ah non, une Angel ça ne se raconte pas, ça se respire, ça se transpire… mais c’est bien raconté quand même Michel ! Ceux qui la découvrent pour la première fois prennent une grosse baffe, les autres tendent l’autre joue… un ange passe…
    dans les québécoises de passage chez nous cette année, tu oublies Cécile Doo-Kingue qui a passé la semaine avec nous, entre concert à la Maison (Tellier), stage adultes, concert en entreprise, espace jeunesse… le menu complet, un régal !

    Répondre

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