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Guilam, nouvel album empreint de pure beauté

 

Guilam (photo Mathieu Ficatier)

Guilam (photo Mathieu Ficatier)

« Un jour je reviendrai / Vous ne saurez comment / A pied ou à cheval / Ou à dos d’éléphant… » L’empreinte de Guilam, on le sait, c’est ce timbre à nul autre pareil. C’est l’élégance qui caractérise tant ses textes que ses musiques, son délicat phrasé qui toujours caresse les mots, apprivoise ses pensées. Mais ce sont d’autres empreintes qu’il nous chante ici, sur son cinquième album (septième si on y ajoute les deux de 2 Folks, le duo qu’il forme avec Camille D.) : « Elles sont partout ces empreintes omniprésentes. Celles qu’on a laissées sur moi, celles que je transmets sans les maîtriser, celles que je tente de maîtriser tout en sachant que c’est vain. Celles que je laisse, que je vais laisser, d’ailleurs qu’est-ce je veux, qu’est-ce que je vais laisser ? Est-ce important ? »

La voix de Guilam est véhicule de mélancolie, de tendresse, de désirs, de regrets. Nulle rugosité, rien que de la douceur, qu’accompagnent à merveille d’instruments choisis avec soin : violoncelle (Marie Tournemouly), contrebasse (Philippe Soulié), guitares, piano (Guilam)… Et Camille Delahaye qui, sur quatre titres, poursuit ici sa collaboration avec Guilam.

CDLes mots sont ciselés dans de délicates matières faites de préciosité, de tact, d’une folle élégance dont jamais Guilam ne se départit. Il sait dire et décrire des sentiments en des formules encore inédites, renouvelant sans cesse la carte du tendre. Ses vers sont souvenirs, mélancolie ; ses mots se teintent de sépia aussi sûrement que les photos qui parsèment le livret de cet album, dans des conjugaisons au passé composé : « Tourtereaux enlacés sur le banc de l’école / Nous avons roulé dans les herbes folles / Mais le temps a passé et nos baisers s’envolent… » Ces empreintes sont celles des amours, furtives ou passionnées. « Il restera encore / Nos désirs étendus / Qui de nous deux alors / Qui s’avouera vaincu. » Poèmes vagabondés comme il dit, nostalgie de désirs qui ont gardé intacts leur douce pétillance, leur charge virale, ce disque est une étonnante collection de moments précieux, comme quant on feuillette un album de photos et que celles-ci s’allument, s’animent en de subtils dioramas, où les mains se tendent en approches de caresses, les sourires, les yeux vous saisissent : « J’ai tous ces regards à oser / De ceux qui brûlent qui étincellent / J’ai tous ces regards à oser / De ceux qui font pousser des ailes / Un sentiment un doux baiser / Sur quelques notes une ritournelle / Sur les frissons à partager / À deux sous la dentelle… »

Formidable et délicat disque, laser de dentelles qui, à l’écoute, nous plonge à notre tour en de douces et belles rêveries, le prolongeant en des scénarios multiples et personnels.

La Valse lente qui ferme l’opus n’est pas chanson, mais soliloque du chanteur en proie aux doutes, qui tente un regard cet album qu’il vient d’enregistrer. Rassurons-le, disons-lui le baume au cœur et au corps qu’il nous prodigue. Si bien.

 

Guilam, Empreintes, autoproduit 2022. Le site de Guilam, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« J’dis pas je t’aime » : Image de prévisualisation YouTube« 

Ça tient à quoi ? » : Image de prévisualisation YouTube

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