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Oldelaf, rires et sourires

Oldelaf

Oldelaf (photos Pol de Groeve)

Bruxelles, le W:Halll, 17 octobre 2020,

 

On n’osait plus y croire : un concert qui se donne à la date prévue, sans report aux calendes de 2021 ! Le premier pour l’auteur de ces lignes depuis le 7 mars 2020. Une diète de 7 mois. Imaginez mon appétit…

Ici comme ailleurs, la vilaine bébête a imposé ses exigences : distanciation dans la file d’attente, désinfection des paluches, abstinence forcée via la fermeture du bar… Et dans la salle, pour un peu, on se croirait presque dans un film d’Eddy Murphy : un fauteuil sur deux ! Et pas question de tricher et de profiter du noir pour se rapprocher de son voisin : le siège honni manque carrément à l’appel. Un peu étrange, mais un sacrifice dérisoire en échange du plaisir d’assister à un spectacle.

Et pour redémarrer en fanfare, quoi de mieux qu’un concert joyeux et entraînant, à même de nous rendre le sourire et nous donner une pêche d’enfer ? Oldelaf semblait bien être, à cet égard, the right man at the right place. Le public ne s’y est pas trompé, venu en masse remplir cette demi-salle. Des trentenaires et quadras pour l’essentiel, mais aussi pas mal d’enfants, aussi réceptifs que les grands à la fantaisie de la vedette.

MAIS AUSSI . Une trop courte première partie limitée à 5 chansons, mais suffisamment longue pour nous donner envoie de les retrouver. Eux, c’est Charly Charly, deux frangins chanteurs-guitaristes, accompagnés d’une violoniste pas manchote. Des chansons aux accents folk, mêlant nostalgie et tendresse, pour évoquer le premier Noël après le deuil, le divorce ou les premiers baisers. Affaire à suivre, assurément.

MAIS AUSSI
.
Une trop courte première partie limitée à cinq chansons, mais suffisamment longue pour nous donner envie de les retrouver. Eux, c’est Charly Charly, deux frangins chanteurs-guitaristes, accompagnés d’une violoniste pas manchote. Des chansons aux accents folk, mêlant nostalgie et tendresse, pour évoquer le premier Noël après le deuil, le divorce ou les premiers baisers. Affaire à suivre, assurément.

L’artiste débarque sur scène sans chichis, entouré de quatre complices. Deux guitaristes, un clavier, une batterie. Format classique qui a fait ses preuves. Dans ses bagages, ses anciennes chansons que le public reprendra en chœur sans se faire prier, mais aussi les titres de son nouvel album, L’Aventure, qu’il a eu la bonne idée de sortir fin février. Découvertes et retrouvailles sont donc de la partie. Le populaire Le monde est beau en ouverture, le sensible Les fourmis pour clore le set (ou presque). Comme un résumé de la soirée, qui enchaîne morceaux festifs et chansons pudiques. Avec toujours le ripolin de l’humour et de la dérision pour couvrir le tout, en couches plus ou moins épaisses.

Au menu : tranches de vie (Je mange, L’amour à l’Hôtel Ibis) ou réflexions profondes (Le crépi, La jardinière de légumes), angoisse clownesque (Le testament) ou tendresse assumée (Mais les enfants, Les mains froides), nostalgie moqueuse (Nathalie, mon amour des JMJ) ou portrait caustique (C’est Michel), charge féroce et absurde (Raoul mon pitbull) ou complainte du temps qui passe (Patrick Bruel)… Des chansons aux ambiances variées, efficaces, bien tournées et drôles, avec la pointe d’émotion qu’il faut pour relever le plat. Un esprit rock ‘n roll sur des musiques de variété. Un humour parfois rentre-dedans, mais le plus souvent bon enfant, dopé au second degré pas trop corrosif. De la famille des Bénabar ou Aldebert.

La soirée passe donc comme une flèche, sous le signe de la bonne humeur. Elle n’atteint pourtant pas les hauteurs rêvées, because les causeries/sketches entre l’artiste et ses musiciens (qui se voient chacun attribuer un rôle : le lèche-bottes, le délirant, le muet et le grincheux), qui viennent trop régulièrement faire retomber le soufflé. Une simple question de rythme à corriger. La tournée n’étant en fin de compte qu’à ses débuts, nul doute que les boulons seront resserrés et que la machine bien rodée tournera très vite à plein régime.

La tristitude, c’est être tombé dans le coma en 2019 et se réveiller maintenant, chante Oldelaf dans la version 2020 de son tube. Si l’éveil se fait au son d’une de ses chansons, admettons qu’il y a pire !

 

Le site d’Oldelaf, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 C’est Michel

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