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Barjac 2015 : Jamait attachant à jamais

Yves Jamait sur la scène de Barjac 2015 (photos Catherine Cour)

Yves Jamait sur la scène de Barjac 2015 (photos Catherine Cour)

Yves Jamait chante « Au revoir Tachan », cour du château de Barjac, 30 juillet 2015,

 

Partager semble être le leitmotiv d’un artiste protéiforme qui n’en finit plus de vouloir faire vivre autrement le répertoire de chanteurs qui l’ont manifestement marqué : Jamait ne vient pas de nulle part et il tient à le faire savoir au plus grand nombre…

Le burgond est de la trempe de ces interprètes qui, non contents d’être auteurs et compositeurs, ne s’en contentent pas : ce mec-là a beau être humain, il n’en est pas moins homme. Ce que j’aime chez lui, c’est sa propension à vouloir faire profiter de son audience, de son aura et de sa désormais célébrité les artistes qu’il chérit. Du Bar à Jamait à La Guinguette des Fines Gueules de son pote Gérard Morel, en passant par les multiples co-plateaux qu’il enchante depuis près de 15 ans maintenant, il n’a de cesse de partager les tréteaux et le gâteau avec « désaltère-égaux » reconnaissants de ce cadeau.

Et, depuis les différents hommages rendus à Jehan Jonas (2006) et à son ami Allain Leprest (depuis 2012), il a continué à avancer dans ce « don/contre-don » qui l’anime. La chanson l’a embarqué, la chanson l’a éduqué, la chanson l’a façonné, la chanson l’a révolutionné… Et, de surcroît, la chanson le fait vivre. Inconsciemment et/ou consciemment (je ne suis pas là pour faire de la psychanalyse de bistrot, mais tout de même…), Yves Jamait sait bien que la chanson l’a sauvé d’une vie où il ne se serait peut-être pas épanoui de la même façon. Et, comme il lui en sait gré, il cherche à lui rendre justice avec justesse : des « détours de chants » vécus comme celui de jeudi dernier dans le cadre du Festival « Chansons de parole » de Barjac, c’est sa façon à lui de rendre à ces arts…

Pourtant, la soirée avait curieusement débuté. Après un (court, mais parlant) aperçu de 12 minutes du double DVD intitulé "Henri Tachan, 40 ans de chanson" -réalisé par Christophe Régnier- (projection du plus bel effet sur la muraille du château), le désormais retraité est remonté sur scène afin de se prêter au petit jeu des questions-réponses avec le public. Alors, certes, on a pu ressentir le plaisir de celui-ci de retrouver en chaire et en hausse un artiste qui a marqué son époque et qui s'était fait plus que rare. Mais, si on peut comprendre cette sensation, j'avoue que j'ai eu du mal à apprécier la "fausse libre parole" de Monsieur Henri (qui, sur ce coup-là, a tiré des salves à tort). Je m'explique : outre les questions convenues exprimant le (légitime) plaisir éprouvé, Tachan a botté en touche sur une question de la marraine du festival portant sur la représentation des artistes femmes (quasi-absentes, exception faite de l'immuable Juliette Gréco, dans le film de Régnier et dans l'histoire de la chanson). Ce cheval de bataille -dont Anne Sylvestre se fait la cavalière la plus tenace (et elle a bien raison !)-, il n'en finit pas de boiter bas. Et c'est vrai que ces messieurs ont bien du mal à lâcher les rênes pour réhabiliter celles qui sont aussi pour beaucoup dans la popularité de ce mode d'expression. Et à une autre question concernant la montée de l'extrême-droite, Tachan a, là aussi, préféré esquiver le direct du gauche pour retourner dans son coin. Si cette tactique pourrait sembler logique de la part de l'auteur de "Ni gauche, ni centre, ni droite", elle ne m'en est pas moins apparue comme une piètre dérobade pour un homme qui a toujours brandi sa liberté d'expression comme une oriflamme. Et quand on accepte de se prêter au jeu des questions-réponses, il n'est pas très fair-play de choisir celles qui nous conviennent et d'évacuer celles qui nous grattent là où ça fait mâle (car ça peut faire plaie). Mais, c'est le moment que choisit alors le trio de musiciens pour entrer en scène et ce (petit) malaise fut bien vite oublié...

