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Gérard Yung : Paris, Delhi et autres escales de l’amour

Gérard Yung (photo de presse non créditée)

Gérard Yung (photo de presse non créditée)

Voyages, voyages. De Paris à Delhi, on ne sait par quels moyens de locomotion (il y a les mots et les musiques, déjà, et c’est particulièrement conducteur…) mais c’est en toutes classes, du populaire au lettré. C’est un disque – le quatrième ; de neuf titres, seulement, hélas – chaleureux, réconfortant. Un dépaysement. Géographique, c’est évident. Mais pas que. Hors des tracas du moment, des sujets mille fois ressassés, si ce n’est l’amour, encore et toujours.

Ce sont des paysages et, mieux encore, des visages. Souriants. rayonnants. Mais pas tout le temps : « Et pourtant tu m’impressionnes / Quand tu te mets en colère / Tu as la mâchoire furibonde / Et les dents cruelles ». Ici, Anastasia, qui crie, halète, suffoque, fulmine. Là, la plus belle des demoiselles de Vraja, dont toutes les abeilles s’enivrent d’elle : « Son visage aux boucles brunes / Plus beau que la lune dans le soir ». Ici, une trapéziste au corps de braise qui s’envole au ciel, vraisemblablement le septième ; là une muse qui s’entiche d’un crapaud et fait naître un poète sur son banjo… L’exotisme, l’amour, la poésie, la fantaisie. Les notes précisent le teint, les yeux, la fièvre, la malice, presque les baisers : à chaque ton sa fougue. « L’amour est ma musique / Comme les grands chagrins / Je ne suis qu’un artiste / Qui cherche son refrain ».

GERARD-YUNG cdTel un hors-série de Géo ou du National Geographic, cet opus explorent les latitude et longitude (je parle de topographie, de Paris au Tibet, d’Inde et d’Afrique, de Tziganie) des élans du cœur, du vocabulaire des corps et des caractères (là je ne parle pas précisément de typographie), de cette ouverture à l’Autre – pas que de la femme -, de l’humain.

Mais comme elle sont courtes, bien trop courtes, ces fiévreuses étapes : « Et puisque rien ne dure toujours / L’amour peut nous accompagner / Juste un petit bout de chemin / Comme le font tous les artistes ». Oui, mais peut-être pas aussi fort qu’ainsi. Est-ce cette musique (alto, violon, piano, guitares, guitare flamenca, basse, accordéon, batterie et voix) si franche et si joyeuse, curieuse et ma foi bien nourrie, est-ce ces images que suscitent ces rimes voyageuses, toujours est-il qu’on n’hésite pas à refaire avec Yung cet international parcours du tendre, avec envie, avec passion.

 

Gérard Yung, Paris-Delhi, autoproduit 2019. Le site de Gérard Yung, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Concert le 19 octobre au Forum Léo-Ferré, à Ivry-sur-Seine.

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