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Barjac 2023. Optez pour Buridane

Buridane (photos Anne-Marie Panigada)

Buridane (photos Anne-Marie Panigada)

1er août 2023, festival Barjac m’en chante,

 

Enfin Buridane à Barjac, qui plus est sur la grande scène, seize ans après ses débuts dans la chanson, sur l’air de ce Badaboum dont, pour notre plus grand plaisir, elle nous gratifie à nouveau. Dire que certains n’ont retenu de cette prestation que l’accordage (la chaleur tire sur les cordes, le saviez-vous ?) ou des échanges entre elle et son musicien : je préférerai toujours de tels mots complices à la froideur de certains artistes… Les préjugés sur les blondes sont tenaces, même dans un microcosme de la chanson qu’on pense (parfois à tort) élever l’esprit.

Immanquablement, comme si elle se devait de toujours expliquer son nom de scène, elle nous ramène à l’âne de Buridan, mort de ne pas avoir su choisir entre la faim et la soif. Ici, sur cette scène, pas de dilemme poussé jusqu’à l’absurde : il nous faut opter pour Buridane en son entièreté.

Débit délicieusement scandé, Buridane reprend sur scène l’essentiel des titres de son récent album, Colette Fantôme, produit et réalisé par Féloche, dont la chanson-titre renvoie à une énigmatique et troublante tante, religieuse tragiquement disparue qui entretenait une relation avec une autre femme. Et notre chanteuse de dialoguer avec sa singulière ancêtre… En d’autres chansons, elle dissèque l’absence, les sentiments, le désir… De jolies pièces que d’aucuns trouveront sublimes, ici restituées dans la simplicité d’un duo entre elle et son guitariste, Jean-Baptiste Soulard.

aP1100775Qu’on me permette d’emprunter pour l’occasion les propos de Françoise Marchand, sur sa page facebook : « Les thèmes abordés, la maternité, le couple, les transmissions transgénérationnelles, parlés dans des textes simples d’accès au son parfait […] douce, vraie, authentique de simplicité et d’humilité… d’une présence engagée, aux rythmes de guitare d’un gratté signature, signifiant une belle complétude. C’est cela aussi la féminitude. » Féminitude, c’est dit, posé : un terme créé de toute pièce qui habille à merveille l’art et la manière de cette Lyonnaise d’adoption, de ces mots frondeurs et élégants amenés dans la douceur d’une interprétation résolue. Du bel ouvrage vraiment qui, pour beaucoup, fut ce soir-là une superbe découverte. C’est aussi ça qu’on attend de Barjac.

 

Le facebook de Buridane, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là.

 

« Pluie Vaudou » : Image de prévisualisation YouTube

« Colette fantôme » : Image de prévisualisation YouTube

 

 

Une réponse à Barjac 2023. Optez pour Buridane

  1. Marchand 11 août 2023 à 20 h 00 min

    Merci de reprendre mon propos … merci de ces belles photos des marques de la pensée intérieure.. là où la gravité de L’Etre peut aussi faire des empreintes indélébiles, des souvenirs où l’enthousiasme naît d’une affiliation à des mots mariés qu’on aurait jamais vus ensemble. « Mangeras tu des litanies, à genoux la tête en lambeaux, l’âme en lobotomie ? ».. des violences vécues où les mots s’éloignent de la réalité simple pour donner la force d’un impact reflétant une réalité douloureuse.
    Pourquoi croyons nous ces plaintes, ces reproches ces demandes…dont la répétition berce la charge mentale jusqu’au harcèlement… au point de se retrouver la tête en lambeaux, persécution psychique de troubles de conscience mettant à nu l’ouverture de l’âme dans la dangerosité de cette violente intrusion.
    Buridane c’est de la philosophie psychique, de la poésie politique du féminin… et ça dérange tant qu’il vaut mieux dévaloriser dans l’incompétence… là où la blonde brille de l’or du féminin sacré.

    Répondre

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