Pourtant, la soirée avait curieusement débuté. Après un (court, mais parlant) aperçu de 12 minutes du double DVD intitulé Henri Tachan, 40 ans de chanson -réalisé par Christophe Régnier- (projection du plus bel effet sur la muraille du château), le désormais retraité est remonté sur scène afin de se prêter au petit jeu des questions-réponses avec le public. Alors, certes, on a pu ressentir le plaisir de celui-ci de retrouver en chaire et en hausse un artiste qui a marqué son époque et qui s’était fait plus que rare. Mais, si on peut comprendre cette sensation, j’avoue que j’ai eu du mal à apprécier la « fausse libre parole » de Monsieur Henri (qui, sur ce coup-là, a tiré des salves à tort). Je m’explique : outre les questions convenues exprimant le (légitime) plaisir éprouvé, Tachan a botté en touche sur une question de la marraine du festival portant sur la représentation des artistes femmes (quasi-absentes, exception faite de l’immuable Juliette Gréco, dans le film de Régnier et dans l’histoire de la chanson). Ce cheval de bataille -dont Anne Sylvestre se fait la cavalière la plus tenace (et elle a bien raison !)-, il n’en finit pas de boiter bas. Et c’est vrai que ces messieurs ont bien du mal à lâcher les rênes pour réhabiliter celles qui sont aussi pour beaucoup dans la popularité de ce mode d’expression. Et à une autre question concernant la montée de l’extrême-droite, Tachan a, là aussi, préféré esquiver le direct du gauche pour retourner dans son coin. Si cette tactique pourrait sembler logique de la part de l’auteur de « Ni gauche, ni centre, ni droite », elle ne m’en est pas moins apparue comme une piètre dérobade pour un homme qui a toujours brandi sa liberté d’expression comme une oriflamme. Et quand on accepte de se prêter au jeu des questions-réponses, il n’est pas très fair-play de choisir celles qui nous conviennent et d’évacuer celles qui nous grattent là où ça fait mâle (car ça peut faire plaie). Mais, c’est le moment que choisit alors le trio de musiciens pour entrer en scène et ce (petit) malaise fut bien vite oublié…

Outre les hommages aux disparus, Jamait est en train de tracer un « macro-sillon«  tout à fait original dans cette chanson que l’on aime et qui nous anime tant : l’hommage aux vivants. Aussi, après le soleil noir que fut l’éblouissant spectacle consacré à Jean Guidoni, le voili s’attaquant à l’œuvre d’Henri Tachan. Attachant et touchant, il se bal(l)ade à travers chants, en cherchant et en fouinant dans ce répertoire que, plus jeune, il aimait tant jouer à la guitare pour séduire les filles. Mais, ce projet lui a aussi fait découvrir d’autres perles qu’il ne connaissait pas : s’enchaînent ainsi, dans un entrelacs fort bien combiné (tant du point de vue du sens que de celui des différentes énergies), des chansons comme « La vie », « J’ai pas vécu », « Pas vieillir, pas mourir », « L’amour et l’amitié » (bien sûr !), « Machine et machin », « Les hommes » (et vit d’amant !), mais aussi des textes comme « Jamais » (hé, hé…) et les piques épiques que sont « Ne rencontre pas les artistes et « La chasse ». Bref, une vingtaine de morceaux qui font passer au public 1H30 d’écoute quasi-religieuse, littéralement suspendu aux mots d’un Tachan ravi (il est assis juste devant moi et ne boude pas son plaisir), véhiculés par un Jamait en grande forme : drôle de paradoxe que de vivre cette liturgie païenne servie par 2 « bouffeurs de curés« dans cette cathédrale à ciel ouvert qu’est la cour du château !

