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Manu Lods : le vrai métier de Peter Pan

Manu Lods à L'Anecdote (photo Babette Richard)

Manu Lods à L’Anecdote (photo Babette Richard)

27 octobre 2018, L’Anecdote à Paris 12e,

 

Ambiance bistrot dans ce « bar couloir » parisien. Nombreux sont les amis à avoir fait le déplacement. Ils ont investi les premières tables ; dans le fond, les habitués boivent, parlent et jouent car ici, en ce lieu, sont à disposition livres et jeux de société.

Voilà le décor planté, le public qui parait quelque peu dissipé se laisse happer par l’univers tendre et poétique du malicieux Manu Lods. Si un chapeau pointu remplaçait sa casquette, on penserait tout de suite à un lutin qui, comme par magie, nous entraine d’une maison à une autre en remontant le temps, de petites histoires familiales à la « grande » histoire. Ce Peter Pan des temps modernes a de la poudre de fée qui sort de sa guitare, accompagné par sa fée Clochette : Rafaël Leroy son p’tit bassiste, son salarié fictif, comme il l’appelle car « c’est le contraire d’un attaché parlementaire, il travaille sans être payé » ! La complicité entre ces deux-là participe à l’enchantement. Grâce à eux, on s’envole à la rencontre de notre enfant perdu qui trouve : « Quelle est jolie la terre, depuis l’hélicoptère des épaules de mon père ». On l’accompagne ainsi chez Mamie Odette et chez la grand-mère qui a fait 68 : « Soit Cash, Manie, soit cash » lui disent ses petits enfants en la questionnant sur les photos trouvées dans le grenier.

Avec ce ton de plaisantin, facétieux, il nous dresse des portraits plein d’humour et de tendresse qui, même s’ils peuvent faire grincer des dents, abordent à peu près tous les sujets qui occupent ou préoccupent la société actuelle. Du réchauffement climatique à l’euthanasie en passant par le régime, l’éducation des ados, la société de consommation…

On ne peut détailler la vingtaine de chansons chantée ce soir-là qui méritent pourtant toutes qu’on les découvre. J’ai cependant envie de mettre un coup de projecteur sur Samuel, celle-là m’a particulièrement émue, comme quand la gorge se noue et les yeux se mouillent au fur et à mesure de l’avancée de la chanson. Se déroule le récit de l’instituteur qui pendant la guerre cache dans sa classe le petit François « qui je le sais s’appelle Samuel »… Autre moment d’émotion quand il évoque ses copains de Charlie Hebdo par Le pigeon du 11 janvier : « Parce que c’est chouette / Même quand t’es mort / D’savoir qu’tes potes / Se marrent encore ».

Mais il faut absolument découvrir, re découvrir et faire découvrir Manu Lods. Faites-le venir chez vous ou près de chez vous car il a le talent et mérite vraiment de vivre de son Vrai métier de chanteur.

 

Le site de Manu Lods, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

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