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À Vaison, Douglas nous a fait Marchais

Erwens, Serge Ménard et Pierre Douglas chantent Brassens (photos Michel Trihoreau)

Erwens, Serge Ménard et Pierre Douglas chantent Brassens (photos Michel Trihoreau)

Nos enchanteurs ne sont pas seulement des chanteurs.

Si ce n’est dans quelque cabaret parisien spécialisé dans la rigolade, où pourrions-nous voir les meilleurs humoristes ?

La télé les ignore si leurs sketches dépassent un mètre à partir du sol. Heureusement les festivals de chanson accueillent volontiers ceux qui pratiquent la drôlerie du sol aux nuages. Ne sont-ils pas un peu de la même famille que les chanteurs ? Il ne leur manque que la musique et encore parfois même pas.

Cette année le festival Brassens à Vaison-la-Romaine a placé l’humour en bonne position.

Évidemment, hors programmation, les blagues fusent ici et là, abreuvant les repas de bons mots, donnant de la vie aux temps morts et les rires font partie de la musique de fond. Bien sûr Jean-Marc Dermesropian en Monsieur Loyal n’a pas besoin de nez rouge pour raconter quelques galéjades lorsque le micro attend les artistes. Vous l’aurez compris, la bonne humeur règne avec un maximum de partage sur ces journées ensoleillées.

Le programme 2019 accueillait l’inénarrable Albert Meslay qui délocalise toujours, Pierre Desproges était invité ainsi que Brassens par Serge Ménard mais c’est surtout à Pierre Douglas que je dois ce soir-là la production d’endorphines, d’anticorps et l’oxygénation qui évacuent le stress, réduisent la tension artérielle et renforcent le système immunitaire. Ce rire si nécessaire peut être discret, bruyant, exubérant, étouffé, en cascade, fou, gracieux, jaune, ouvert, peu importe, l’essentiel est qu’il soit libéré sous l’effet d’une magie qui vient de la manière de manipuler les mots, d’habiller la réalité, de jouer avec la vie.

Pierre Douglas

Pierre Douglas

Pierre Douglas nous raconte sa vie sous ses meilleurs angles : ceux qui arrondissent les difficultés, qui mettent un peu de lumière sur l’ombre. Ses débuts dans le journalisme, son acharnement, ses passions, ses imitations sont autant de matière à mettre nos zygomatiques en folie. Il raconte, mime et évoque, geste à l’appui, les péripéties de ses rencontres radiophoniques ou télévisées. Les hommes politiques offrent une mine inépuisable aux humoristes et dans les anecdotes ponctuées de gestes saccadés de l’épaule on voit Sarkozy ; lorsqu’il évoque Mitterrand, il l’imite jusque dans les traits du visage. Le public exulte pendant trois moments de franc délire : Georges Marchais dans un texte de Racine, une logorrhée verbale insensée mêlant princesses, chevaux et rugby par la voix de Léon Zitrone et une direction d’orchestre pas vraiment politiquement correcte.

Pierre Douglas a aussi une réelle admiration pour Brassens et le prouve en reprenant trois chansons avec la complicité de Serge Ménard, d’Erwens et de Jean-Marc Dermesropian.

Vous avez vraiment eu tort de rater ça. Ce sont des moments rares qu’il faut saisir sans barguigner !

 

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