D’autant que les acolytes instrumentistes de Jamait s’en donnent à cœur joie : le pianiste-claviériste-accordéoniste Samuel Garcia tricote avec son habituelle virtuosité subtile des harmonies qui habillent chacun des morceaux bien plus joliment que lui-même n’est attifé (une espèce de serpillère grise digne de celle vêtant Thierry Lhermitte dans « Le Père Noël est une ordure »). Mais, il a pour circonstance atténuante ce vent à décorner les bœufs, qui s’engouffre et s’enroule dans la cour, tout en refroidissant les velléités percussives du percussionniste-batteur, Didier Grebot. Pour la plus grande joie du public proche, celui-ci va passer la soirée à se battre avec Éole pour pouvoir conserver un œil (ô combien vif) sur des partitions volages, voire volatiles. Et, étrangement, ces éléments extérieurs -a priori parasites- vont apporter du « pep’s » à la prestation du trio d’amis dont la complicité est une telle évidence que je regrette déjà de l’avoir écrit…

Henri Tachan et Yves Jamait

Henri Tachan et Yves Jamait

Et puis, il y a l’interprète Jamait. Que dire qui n’aurait encore été écrit sur l’homme à la casquette ?… Loin de moi l’idée d’en rajouter dans le panégyrique, mais il faut bien reconnaître que, outre le timbre reconnaissable entre tous (et qui a même enrichi sa palette depuis « le Guidoni« ), il y a le comédien et sa façon d’incarner, « d’incorporer » et d’animer (tous ces mots devant être compris dans leur acception première) son personnage de scène. Cette présence « théâtrale » des grands interprètes, on ne peut la trouver que chez ceux qui habitent tant le plateau que, lorsque l’on entend une de leurs chansons, on la visualise en même temps. Oui, de ce point de vue-là, Yves Jamait est de la trempe des Jacques Brel (chez qui c’était instinctif) et des Yves Montand (chez lequel c’était le fruit d’un travail méticuleux). Jamait est bel et bien de la famille de ces monstres sacrés en terme de présence scénique ! Et soyez bien certains que si, par malheur, un jour, ce mec perdait le sens des réalités et que lui prenne l’idée saugrenue de lire les annonces du Bon Coin sur un plateau, nous serions nombreux à vouloir assister à la performance…

Bref, dans cette soirée originalement articulée autour d’un film (qui a toute sa raison d’être), d’un (faux) débat et d’un tour de chant (épatant), on oubliera vite la FBI (Fausse Bonne Idée) intermédiaire. Et on espère juste vous donner envie de voir le documentaire où se déroule le fil de la carrière d’un artiste qui a su tracer un itinéraire singulier. Mais, on désire surtout que ce Au revoir Tachan de Jamait soit un projet au long cours, pour que le maximum de spectateurs puissent (re)découvrir in vivo une œuvre importante, magnifiquement servie par un interprète magistral : à bon entendeur, salut.

 

Le site d’Yves Jamait, c’est ici ; ce que nous avons déjà dit de Jamait, c’est là. Et ce que nous avons déjà dit d’Henri Tachan, c’est làImage de prévisualisation YouTube

24 Réponses à Barjac 2015 : Jamait attachant à jamais

  1. Nanou M. 1 août 2015 à 15 h 08 min

    A se réfugier dans ses chansons qui, avec le temps, ont pris la patine d’une grande œuvre, on en avait oublié tout du personnage d’Henri Tachan. Le voici donc, devant nous, en une tribune qu’on croyait, au moins sur le papier, intéressante, mais qui tristement nous révèle qui est Tachan. Un personnage égocentré, grossier, narcissique. Pour tout dire vulgaire. Et haïssable. Tachan a fait tâche en cette fin de festival. Et il a fallu l’indéniable talent d’Yves Jamait pour nous réconcilier, non avec le bonhomme, perdu pour toujours, mais avec l’oeuvre que nous avons aimé et que nous pouvons aimer pour longtemps. L’idée était-elle bonne d’inviter Tachan sur scène, de lui offrir cette tribune ? Non ! Ce chanteur vieilli prématurément est une catastrophe, une honte, à mille lieues de ce qu’il chante, au moins de ce qu’on a pu en percevoir.

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    • Danièle Sala 1 août 2015 à 17 h 25 min

      Ce n’est pas le Tachan que j’ai connu et suivi des années durant, dont vous parlez là , mais juste celui d’un soir . Enfin je l’espère, serait il devenu ce personnage détestable que vous décrivez ? Y aurait il d’autres témoignages à ce sujet ?

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  2. Floréal Duran 1 août 2015 à 15 h 28 min

    Le spectacle devait avoir lieu à la rentrée au Pan Piper à Paris mais apparemment il a été annulé.

