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Barjac 2022. Alissa Wenz, déjà intemporelle

Alissa Wenz Photos ©Anne Marie Panigada

Alissa Wenz Photos ©Anne Marie Panigada

4 août 2022, Festival Barjac m’en chante, chapiteau

 

L’espace d’un chapiteau, retour à une « format » plus classique de la chanson, celui qui, il y a pas dix ans, ici, tirait sans trop de partage la couverture à lui. L’esthétique alors dominante est désormais sinon dominée au moins contrariée : il nous faut aimer la contrariété.

Ci-devant, Alissa Wenz, dont la rumeur barjacienne nous avait dit le plus grand bien. Le chapiteau est plein, qui jamais ne se videra, trop captivé que nous sommes par cette dame, toute de noir vêtue. Je le dis, car ce public est des exigeants, à qui on ne la fait pas : toute prétention non validée par le talent est sanctionnée sur l’instant. L’univers de Barjac est comme celui de Dallas : impitoyable !

Nathalie Fortin, vue en d’autres moments de ce festival, au service d’autres artistes, officie au piano : ce sera donc bien.

0cP1080221Wenz, c’est un format « ancien » gonflé de vers de « maintenant ». Des mots, des regards, des préoccupations d’aujourd’hui. Gare aux réflexes et certitudes d’un autre temps : avec elle, Blanche-Neige dit non. Et nous d’en déduire que Cendrillon aussi. Et que pour les sept nains c’est tintin ! Même si, chez Wenz, l’amour est feu de paille qui peut s’allumer à l’instant, à l’instinct.

Que nous chante-t-elle, l’Alissa ? Des vies qui se jouent, se déjouent. Des vies de filles, des vies de femme, « de portraits en confidences, de douleurs en douceurs » comme il est intelligemment écrit sur un flyer de la dame. Elle explore, pour notre jubilation, toute la gamme des sentiments, les plus généreux comme ceux inavouables, tendre ici, fougueuse là. Avec – même de loin, même avec mes cataractes, ça se voit – la malice rivée dans l’œil, prête et prompte à surgir au détour de ses vers.

Classique, oui. Dans la posture, la vêture, l’habillage de ses textes, leur restitution. Si ce n’est le propos des plus moderne, l’art d’Alissa frise paradoxalement l’intemporel : tant mieux, ses vers s’useront moins, n’en dureront que plus longtemps, auront la chance de gagner d’autres oreilles que les nôtres*. Laissez-vous séduire, conduire ou éconduire par cette dame : elle vaut toute votre attention.

 

 

Le site d’Alissa Wenz, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

* En concert le vendredi 23 septembre 2022 aux Trois Baudets, à Paris 18e.

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Les inclinations (audio Forum Léo Ferré) Image de prévisualisation YouTube

 

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