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François Hadji-Lazaro, pas pour les petits garçons bouchés !

pouettt_2Festival des Solidarités, Namur, 28 août 2016,

 

Pour les ados amateurs de rock, dans les années 80-90, François Hadji-Lazaro était une figure incontournable. Membres de plusieurs groupes-culte (Les Garçons-Bouchers, Los Carayos, Pigalle…), il était aussi le patron clairvoyant des labels Boucheries Productions et Chantons sous la truie, sous l’égide desquels nombre de groupes ou d’artistes, comme Sttellla ou Clarika, auront fait leurs premiers pas. Ajoutons-y son physique particulier de catcheur patibulaire, le discours anti-show bizz qu’il tenait alors, sa prédilection pour le punk-rock mâtiné de musette,  et vous comprendrez combien il a pu satisfaire nos fantasmes de « grand frère qu’on aurait bien voulu avoir ».

C’est peut-être pour cela qu’à côté de son Pigalle toujours bien actif, l’homme a développé une carrière parallèle dans la chanson pour enfants. A son actif dans ce créneau, deux livres-CD à ce jour : Ma tata, mon pingouin, Gérard et les autres (en 2011) et Pouët, sorti il y a quelques mois.

Ce sont les chansons de ce nouveau disque qu’il est venu nous présenter en cette fin de matinée dominicale et ensoleillée.Entouré de deux solides guitaristes exprimant à intervalles réguliers leur penchant pour le rock dur, François Hadji-Lazaro assure le reste de l’orchestre à lui seul. Chaque chanson le verra en effet s’emparer d’un nouvel instrument (en sus d’un petit déguisement ad hoc) et c’est peu dire qu’il assure : guitare, violon, vielle à roue, cornemuse, accordéon, banjo, oud, pipa, mandoline… et je dois en oublier ! Une avalanche de sonorités rares et un régal pour les yeux.

Et les chansons ? On s’en douterait venant d’un tel artiste : rien de mièvre, ni de convenu. Qu’il nous chante le plaisir de jouer au foot avec les pieds (et pas vautré devant la télé), qu’il nous raconte sa visite au supermarché avec Mémé ou nous narre les inconvénients du cheveu sur la langue (surtout quand il est question de « saucisse sèche ») ou de cette drôle de maladie qui vous pousse à glisser intempestivement le mot « pouët » dans vos conversations, tout est fantaisie et impertinence mêlées de tendresse.

LES SOLIDARITÉS : DU COURT MAIS DU BON ! Dernier rendez-vous musical belge de l’été, les Solidarités avaient lieu ce week-end des 27 et 28 août 2016, sur le magnifique site de la Citadelle de Namur. Court sur la durée mais consistant dans l’affiche (une trentaine de concert au programme, avec comme points d’orgue Louise attaque et Souchon-Voulzy). Certes, le festival manque un peu de cohérence dans la programmation, qui court beaucoup de lièvres à la fois, mais non dans la volonté de proposer un lieu de rencontre familial, engagé et conscientisé. C’est ainsi qu’il est donné à qui veut, entre deux concerts, d’assister à des débats ou des projections de films (Merci Patron ou Demain), de visiter les stands d’associations oeuvrant dans le social, l’écologie ou l’humanitaire, tandis qu’un immense espace de jeux et d’animations est réservé aux enfants. Une autre manière d’écouter de la musique, quoi…

LES SOLIDARITÉS : DU COURT MAIS DU BON !
Dernier rendez-vous musical belge de l’été, les Solidarités avaient lieu ce week-end des 27 et 28 août 2016, sur le magnifique site de la Citadelle de Namur. Court sur la durée mais consistant dans l’affiche (une trentaine de concert au programme, avec comme points d’orgue Louise attaque et Souchon-Voulzy). Certes, le festival manque un peu de cohérence dans la programmation, qui court beaucoup de lièvres à la fois, mais non dans la volonté de proposer un lieu de rencontre familial, engagé et conscientisé. C’est ainsi qu’il est donné à qui veut, entre deux concerts, d’assister à des débats ou des projections de films (Merci Patron ou Demain), de visiter les stands d’associations oeuvrant dans le social, l’écologie ou l’humanitaire, tandis qu’un immense espace de jeux et d’animations est réservé aux enfants. Une autre manière d’écouter de la musique, quoi…

Si on peut regretter l’absence d’un vrai fil conducteur, qui donnerait une cohérence à l’enfilade un peu brouillonne de titres qui constituent le spectacle, le show est rondement mené par le chanteur et ses acolytes, semeurs à tous vents de la graine de rock dans l’esprit des minots.

Au final, clin d’œil aux parents accompagnant leur progéniture (mais nombre d’adultes présents étaient venus seuls, pour le délicieux plaisir de retrouver un bout de leur jeunesse), la version môme du grand tube de Pigalle Dans la salle du bar-tabac de la Rue des martyrs, rebaptisée Dans la salle de la cantine de la rue des Martines, permettra à chacun d’accuser une bouffée de nostalgie. Faudrait pas vieillir, c’est vrai, mais retomber en enfance pour se refaire une oreille avec le Père François, ça le fait aussi !!!

 

 

Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

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