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Les z’hommes de la Piaf

Edith Piaf et Yves Montand (photo DR)

Edith Piaf et Yves Montand dans Etoile sans lumière (1946)

Ah, ces hommes ! Qui lui ont « fait tourner la tête » si on en croit la chanson…

Ce livre n’est pas exactement une bio, mais comme un appendice, une pièce-jointe, plutôt des pièces à conviction. Convaincantes. Pensez, c’est, dans l’ordre de leur apparition en scène, tous les hommes d’Édith Piaf, ceux dont l’histoire de la Chanson a retenu le nom comme les autres. De son premier, Louis Gassion, le paternel, au dernier, « Dieu », si toutefois il existe, à qui elle rend son âme, après n’avoir cessé de lui adresser des prières et de brûler des cierges, une foi qui, ma foi, pèse son bilan carbone.

Edith et Marcel Cerdan (DR)

Edith et Marcel Cerdan (DR)

Tous ne furent pas amants de cette mante religieuse, mais. « Édith Piaf s’est toujours appuyée sur [ces] hommes qui ont traversé sa vie, ceux de la pègre, du sport, du cinéma, du théâtre et de la chanson. Ils lui ont permis maintes fois de ressusciter. Elle les a beaucoup aimés et fut tour à tour pygmalion, amie, maîtresse ou compagne passionnée. »

EXPO PIAF A LA BnF Cent ans après sa naissance, il revenait à sa ville natale, capitale, de célébrer cette môme qui devint et reste la plus grande de toutes les chanteuses françaises. La BnF n'est pas allée loin pour créer cette exposition : dans ses propres collections, dans ses greniers. Tout juste a-t-elle fait appel à l'INA et à l’Association des amis d’Édith Piaf pour compléter. Ici le mythe est revisité tant par les visages que par les moments importants de la vie et la carrière de la chanteuse. En essayant de comprendre comment la presse et la radio, le disque aussi, se sont emparés de ce bout de bonne femme pour en faire l'immense Piaf, « artiste unique et adulée. » « Devenue une véritable icône, Édith Piaf a toujours gardé une liberté et une simplicité étonnantes. L’exposition tente de préserver cette tonalité un peu rebelle, décalée, moins conventionnelle de Piaf, et de rappeler que pour elle la célébrité n’a aucune importance face à l’incandescence de la scène, que l’argent et le confort pèsent peu par rapport aux amants et aux amis, et que le chagrin le plus noir peut toujours être dissipé par un grand éclat de rire, un grand J’m’en fous pas mal. » Jusqu'au 23 août 2015 à la Bibliothèque François-Mitterrand Galerie 2, Paris. Du mardi au samedi de 10 à 19 h, le dimanche de 13 à 19 h.

EXPO PIAF A LA BnF
Cent ans après sa naissance, il revenait à sa ville natale, capitale, de célébrer cette môme qui devint et reste la plus grande de toutes les chanteuses françaises. La BnF n’est pas allée loin pour créer cette exposition : dans ses propres collections, dans ses greniers. Tout juste a-t-elle fait appel à l’INA et à l’Association des amis d’Édith Piaf pour compléter.
Ici le mythe est revisité tant par les visages que par les moments importants de la vie et la carrière de la chanteuse. En essayant de comprendre comment la presse et la radio, le disque aussi, se sont emparés de ce bout de bonne femme pour en faire l’immense Piaf, « artiste unique et adulée. »
« Devenue une véritable icône, Édith Piaf a toujours gardé une liberté et une simplicité étonnantes. L’exposition tente de préserver cette tonalité un peu rebelle, décalée, moins conventionnelle de Piaf, et de rappeler que pour elle la célébrité n’a aucune importance face à l’incandescence de la scène, que l’argent et le confort pèsent peu par rapport aux amants et aux amis, et que le chagrin le plus noir peut toujours être dissipé par un grand éclat de rire, un grand J’m’en fous pas mal. »
Jusqu’au 23 août 2015 à la Bibliothèque François-Mitterrand Galerie 2, Paris. Du mardi au samedi de 10 à 19 h, le dimanche de 13 à 19 h.

A ce générique entre tous prestigieux, on retrouvera Louis Gassion, son père, Louis Dupont, son premier amant, Henri Valette, son souteneur, et puis aussi Yves Montand, Georges Moustaki, Charles Aznavour, Jean Cocteau, Sacha Guitry, Paul Meurisse, Georges Brassens, Charles Dumont, Bruno Coquatrix, Marcel Amont, Michel Emer, Eddie Constantine, Pierre Brasseur, Michel Simon, André Pousse, Henri Crolla, Charlie Chaplin, Léo Ferré, Marcel Cerdan, Théo Sarapo (qui ne fut que son deuxième mari, après Jacques Pills, et son dernier amant) et j’en passe et des tout aussi fameux, des premiers comme des seconds rôles, des hommes célèbres comme d’autres que l’Histoire n’a pas vraiment retenu.

Edith_LONJONSelon l’importance, les hommes prennent ici plus ou moins de places, de caractères, au sens typographique du terme. Mise à prix de deux pages, plus pour certains : huit pour Cerdan, sept pour Jean-Louis Jaubert, un des neuf Compagnons de la chanson, trois pour Léo Poll, pianiste et père de Michel Polnareff… Des notices, des notules, précises, vivantes, documentées qui, additionnées, forment une autre et élégante façon de raconter Piaf, d’à son tour la chanter. Quatre vingt-une mini-bios, tranches de scènes, tranches de vies, comme une légion pour celle qui l’a si bien chanté : « Il m’a aimé toute ma vie, mon légionnaire… »

 

Bernard Lonjon, Édith et ses hommes, Éditions du Moment 2015. 19,95 €

http://www.dailymotion.com/video/x1qwio

2 Réponses à Les z’hommes de la Piaf

  1. Danièle Sala 20 mai 2015 à 12 h 16 min

    Eh oui! cette petite bonne femme au charisme époustouflant n’avait qu’une morale : « Sans amour on est rien du tout . »

    Répondre
  2. catherine Laugier 20 mai 2015 à 13 h 00 min

    J’aime bien cette chanson moins connue, Comme moi, pour Piaf et ses hommes : https://www.youtube.com/watch?v=fX1r4nbVZV0

    Répondre

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