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11e Prémilhat, le festival qui Sers si l’on en use

Gauvain Sers (photo Vincent Capraro)

Gauvain Sers, désormais vedette (photo Vincent Capraro)

Les familiers de facebook le connaissent sous le pseudo de JM Laffiche, les autres sous celui de Jean-Michel Tomé. Pourquoi Laffiche ? Parce qu’il est sans conteste le plus grand collectionneur d’affiches de spectacles et concerts de France et de Navarre. Ça, les petits formats, les timbres et que sais-je encore, l’homme est un fieffé collectionneur. Une seule de ses collections ne se met ni en cadre, ni en album, ni en bouteille, ni en… Les émotions, celles venues de la scène, du spectacle vivant. L’émotion et, comment vous dire si vous ne l’avez jamais vécu, la peur, le trac de l’organisateur. Ce qu’il est aussi. Si les plus méchants d’entre nous railleront en disant qu’il collectionne les insuccès, c’est que Jean-Michel a non la facilité du tout-venant, de ceux qui suivent le tout-venant, le dominant, mais le courage de prendre des risques, d’aller à contre-courant. Des risques insensés : vous pensez, programmer une chanson non médiatique en terre relativement inculte. Forcément, des échecs, il en essuie quelques-uns.

Ça fait dix ans (mais en fait bien avant aussi, sous d’autres formes) qu’il organise un festival de chanson française, dans sa petite ville de Prémilhat. Prémilhat ? Une mairie, une pharmacie et, juste en face, un cimetière. Pas, plus de commerces depuis longtemps. Et des gens, sagement rangés dans leurs petites maisons, leurs petites boites comme chante Graeme Allwright, devant leur télé : pour eux la chanson c’est seulement Drucker. Quand Drucker s’arrêtera, « par arrêt de l’arbitre » dirait Brel, ils feront une sacré gueule d’enterrement.

Jean-Michel Tomé fait donc dans la chanson, l’organisation d’une manifestation chanson. Pas lui tout seul, mais avec son association dont les membres, comme les bénévoles de son festival, n’ont plus d’âge. Seulement le mérite d’être encore là, fidèles au poste, solidaires, impliqués. Avec le sourire, malgré l’arthrose.

Karpatt (photo Sabine Normand)

Karpatt (photo Sabine Normand)

Dix ans, onzième édition. Cette fois-ci plus courte, peut-être la plus efficace de toutes, on le souhaite. Avec, comme toujours, un concert aux avant-postes, une semaine avant le gros du peloton (là, j’imagine que Jean-Michel collectionne aussi les figurines du Tour de France et du Giro). Cette année, ce sera Karpatt, le jeudi 19 octobre 2017, dans la salle de l’Athanor, dans la grande ville attenante de Montluçon. Montluçon, qui a certes un festival Chanson en fin août, mais dont le musée des musiques populaires, le Mupop, fait étrange et coupable silence quant à la chanson, comme si la chanson ne pouvait exister en tant que culture populaire (dernière minute : le concert de Karpatt a été reporté à une date indéterminée).

Puis trois soirées. Une, le vendredi 27, avec Lou Casa, dans un hommage à la chanteuse Barbara. Pour les avoir entendu dans ce répertoire sur disque, on vous certifie, noir sur blanc, que ce sera excellent. Notons que ce récital sera précédé, en fin d’après-midi, d’une lecture sur Barbara par notre ancienne consœur Claude Fèvre.

Samedi soir avec Wally, notre conteur-chanteur-baratineur de l’Aveyron, spécialiste de chansons courtes (il vous en a déjà fait cent quand ses confrères entament péniblement leur cinquième) et en bonne humeur. L’après-midi, elle, aura été partagée par des régionaux de l’étape : Les Chemineaux de la lune à 15 h et l’excellent, le succulent Yves Vessière à 18 h.

Le dernier jour, dimanche, nous amènera en aprèm (à 15 h) deux artistes : Ziako, que nous n’avons aucun mal à vous recommander, qui plus est chaudement. Et (là, Jean-Michel a l’impression d’avoir décroché le pompon et peut-être a-t-il raison) Gauvain Sers, la nouvelle étoile de la chanson, de cette chanson que nous affectionnons particulièrement et qui, contre toute attente (?) se taille grand succès dans le tout public (comme quoi, quand les maisons de disques y mettent les moyens…).

Rituelles expositions (dont une – la première du genre – sur l’ascension de Gauvain Sers, par le photographe Michel Janvier qui par ailleurs fera une rétrospective, par la photo encore, des riches heures du festival de Prémilhat), incontournables dédicaces (Michel Janvier, Michel Grange, Michel Kemper, etc.) et belle convivialité, les fondamentaux de cette Rencontre de la Chanson restent intacts. Seul le rythme et l’amplitude diffèrent quelque peu. Chaque fin de ce festival est donnée pour être l’ultime édition. Tel un phénix pacsé avec Duracell, il renaît de ses cendres l’année d’après. Prenons de l’avance et souhaitons donc à cette Rencontre de Prémilhat de se projeter d’ores-et-déjà dans sa 13e édition et les suivantes.

 

Réservations au 0 892 390 100 (0,45 € ttc/min), Réseau Ticketnet (Auchan, Cultura, Cora, E. Leclerc). Renseignements Organisation : 06.08.54.08.58

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Une réponse à 11e Prémilhat, le festival qui Sers si l’on en use

  1. Jml'affiche 5 octobre 2017 à 14 h 24 min

    Merci de tous cœur à l’équipe de nos enchanteurs pour ce magnifique écrit.
    Nous espérons vous retrouver nombreux cette année pour ce 10ème anniversaire plein de beau et talentueux artistes sans oublier notre pléiade de Michel.
    Si vous ne pouvez venir et que vous souhaitez nous soutenir, vous savez quoi faire. Notre pensée sera pour vous durant le festival et un petit cadeau vous sera envoyé.
    Nous recherchons également quelqu’un de dispo pour la com internet car nous ne sommes pas trés doué.
    Jean Michel Tomé

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