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Gaston Couté, à nouveau, avec Le P’tit Crème

 

Le P'tit Crème (photo non créditée tirée de leur site)

Le P’tit Crème (photo non créditée tirée de leur site)

Retrouver Gaston Couté sur disque, après le fameux et premier volume de la Collection NosEnchanteurs/EPM paru au printemps de cette année, c’est à nouveau pure gourmandise. Couté est un peu beaucoup de la biochimie qui a présidé à la naissance du groupe Le P’tit Crème et l’a nourri depuis lors : ce trio (Jean Foulon aux chant et guitare, Bruno Méranger aux mandoline et guitare, et Michel Monié à l’accordéon) récidive sans que ce soit tout à fait surprenant. Avec certes des titres connus, très connus et d’autres bien moins en vue. Et notre P’tit Crème aime à y coller d’autres notes, des mélodies à eux qui en font presque nouvelles chansons, ainsi ce Fondeur de canons dont nous n’avions vraiment en tête que la version de Pierron.

À celles de Gaston Couté, Le P’tit Crème a ajouté une chanson de François Béranger (Le Vieux), une de Bernard Dimey (M’envoler, un texte où le poète de Montmartre prédit sa fin proche, se resservant en conséquence du muscadet et montant sur la table) et la traduction qu’avait faite Marc Robine de la célèbre et antifranquiste chanson de Lluis Lllach L’Estaca (Le Pieu) : un presque hymne que nombre de peuples, même français, peuvent reprendre sans mal dans l’espoir que leur dirigeant cède le pouvoir.

Gueux-1920w (3)C’est un disque modeste et calme, qui ne manque pas de relief, certes, mais où pas une note n’est plus haute qu’une autre. Et c’est superbe, touchant. Superbement chanté et nimbé d’émotions, chaque fois différentes, en fonction des situations. Celle de l’espoir du pieu qui tombe, de la corde qui cède pour enfin retrouver la liberté (chanté avec la participation de Monte le Song et de Stéphanie Couratier) ; celle de ce petit vieux qui va empocher sa pension et s’achète en revenant une glace à deux boules chez le glacier du coin ; celle de cette noce contrariée par l’orage qui menace et ce foin qui presse (c’est Catherine Patissier qui en est la pièce montée) ; ce Ces choses-là, chanson peu connue de Couté qui évoque les révolte des vignerons de 1911, en Champagne ; celle de la chanson-titre, Gueux, sur ces gens de misère…

Notons que ce bien bel album a été enregistré « façon live » à l’occasion des trente ans du P’tit Crème, en mars de cette année.

 

Le P’tit Crème, Gueux, autoproduit 2022. Le site du P’tit Crème, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs à déjà dit d’eux, c’est là.

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