Rétropolis, la fable écologique du Weepers Circus

Les Weepers Circus (capture d’écran)

Pour se faire une opinion sur la nouvelle livraison du Weepers Circus, direction le théâtre Henri-Martel à Sin Le Noble dans le cadre de la septième édition du Festimômes. C’était en avril 2025.

Le public familial s’y laisse progressivement emporter par l’écriture de Franck George et la mise en scène très aboutie du Weepers Circus qui joue sur les ombres et les lumières. Il y a quelques sonorités à la mode Beatles mania dont on ne s’étonnera comme ce Bienvenue. L’orchestration nous plonge dans ce monde (trop) moderne de Rétropolis. Comme Franck le chante : « On vit dans le futur. Bien loin de la nature ». On n’a pas le temps dans ce monde où, en plus de Franck, les gens ne savent pas conduire. Qualité d’écriture des paroles et musiques, Christian Houllé signe l’autre grande partie des titres comme le Disco du Mécano, la magnifique Équipée sauvage ou encore le final en Rétrodanse. Denis Leonhardt en signe trois autres et, comme toujours, nous régale dans ses solos de sax avant de nous entraîner en rap avec unImmobile Yeah !Tout au long du spectacle, il passe et repasse en divers rôles. Le jeu d’acteurs des quatre compères capte tous les âges à la perfection, en quête des enfants disparus ce qui vaut bien La Manif’ aux sonorités quasi tri-yannesques, groupe dont il faisait la première partie, il y a à peine trente ans…

Du fond de la salle, bien une génération plus tard, nous savourons ces îlots dans le public qui s’animent avec enfants et parfois l’un ou l’autre parent debout qui dansent ou se lâchent à frapper dans leurs mains. Le Weepers Circus hypnotise les spectateurs. L’essentiel du spectacle réside dans la musicalité du message social et écologique qui ne manque pas de rythme sous les baguettes de l’excellent Alexandre « Goulec » Bertrand.

Si vous n’avez pas la chance de les avoir programmés dans votre secteur, il y a heureusement d’autres moyens pour rentrer dans leur univers où vous les découvrirez bien accompagnés. Avec l’album-musique paru chez Gallimard Jeunesse vous apprécierez les illustrations de toute beauté de Clotilde Perrin. A l’écoute, vous vous laisserez bercer par la douce voix de la narratrice Helène Noguerra. Sur l’album, Scribby le naïf, Biggy le fort, Twiiggy le pénible ou Crispy le craintif ne sont pas du genre à voyager tout seul. Ils emmènent tout un orchestre : l’Orchestre Victor-Hugo mais aussi le Weepers Brass Circus, une princesse (Princess Erika), un certain Guillaume super gentil qui depuis sa tournée « diabolique » est heureux d’enfin jouer un méchant (Aldebert), un duo familial (Zoé et Biréli Lagrène) et un artiste avec qui on ne s’ennuie normalement jamais : Albin de la Simone.

A vous de dévorer ce livre en famille, les oreilles grandes ouvertes, faire de la place autour de vous pour laisser votre créativité chorégraphique et celle de vos enfants s’exprimer à l’écoute de cette fable musicale.

Quel que soit votre approche en livre, en musique ou encore en concert, laissez les enfants changer le monde. Retrouvons des espaces verts et vivons dans un monde enchanté !

Le site des Weepers Circus, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là. Et la tournée des Weeepers Circus, c’est ici.

Teaser du spectacle :

« Rétropolis » :