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Carla impressionne (trop) la pellicule

On en veut à la France ou je me trompe lourdement. Ainsi l’excellente chanteuse française, certes d’origine italienne*, Carla Bruni, ex mannequin, top-modèle et désormais muée, par la grâce de l’amour et le talent conjugué de Cupidon et de Jacques Séguéla, en première dame de France. Carla donc, qui, actrice née, parée de tous les dons, ne pouvait faire moins que d’offrir un peu de sa personne au 7e art et à l’un de ses réalisateurs fétiches, Woody Allen.
Woody s’en vient tourner en France. Le film s’appellera Midnight in Paris. Woody aime bien notre pays qui le lui rend bien, faisant succès de tous ses films, un par an.
Woody embauche Carla. La presse alors en avait fait ses choux gras, rivalisant de qualificatifs pour vanter à son tour l’hyper talent de la moitié de l’hyper président.
Et le tournage eut lieu, durant l’été à Paname. Une seule scène pour Carla, figurante de luxe. Avec son petit Nico toute une nuit, tapi dans son coin, hors champ, entre projos et caméras, pour encourager sa mie. Une seule scène, entrant dans une épicerie de Mouffetard puis en ressortant avec une baguette sous le bras, sans dire le moindre mot. Scène tournée bien trente-cinq fois, paraît que la dame troublait la caméra à force de trop la regarder, de la vampiriser. Paraît aussi que Woddy n’a eu de cesse de se féliciter de son choix, à ce que la presse s’est pressé de rapporter : « Elle a été très professionnelle. Elle a si bien jouée le rôle que tout ce que nous avons tourné sera dans le film, rien ne sera coupé. » Les trente-cinq scènes ? C’est de l’art et essai !
Et puis, là – je ne comprends pas – la presse de la perfide Albion nous certifie que Carla ne figurerait pas au final cut. Coupée ! Exit la première dame ! Une actrice même pas connue, ou si peu, Léa Seydoux, certes bien née, aurait retourné la scène et le metteur en scène. Crime de lèse-majesté, scandale cinéphilique, séisme politique, camouflet pour le mari à talonnettes. Si c’est vrai, pour la légion d’honneur, Woody Allen peut toujours aller se brosser !
Carla chanteuse doit prochainement figurer sur une compile à David Bowie dédiée, où elle reprend Absolute beginners. Pourvu que ce titre y soit toujours au moment de la sortie de l’album, qu’ils ne l’aient pas coupé…

* si je dis ça, c’est eu égard à la notion d’identité nationale…
Pendant qu’on y est, on peut lire Carla, une vie secrète, bio non autorisée de Carla Bruni, par Besma Lahouri, à paraître ce 15 septembre chez Flammarion (300 pages, 19,90 euros). Ça semble savoureux…

Une réponse à Carla impressionne (trop) la pellicule

  1. Jean Lapierre 9 septembre 2010 à 11 h 34 min

    Mon cher Michel !
    Je me permets une annonce sans rapport avec ton article :

    Vendredi 10 septembre 2010 à 20 h :
    Conférence-Spectacle de Jean Lapierre
    Claude Nougaro, le petit taureau
    Médiathèque de Saint-Jean-de-Maurienne
    Espace Culturel & Archives
    Rue des écoles
    73300 Saint-Jean-de-Maurienne
    (entrée libre)
    Tél : 04.79.05.20.20
    En te remerciant !
    Jean

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