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  3. Henri tachan 1 août 2015 à 17 h 21 min

    Un personnage égocentré, grossier, narcissique. Pour tout dire vulgaire. Et haïssable. Tachan a fait tâche en cette fin de festival!!!

    Qui es tu Nanou M ,pour porter ce jugement?

    Tachan ce soir là m’a fait rire par sa liberté d’esprit intacte… il était un habitué de la bande à Charlie. Je n’ai pas vu de vulgarité moi dans son intervention… A. Sylvestre ne lui arrive pas à la cheville et je le remercie de s’être moqué de son ego démesuré moi qui trouve ses chansons insipides et sans aucun intérêt.
    Il est vrai que l’audience de Barjac d’une moyenne d’âge de 60 ans est quelque peu cul serré, bien pensante et pour tout dire assez insupportable… Vive les vrais artistes. Longue vie à Tachan et à son franc parler…

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    • Michel Kemper 1 août 2015 à 18 h 13 min

      Le modérateur que je suis a hésité avant de valider ce commentaire insultant. Qui êtes-vous monsieur « Henri Tachan » pour porter de tels jugements ? On rassure les lecteurs, ce n’est pas Tachan lui-même mais quelqu’un (prénommé Olivier) qui honteusement se cache sous ce pseudo.
      Alors au seul prétexte qu’il fut illustré par Willem, Cabu, Wolinski, Carali, Nicoulaud, Reiser, Siné, Hugot, Vuillemin et Gébé (ah, la bande à Charlie !), cela donnerait à Tachan un brevet éternel de sainteté et de sagesse ? Eh non, on peut aussi mal vieillir, s’aigrir, se rassir, devenir insipide, se révéler réac au sens le plus vilain du terme.
      Que savez-vous en fait, Olivier, de l’oeuvre d’Anne Sylvestre, une chanteuse unanimement considérée, dans le milieu de la chanson -et pas qu’à Barjac, loin s’en faut !- comme l’une des plus grandes chanteuses, sinon LA plus grande chanteuse. Savez-vous au moins une chanson d’elle ? Si vous ne connaissez pas son oeuvre, alors taisez-vous, vous êtes petit et ridicule. Vous n’êtes rien !
      Quant à Barjac, et sans avoir l’impression de parler au nom du festival et de ses festivaliers (mais quand même), Barjac vous méprise, vous et vos idées toutes faites à l’emporte-pièce.

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    • Norbert Gabriel 1 août 2015 à 19 h 40 min

      Et vous qui êtes-vous pseudo-tachan ? Ce public de 60 ans insupportable, avait quel âge quand Tachan a commencé ?? Dix ans de moins que lu.. L’âge ne fait rien à l’affaire, vous devriez le savoir. Vous parlez de liberté d’esprit? Très relative, quand on se situe ni à gauche ni à droite ni au centre, il est plutôt dans une tiédeur d’esprit assez loin du Tachan fulminant que les vieux ont aimé, et supporté. Il a un point commun avec Anne Sylvestre, avoir été tricard de pas mal de radios, cherchez les raisons, quant à faire le rebelle en évitant de répondre aux questions qui le dérangent c’est une drôle d’approche de la liberté d’esprit intacte, comme vous dites. Petite liberté et petit opportunisme de venir dans un festival dont il n’apprécie pas la marraine? C’est un peu misérable comme attitude. Une attitude de petit vieux aigri ?? Dommage…

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    • Maria Païer 4 août 2015 à 3 h 47 min

      Ah oui ? Un vrai artiste serait donc un atrabilaire qui se croit le phare de la pensée rebelle ? Quant aux chansons « sans intérêt » d’Anne Sylvestre, il vous serait utile de réécouter la chanson d’Henri Tachan, Les z’hommes : elle a été écrite pour des gens comme vous. Des phallocrates inconscients de leur pensée rétrograde. Je ne connais pas Anne Sylvestre dans la vie, mais elle, j’aurais envie de la rencontrer. Tachan, quelques chansons des années 80 suffiront…

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      • Michel Kemper 5 août 2015 à 10 h 56 min

        Peu importe le personnage, ce qu’il est dans la vie : finalement c’est pas le plus important. L’oeuvre en entier de Tachan est, il me semble, à redécouvrir. Difficile qu’elle est de la trouver en disque, la fameuse intégrale discographique se vendant à prix d’or sur les sites de ventes d’occasion. Tentez les médiathèques, si elles ont conservé du Tachan.

