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Barjac 2021. Elle, c’est Clotilde Moulin

Clotilde Moulin (photos Anne-Marie Panigada)

Clotilde Moulin (photos Anne-Marie Panigada)

par Anne-Laure Girardot,

 

4 août 2021, festival Barjac m’en chante,

 

« Si vous le savez, comment je m’appelle ? »

Nous étions au chapiteau, et savons désormais comment elle s’appelle, Clotilde Moulin. Nous ne l’oublierons pas de sitôt.

Au centre de la scène, un ours en peluche ; de part et d’autre, une harpe derrière laquelle nous pouvons voir la pleine lune et un piano.

En robe rouge et pieds nus, Clotilde Moulin nous embarque pour ce concert solo multi-instrumentiste : parfois plusieurs instruments dans la même chanson.

La première belle surprise (loin d’être la seule) est sa voix, grave, chaude, sans doute le plus bel instrument de ce concert, entièrement à disposition pour nous transmettre magnifiquement toutes ces histoires qu’elle nous chante. Ces histoires avec leurs émotions, joyeuses ou sombres.

Elle nous parle de ses influences en chanson – Jeanne Cherhal, Anne Sylvestre – pour préciser aussitôt que sa « seule ambition à long terme c’est d’rencontrer Vincent Delerm » !

C’est la tendresse et l’admiration qui dominent dans Mi mineur, hommage à sa tante qui reste dans (son) cœur pour l’éternité. Elle nous partage sa vision de l’amour, ou plutôt ce qu’elle n’a pas envie qu’il soit dans Chaque matin : « Chaque matin quand je l’observe je doute qu’il faille espérer de lui mieux qu’un avenir déjà cuit… » Heureusement toutes les amours ne donnent pas envie de mettre celui/celle qu’on a aimé.e dans le four (!) et c’est un amour lumineux, doux, brûlant qu’elle évoque dans Tousketonkortoush ou Érotise-moi… Quelques mots glanés au hasard de ces deux chansons : « Attire-moi, attise-moi, fais briller la flamme et crier la femme qui sommeillent en moi » et « Je voudrais être la tasse de café qui vient chasser tes dernières vapeurs de sommeil, être ton livre de chevet, ton parapluie les jours d’averse, j’veux être tout, être chacun de ces petits riens qui te touchent ».

cR0803-327Les larmes ne sont pas loin quand elle nous évoque, d’une voix presque chuchotée, assise en avant-scène tout près de l’ours en peluche, cet enfant qui, libéré du placard dont il était prisonnier, se demande s’il peut enfin espérer « qu’on m’aime ou est-ce déjà trop tard ? » et à cet enfant qui demande « qu’est-on après l’enfance quand on n’est rien pendant ? », on a envie de répondre, en le serrant tout contre nous, la gorge nouée, le cœur serré que l’avenir est devant, que la vie peut encore être belle.

Auteure-compositrice-interprète, Clotilde Moulin qui nous vient de Besançon a grandement mérité sa place au chapiteau où elle a su conquérir le public par sa plume poétique, son humour, sa voix qui a su si bien transmettre les émotions de chacune de ses chansons, jusque dans l’interprétation magnifique qu’elle nous a, hors des habituels sentiers battus, offerte de Comment je m’appelle d’Anne Sylvestre. Un si beau cadeau que je vais m’autoriser tant cet univers de mots et de musique m’a touchée à employer le tu pour finir en m’adressant à Clotilde : Oui, Clotilde, nous savons dorénavant comment tu t’appelles et nous l’apprendrons à d’autres, en attendant – pourquoi pas ? parce je pense (et je crois que je ne suis pas la seule) tu y as toute ta place – des retrouvailles lors d’une prochaine édition de Barjac m’en chante dans la cour du château ?!

 

Le site de Clotilde Moulin, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

La boîte à musique enchantée de Clotilde, dans le Doubs en 2019 Image de prévisualisation YouTube

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