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Daphné Dauvillier : des femmes debout !

 

Daphné Dauvillier (photos Sandra Ancelin)

Daphné Dauvillier (photos Sandra Ancelin)

On ne connaît pas Daphné Dauvillier. Ou plutôt on ne la connaissait pas, pas avant le sortie de cet album concept dans les faits : il ne parle que de la place des femmes dans la société, depuis plus d’un siècle. Dix chansons, dix femmes dans leurs époques respectives, dans leurs problématiques du moment. Pas de grands destins ni de femmes célèbres, ni Mata-Hari ni Simone Veil : de simples portraits de femmes comme celles que vous avez pu croiser un jour dans la rue ou dans des albums photos, en sépia comme en couleurs. Des aux prises avec le quotidien faits de rêves et de doutes, de projets, de désillusions, de malmariées, d’amour ou d’envies d’amour, d’enfants, de travail, de kilos et de cernes en trop, de bonheur en pas assez… Et, chanson de tous les temps, la place des femmes en temps de guerres (Une vie sans homme) : c’est ce qu’elles doivent vivre, en ce moment, les Ukrainiennes. 

CD Daphne Dauvillier« Leur point commun : vivre leur vie sans capituler, aimer qui elles veulent » précise Daphné, dans sa présentation. Modestes militantes du quotidien tant il est vrai, l’actualité nous le prouve chaque jour comme elle nous l’attestait déjà il y un siècle, qu’être femme suppose une force supplémentaire face à l’adversité, face à la société. Des vies denses d’évidence des vies denses, sans doute riches, parfois difficiles, épuisantes : « Bien sûr elles pouvaient ressortir de ces épreuves un peu cabossées, un peu rafistolées, mais finalement toujours souriantes, résilientes et surtout toujours debout » dit encore Daphné. Debout ! d’où le titre de cet album…

Pour Daphné, ce disque – son premier ! – se veut être comme un kaléidoscope où se croisent, se mutualisent ces portraits, ces femmes.

Des propos sinon féministes au moins modernes, portés par des notes plus classiques dans la forme, servies par Daphné aux guitares, Roxane Converset aux guitare, clarinette, basse et ukulélé, Kahina Coignet au piano, Kim Dee au violoncelle et Yann-Gaël Gicquel à la batterie. Bel équipage.

Forcément, en de telles rimes féminines, on songe un peu à Juliette, en moins tonitruant certes. Que Daphné soit rassurée : je ne convoquerais la diva toulousaine pour parler d’une production qui ne soit pas de qualité, d’un disque qui ne porte pas en lui la promesse d’une artiste à suivre du coin de l’oreille. Que je vous invite à suivre d’une même et attentive écoute.

Sachez également que ce CD se complète d’un recueil de nouvelles venant mettre ces chansons en abyme : à chaque fois, l’histoire se précise, se prolonge, nous rendant chaque femme plus familière encore. Comme un utile complément d’enquête…

 

Daphné Dauvillier, Debout, autoproduit 2023. Le facebook de Daphné Dauvillier, c’est ici.

« Puisqu’on ne naît pas femme… » : Image de prévisualisation YouTube

« Saint-Paul-de-Vence » : Image de prévisualisation YouTube 

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