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  4. Danièle Sala 1 août 2015 à 18 h 16 min

    Allons bon ! les chansons d’Anne Sylvestre » insipides et sans aucun intérêt » ! Ce n’est pas du tout mon avis ! et un public de culs serrés ! Est il besoin de démolir les uns pour défendre l’autre ? Décidément, ça Barjacasse dur !

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  5. catherine Laugier 1 août 2015 à 20 h 14 min

    Je ne vois pas pourquoi ce monsieur qui ose s’approprier le nom de Tachan en le minusculisant croit bon, pour le défendre d’un avis subjectif d’une personne qui l’a vu sur scène, d’attaquer une autre chanteuse qui n’est pas là pour se défendre.
    Qui es-tu, Nanou M., peut-être, mais qui es-tu, Henri t. ? Quant à insipide et sans intérêt, voilà un jugement objectif et bien argumenté qui prouve que ce monsieur n’a jamais lu une ligne de ses chansons. Je ne jugerai pas de la prestation de Monsieur Tachan, ne l’ayant pas vue, mais son œuvre est grande, ce qui n’enlève rien à celle de Madame Anne Sylvestre, qui est à la fois auteur, compositeur, interprète d’un immense répertoire malheureusement méconnu du grand public. Et nullement, elle, cul serré ni bien pensante, elle a je pense assez démontré sa liberté de penser (qui ne se traduit pas forcément par le droit de dire des grossièretés).
    Je laisserai le public de Barjac se défendre lui-même, je pense qu’il a l’esprit assez libre et alerte pour le faire, et qu’il est le plus souvent bien disposé vis-à-vis de Monsieur Henri Tachan (le vrai).

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  6. Henri tachan 1 août 2015 à 20 h 32 min

    Bien étonné que mon commentaire volontairement excessif puisque répondant aux vôtres qui ne l’étaient pas moins soit passé…
    J’ai tout à fait le droit de considérer les chansons d’Anne Sylvestre comme je le fais… A la différence de vos propos je considère que son « oeuvre est insipide et reflète un courant de la chanson qui ne m’intéresse pas. Unanimement considérée je ne crois pas Michel! ou alors dans votre petit milieu…
    Je parle d’une « oeuvre » pas d’une personne comme vous le faites à propos de Tachan.
    Celui ci peut bien dire ce qu’il veut, se moquer de l’ego surdimensionné de votre égérie (plutôt fanée!) de la chanson, refuser de répondre à une question hors de propos sur le front national lui qui a toujours été plutôt anarchiste ou encore proposer de sodomiser son meilleur ami pour vous prouver que l’amour et l’amitié c’est différent…Ah il est vrai que le mot sodomie s’il m’a bien fait rire a été accueilli froidement dans l’assistance… L’intervention d’Henri était pour moi naturelle et d’ailleurs il a bien fait rire Yves Jamait, habitué qu’il est du personnage…
    Tachan peut bien penser ce qu’il veut seules ses chansons resteront…
    Sur le public de Barjac j’avoue y être allé un peu fort mais force est de constater

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    • Norbert Gabriel 1 août 2015 à 23 h 28 min

      La moindre des choses, quand on fait dans la provoc est de ne pas avancer masqué, ici les gens qui vous ont répondu, en particulier les chroniqueurs de NosEnchanteurs signent de leur nom, quant à votre vulgaire appréciation de l’égérie fanée, on aurait pu aussi évoquer votre gourou décati… Vous confirmez implicitement la question sur les femmes ACI dans la chanson, si elles ne sont pas des produits de consommation de chair fraiche, elles n’ont plus droit à la parole.. Je me demande dans quel siècle vous puisez vos idées…

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    • Norbert Gabriel 1 août 2015 à 23 h 33 min

      Bien étonné que mon commentaire volontairement excessif puisque répondant aux vôtres qui ne l’étaient pas moins soit passé…

      Donc votre idée initiale, c’était de balancer quelques vacheries anonymes en pensant qu’elles seraient censurées? Vous avez une curieuse approche du dialogue…

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  7. Christian Camerlynck 2 août 2015 à 6 h 31 min

