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Elsa Gelly, la chanson à nu, à nulle autre pareille

Elsa Gelly, vendredi 28 octobre 2011, 5e Rencontre de la Chanson francophone, ferme de la Ganne,

Par Catherine Cour,

Elsa Gelly, la chanson dans tous ses états…

Comment est-il possible de faire tenir autant de talent dans une si petite pièce, d’une si petite commune ? Et pourtant…
Pour moi, Elsa Gelly fut d’abord, il y a quelques années, ce spectacle solo sur des textes pleins d’humour de Vincent Rocca. Puis sa voix sur deux CD des « Grandes gueules » et des spectacles en Avignon. Et cette soirée émouvante, un soir de Janvier 2011 à Saint-Martin d’Hères, pour le Leprestissimo monté par Gérard Morel, avec Hervé Peyrard, Romain Didier, Katrin’ Wal(d)teufel et Elsa Gelly. Ce soir-là, Allain était dans la salle, ému, et il est monté sur scène interpréter deux titres avec la troupe. Formidable souvenir !

(photos Catherine Cour)

Ce vendredi à Prémilhat, Elsa nous a proposé l’ébauche d’un nouveau spectacle restant à finaliser. C’est déjà de toute beauté. Là, cet espace réduit, cette toute petite de la scène du domaine de la Ganne, est devenu l’actuel et provisoire épicentre de la chanson vivante, par cette performance physique et vocale impressionnante : voix nue, pieds nus, Elsa se met à nu et reprend a capela des chansons connues ou moins connues du répertoire de variétés (A bout de souffle et Vie, vie, violence de Nougaro, Allumez le feu d’Hallyday, Joyeux Noël de Barbara, Nu de Lesprest, L’amour est une forteresse de Fugain, Fils de et Morts les enfants, de Brel et de Renaud, finement imbriqués…). L’émotion est présente du début à la fin. Interprétations très personnelles, revues par la sensibilité de l’artiste et servies par une voix claire, pure, aguerrie par des années de chansons jazz ou de variétés. Son travail sur la voix, sur les textes, sur l’occupation de l’espace physique et sonore, Elsa le condense, le concentre, l’épure, avec une économie d’effets visuels qui maximise le poids des mots et l’impact des émotions.
L’ébauche va évoluer, jusqu’à devenir un spectacle. C’est un beau brouillon, une superbe étape dont nous venons d’être les témoins privilégiés. Le public des « Cartes blanches à Michèle Bernard », les 25 et 26 novembre prochains, au Domaine d’O, près de Montpellier, va pouvoir en juger : Elsa y est programmée et je ne manquerai pas ces soirées pour un empire ! Nous nous y retrouverons, nombreux.

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