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Baroudeur « Lettre à un ami »

BAROUDEUR 2024 Du 4e etage  01 03 500x500T’as toujours passé le temps avec des petits boulots
Juste assez pour le loyer la weed et l’apéro
Bercé par l’ennui et partisan du moindre effort
T’as toujours envié les passionnés et les idiots
D’avoir un jour découvert le métier qu’il leur faut
Une raison d’arrêter le bédo, toi pas encore
Tu te sens capable de tout faire c’est bien
Mais tu ne sais pas quoi, alors tu ne fais rien
Tu aimerais avoir un truc, un machin qui te rende heureux et auquel tu tiens
Peut-être un projet, peut-être un jardin
Peut-être une passion pour le grec ancien
Une bonne raison de te lever le matin

Baroudeur

Paroles et Musique Théo Levaufre (Baroudeur). Extrait du Cinq titres « Du quatrième étage », 2024

Ce baroudeur là a cherché sa voie un moment avant de mettre de l’ordre dans ses expériences, ses souvenirs, ses échecs et ses espoirs. Et l’ami auquel il adresse cette lettre est peut-être bien un ami intérieur, perdu dans ses incertitudes dans le flot désordonné d’un monde moderne plein d’inquiétudes et de contradictions.

Mais ça y est, le voilà décidé à remettre de l’ordre dans ses émotions et à tracer son chemin poétique en chanson. Vu du quatrième étage de son HLM, il sait trouver les mots pour se décrire, lui et ses semblables, comme un oiseau empêché, englué. Puisant son inspiration tant chez La Fontaine que chez les rappeurs, en parlé, en chanté,  « Moi j’écoutais son ramage / Le cœur gonflé de rage », trouvant des expressions signifiantes  « Une colombe n’est rien qu’un pigeon blanc ».
Une voix bien à sa place, plaisante et souriante, pour rendre hommage au temps que l’on prend, à la flemme souveraine, contemplation de la vraie vie qui vous emporte en fanfare – le trombone, son instrument de prédilection – au bord de l’eau
Une musique originale enrobe son écriture précise et imagée d’un rythme modulé, changeant, ondulé, qui fait écho à sa poésie aux belles références – Lamartine après La Fontaine – pour cette dissonante puis entêtante Sérotonine destinée à combattre la dépression, avec toujours ces trouvailles « plus alcoolique qu’anonyme »

Ou martèle l’amour désespéré d’un sans abri  pour une « ombre à l’étroit » aussi misérable que lui « On se bat pour remplir nos estomacs… » mais surtout pour sa dignité perdue, et qui se rêve en prince charmant « en habit de soie » jamais « Deux sans toit »sans toi. 

Un premier mini album très convaincant, qui vous prend par la main pour, après lui, se désengluer de tout ce qui peut nous empêcher de voler… 

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