    Ce qui m’intéresse chez un artiste, un artisan, c’est son travail. Ce à quoi, à qui il,pense quand il se couche ou se rase , ne m’importe pas du tout. Anne Sylvestre est un immense auteur. Des milliers de femmes se sont reconnues dans son oeuvre. Des chansons de Madame Sylvestre ont sauvé des VIES. Je suis témoin de cela. Quand à Henri Tachan, comme chacun d’entre nous il a des moments de faiblesse dirais- je. LA encore je le sais ayant travaillé 35 ans avec l’un de ses pianistes compositeurs. Chez Tachan je n’aime pas tout. Chez Anne Sylvestre j’aime tout et en particulier son écriture Tachan sur ce plan là a encore des progrés à faire… De mon point de vue UNIQUE, INDIVIDUEL ET PORTATIF. Quant à ce cher Yves Jamait, j’aime oui l’artiste et l’Homme

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  8. Jean-Pierre P. 2 août 2015 à 8 h 41 min

    Chez Anne Sylvestre, la chanteuse est à la hauteur de son œuvre : digne, courageuse et pour tout dire formidable. Qui plus est toujours en activité avec des chansons récentes qui ne déméritent pas des précédentes. Le retraité Henri Tachan, lui, semble s’éloigner de son œuvre, bien trop grande pour lui, lui qui semble rétrécir, se déssècher, tout perdre. Sauf sa misogynie et son égo.
    Doit-on forcément aimer l’homme quand on aime l’oeuvre ? Pas sûr. Il est même des artistes qui peuvent nous faire fuir. Doit-on pour autant se désintéresser de leur œuvre ? Non, pas si elle est de cette qualité. C’est dire si on sera reconnaissant à Jamait d’investir l’oeuvre de Tachan, de faire revivre ses chansons. Après Leprest, après Guidoni, il poursuit son destin patrimonial avec le talent que l’on sait.
    A ma connaissance il est le seul à reprendre Tachan.
    Les repreneurs d’Anne Sylvestre sont eux, très nombreux, de plus en plus nombreux. Et cette dame fait école (là je ne parle pas des établissements scolaires qui portent son nom), creusant profondément son sillon dans la chanson. Ce n’est pas le cas de Tachan, branche morte de la chanson. A Barjac, il ne nous a pas donné envie de remettre ses disques sur la platine, loin s’en faut. Jamait en fera-t-il un disque, histoire d’avoir un jour le plaisir de Tachan sans l’écoeurement d’entendre Tachan ?

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    • Michel Kemper 2 août 2015 à 8 h 46 min

      Le dessinateur Jean-Marc Héran, par ailleurs chanteur (et vice versa), reprend aussi sur scène les chansons d’Henri Tachan.

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  9. Danièle Sala 2 août 2015 à 9 h 53 min

    Il y a ceux qui jamais ne nous déçoivent comme Anne Sylvestre, inutile de rappeler pour ceux qui la connaissent que c’est une très grande dame de la chanson, une très grande dame tout court .
    Et que celui qui a écrit ça soit devenu misogyne, c’est dur à avaler !
    « Excusez-moi, mais ell’ me gratte,
    Ma pauvre peau de phallocrate,
    Dans la région de la prostate
    Des z’hommes,
    Excusez-moi, mais je me tire,
    Sans un regret, sans un soupir,
    De votre maffia, votre empire
    Des z’hommes,
    A chacun sa révolution,
    Aurais-je seul’ment des compagnons
    Qui partagent l’indignation
    D’un homme?
    A chacun sa révolution,
    Aurais-je seul’ment des compagnons
    Qui partagent l’indignation
    D’un homme? « 

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  10. Jean-Marc Héran 2 août 2015 à 10 h 31 min

