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Par bonheur, Jean-Michel Piton récidive

Jean-Michel Piton (capture d'écran)

Jean-Michel Piton (capture d’écran)

Le premier volet de ses « Musiques & Mots de l’Âme » paru il y a toute juste un an appelait sans délai une suite. Quels seraient, dans cette passionnante anthologie, les successeurs des Charles Baudelaire, Charles Cros, Charles Lecomte de Lisle, Germain Nouveau, Raoul Ponchon, Georges Jean, Marc Alyn, Anne-Marie Kegels, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire et Jean Richepin du volume 1 ?

Voici le second : Richepin de nouveau et, à ses côtés, Marceline Desbordes-Valmore, Marguerite Yourcenar, René Fallet, René-Guy Cadou, Jules Supervielle, Raymond Queneau, Jean Bouhier, Maurice Maeterlink et Paul Éluard. Un sans faute, qui ne souffre guère de commentaires si ce n’est pour saluer ce choix de bon goût, curieux, passionné, évidemment pertinent. Ce qui, venant de Jean-Michel Piton, n’est pas une surprise, lui qui, en sus de ses propres chansons, a toujours parsemé son œuvre, en scène comme sur disques, de textes de poètes, savants ou populaires, qu’ils figurent ou non au générique des grandes anthologies.
C’est le mérite de Piton qui, avec quelques de ses confrères du même acabit, est aussi un farouche passeur de poésie, porte-parole de poètes. Lui va fouiller les recueils parfois délaissés, réveille des textes souvent oubliés, les musique avec soin, les porte à la manière d’un estimable cadeau à un nouveau public. Qu’ils soient classiques dans la forme et dans le fond ou d’inspiration plus contemporaine, Piton les remet avec talent dans l’air du temps.
Piton est éminence de la chanson, d’une chanson certes, hélas, bien plus confidentielle que celle qui affadit nos ondes. Il suffit de presque rien, d’une rencontre avec cet artiste, pour facilement se convaincre qu’il est un de nos chanteurs importants. Tant pis si les trompettes de la renommée sont de nos jours particulièrement obstruées.
(pour commander ce disque, cliquez sur la pochette)

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L’avez-vous vu, entendu, entre monologue théâtral et tour de chant, comment il tire magistralement de sa manche le meilleur de Dimey ? Piton toujours impressionne, force l’admiration.

Son blaze le prédestinerait-il à être ce pic, roc de son art ? Dans le microcosme de cette chanson où prime le verbe, on sait de réputation l’exigence et le talent de Jean-Michel Piton ; le voir en scène est forcément un grand moment, de ceux qui plus que d’autres s’inscrivent dans la mémoire de l’amateur. Certes, d’autres que Piton ont redonné vie à Bernard Dimey, savoureusement même, mais l’« Homme de la Manche » qu’il en a fait restera plus encore dans les annales, même photographiques où la stature devient statue, comme un imposant bronze de Rodin.
Pour un second album consécutif, son art est tourné vers d’autres de ces artisans qui accouplent les vers, magnifient leurs rimes. Piton a, qui plus est, le sens des notes et de la mélodie, de celles qui vont désormais faire compagnonnage avec les mots. Travail d’alchimie ou d’ajustage, au violoncelle ou au bugle, à la contrebasse ou au trombone, au piano, aux guitares, notes et vers s’imbriquent, font désormais cause commune.  Pour parfaire le résultat, Piton en a confié pour partie les arrangements à Niobé et à Lionel Dudognon, par ailleurs tous deux à la réalisation, à l’enregistrement et au mixage.  Le résultat est probant ; plus encore, il est exaltant.
 
 
Le site de Jean-Michel Piton, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.
Pas de vidéo correspondant à ce nouvel album. On se console sur une reprise de Bernard Dimey où, là encore, Piton excelle. Image de prévisualisation YouTube
 

 

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