    J’ai lu ce matin avec consternation cet affligeant échange d’invectives à propos d’artistes qui sont tous gens que je connais et que j’aime. Je n’avais pas l’intention de m’y mêler de quelque manière que ce soit mais puisque l’ami Michel Kemper m’a cité, autant dire ce que j’en pense…
    A quoi rime cette mise en concurrence entre Henri Tachan et Anne Sylvestre ? C’est juste ridicule.
    Henri est un écorché vif, il suffit d’écouter ses chansons pour le savoir. De son propre aveu, c’est un timide qui se protège en étant agressif. Et pas seulement en public. Chaque fois que je l’ai au téléphone, j’ai l’impression qu’il m’engueule et pourtant c’est loin d’être le cas. Qu’on approuve ou pas cette attitude, est-il besoin de sortir de St Cyr pour la comprendre ?
    Anne est une très grande artiste et une femme adorable même si elle peut avoir quand le besoin fait sentir un caractère qui n’a rien a envier à celui d’Henri, mieux vaut provoquer son sourire que sa colère…
    A noter qu’elle fait partie de la « bande à Jamait ». Bref nous parlons là d’artistes de la « même famille », et quels artistes !
    Après, qu’on les aime ou pas, c’est le choix de chacun et tous sont respectables.
    En revanche, je ne comprends rien à ce débat auquel le terme de déballage me semblerait plus approprié, et je le désapprouve.
    Je désapprouve également, monsieur Olivier, que vous vous accordiez le droit de parler sous le nom d’Henri. A supposer que tout ça arrive jusqu’à ses yeux ou ses oreilles (ce qui est fort improbable), je doute que cette usurpation d’identité lui plaise beaucoup quel que soit l’intérêt que vous portez à l’œuvre et à l’artiste.
    Moi je ne retiens qu’une chose : le vibrant et talentueux hommage d’Yves Jamait à Henri Tachan que j’aime depuis bien des décennies et que je reprends effectivement aujourd’hui (après lui en avoir demandé l’autorisation, monsieur Olivier…).
    J’ai eu la chance de voir le spectacle d’Yves en concert privé voici quelques mois, c’est un condensé d’amour de tendresse et d’humour à mille lieux des invectives bilieuses que j’ai pu lire ici et qui, une fois encore, me consternent.
    Alors, si mon avis présente quelque intérêt, allez donc plutôt écouter un peu de chanson, Henri, Anne, Yves et les autres… Ça adoucit le caractère.
    En tout cas, moi, c’est ce que je vais faire.
    Bonne journée.
    Jean-Marc Héran

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  11. POMMIER Marc 2 août 2015 à 11 h 09 min

    Bonjour festivaliers et festivalières !

    Deux artistes qui remplissent bien ma discothéque ! petit bémol juste pour confier que les plus récents disques d’Henri n’ étaient pas aussi fort que les premiers. TACHAN, timide oui certainement Pourquoi lui reprocherait-on certaines attitudes alors que pour d’autres ça passe (genre esprit Charlie !) ?

    Anne SYLVESTRE une magnifique oeuvre ! La femme est toujours solidaire des autres artistes et nous la voyons souvent ici et là en tant que spectatrice !

    Les deux laissent leur empreinte !

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  12. Claude Fèvre/ Festiv'Art 2 août 2015 à 11 h 37 min

    Décidément, il faut que l’on est, encore cette année, raison de se chamailler dans les commentaires d’une chronique de NE…pourtant il ne me semble pas que la chronique elle-même puisse inciter au débat, ou si peu… notre collègue Franck Halimi s’est montré plutôt discret sur le sujet. Et comme je lui donne raison !
    Alors, chroniqueuse, absente de Barjac, j’ose seulement élever le débat en disant que l’on est face à un débat de fond passionnant mais qui ne sera pas résolu ici : l’homme et l’artiste… l’homme, sa vie, éclaire-t-elle son œuvre ? Qu’attendre de l’artiste dans sa vie d’homme, est-il différent, singulier… ??? etc
    Bref, les exemples empruntés à toutes les formes d’Art sont nombreux pour nourrir notre réflexion.
    Mais qu’il est stupide et vain de défendre un artiste dont on usurpe le nom au passage en démolissant un(e) autre… et tant qu’à faire dans la stupidité attaquons-nous à une femme !
    Hé bien, si javais été le modérateur, je n’aurais pas validé ce commentaire ! Ah ça non !!

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    • Michel Kemper 2 août 2015 à 11 h 41 min

      La dernière « contribution » (la troisième) de ce « Henri Tachan » usurpateur d’identité n’a pas été validée : elle allait encore au delà du venimeux.

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  13. Vivi-Anne 3 août 2015 à 12 h 41 min

    Si l’oeuvre de Henri Tachan n’avait pas été aussi bien servie ce soir-là par le majestueux Yves Jamait, au moins la moitié des spectateurs auraient quitté la cours du château. Nous n’avions aucun doute sur la qualité de l’oeuvre ni sur la qualité de la prestation que nous nous apprêtions à vivre en cette 20ème édition de Chansons de Parole. C’est pourquoi nous sommes restés.
    L’attitude de Tachan a été à l’opposé de ce que tout un chacun peut comprendre de ses chansons. Ahurissante, décalée, consternante et même pire.

    Quant à la moyenne d’âge de l’audience de Barjac, elle a été minorée par nombre de personnes de moins de 35 ans et aussi par mon fils, 15 ans et demi, qui a suivi tous les spectacles du soir et quasiment tous ceux du chapiteau.

    En outre, nous avons passé la semaine avec Anne Sylvestre, et je peux vous certifier qu’elle est loin d’être « fanée » !! Elle chante encore, et comme elle le dit elle-même elle « chante toujours » ! mais pas que.

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  14. Cat 4 août 2015 à 17 h 15 min

    D’accord avec Claude Fèvre : c’est un vaste débat (que nous pourrions continuer ailleurs, sur NosEnchanteurs…) : l’artiste doit-il mettre en application dans sa vie ce qu’il préconise dans son œuvre ? Je ne citerai que Léo Ferré, mais les exemples sont foison de hiatus et de dissonances. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Je me dispute régulièrement avec mon amie chanteuse qui ne conçoit un artiste que comme un tout, qui n’a pas le droit d’être humain, de mauvaise humeur ou préoccupé par quelque chose…
    Henri Tachan, je le connaissais peu. Par ses chansons (j’ai son « intégrale », parce que je n’avais presque pas acheté ses disques pendant sa carrière), je m’en étais fait une idée, que l’homme a descendue, jeudi, dans la cour du château… Mais son œuvre demeure ! Elle a inspiré Yves Jamait et d’autres. Un vieil homme fatigué, malade, a le droit de ne pas être à la hauteur de nos attentes. D’ailleurs on voulait quoi ? À l’exhiber, comme ça, dans la cour du château, pour un pseudo « dialogue » avec 800 personnes ? Qu’il nous donne la formule magique du sens de la vie ? Il nous a livré sa mauvaise humeur d’un soir de fatigue, son refus de se positionner dans le jeu politique et sa misogynie instinctive, réaction peut-être due à sa timidité… qu’il a su dépasser dans le beau texte cité par Danièle Sala. Seulement l’âge et la timidité n’excusent pas tout… L’ego surdimensionné a fait le reste !

    Par contre, une artiste qui ne m’a jamais déçue, et dont les chansons ont parfois été mon moteur, ma force et mon réconfort, c’est Anne Sylvestre. Elle continue à écrire, à chanter. Elle avance toujours, elle continue à porter le message de la condition féminine sans emphase, sans dogmatisme, sans amertume. Elle manie l’humour et la dérision avec un écriture digne des plus grands poètes.
    Il se trouve que ce matin, la chronique d’été de Bertrand Dicale sur France Info était consacrée à Anne Sylvestre ! L’émission essaye de démolir les clichés et légendes qui entourent de nombreuses musiques populaires. Anne Sylvestre, une chanteuse pour les enfants ? Ça n’est pas parce qu’elle a accompagné l’enfance de millions de français et de francophones qu’elle n’en est pas moins une artiste « pour grandes personnes » qui raconte des histoires belles, drôles, graves, cruelles… Je mets le lien pour l’émission qui dit bien la place qu’Anne tient dans la chanson française. C’est podcastable, et toutes les chroniques sont intéressantes.
    http://www.franceinfo.fr/emission/ca-sonne-faux
    Et si mon lien ne fonctionne pas, il suffit de taper « Bertrand Dicale France Info Ça sonne faux » dans un moteur de recherche… pour tomber sur le site de l’émission. Bonne écoute !

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  15. Tri Martolod 2 décembre 2023 à 15 h 36 min

    Pitoyable. Vous vous engueulez pour des « artistes » qui n’exercent leur métier que pour bouffer, comme tout un chacun, et qui se foutent de vos engueulades comme de leur première chemise. Personnellement, je me fiche de leurs états d’âme, de leurs furoncles, ou de leur dernière gastroentérite.

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