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Ardy et Lateltin en « Chante Médiathèque »

Christian xxx et Romain Lateltin en médiathèque (photo d'archives DR)

Christian Morfin et Romain Lateltin en médiathèque (photo d’archives DR)

C’est une médiathèque logée sous une gare, à Carnot, Saint-Étienne. De l’extérieur elle ne paye pas de mine. Pour ses trente ans qu’elle fête aujourd’hui, le maire-adjoint lui promet un ravalement de façade.

Tout est un peu chamboulé aujourd’hui. Les présentoirs de livres et de dévédés ont été poussés, regroupés, pour faire la place aux visiteurs du soir. Car c’est fête et la fête c’est chansons. Avec un public qui est comme échantillon de cette médiathèque, d’à peine sept à bien plus que soixante-dix sept ans.

Avec Romain Lateltin et Théophile Ardy, deux artistes rhônalpins qui, s’ils tournent souvent en des Chant’appart’, Chante jardin et médiathèques, sont peu connus des scènes chanson. Même s’ils sont des habitués de ce lieu, ils seront encore pour beaucoup une découverte.

Théophile Ardy (photo DR)

Théophile Ardy (photo DR)

Le répertoire de Théophile Ardy fait dans le grave. Il en sait beaucoup sur la terre, il en connait un rayon sur le soleil, nous dit-il. Il sait la folie des hommes : « Ce qui nous reste d’humain / Nous glisse entre les mains. » Relations humaines, écologie, politique… son récital est un réquisitoire : écoutez-le, il chante vrai et porte en lui des graines de révolte qu’il serait bon d’à notre tour semer. A la guitare et aux samples, son répertoire un peu austère fait certes monotone, sa voix monocorde, mais on s’agrippe à ses mots, on s’accroche à ses vers de bon sens, comme quand on lit de passionnants articles sur une intelligente encyclopédie. Derrière ses nouvelles de la terre et du sort des hommes, il fait éclaircie sur l’amour, la seule chose qui semble lui donner encore espoir : « T’es mon p’tit coin de paradis / La lumière au cœur de mes nuits. »

Rupture de ton avec son copain Lateltin. Lui, ses grandes guitares et ses plus petites, ses amples et plein d’autres trucs qui font du bruit. Son complice guitariste Christian Morfin. Et ses bonbons accrochés aux pieds de micros (bien que les fleurs soient plus présentables… Ça n’en est pas moins sérieux qu’Ardy, mais ce Laurel-là fait dans la légèreté, traitant le grave dans le ludique, presque de manière gamine : « Il paraît que le fric c’est chic / Mais il n’a pas d’éducation… » Quand il nous chante le réchauffement climatique, c’est pour nous faire chanter « Chaleur, c’est bonheur », c’est dire. Mais ses p’tits couplets, ses grands refrains mettent tout le monde d’accord, ruinant les misogynes, les prétentieux et tas d’autres gars du genre humain. Une seule fois, il se donne le mauvais rôle mais, que voulez-vous, c’est son tube, son seul et unique tube : Le râleur made in France ! Sur que chacun y reconnaît son beauf ou son voisin…

Au programme de ce soir-là, y’avait aussi Salaby qui, s’il restait encore de la glace aux hémisphères, a dû la faire fondre tant ses rythmes afros s’y prêtent.

Une soirée pas comme les autres, donc, dans la petite médiathèque de proximité. Où à l’abri entre les livres bien rangés, on vient lier chanson et vivre ensemble, certains d’avoir fait le bon choix. A quelques centaines de mètres de là, les Ogres de Barback fêtaient encore leurs vingt ans, avec Pierre Perret et autres invités. A proximité aussi, Calogero faisait son Zénith. La chanson rassemble les êtres : c’était particulièrement vrai ce soir-là à Saint-Étienne.

Le site de Théophile Ardy, c’est ici ; le site de Romain Lateltin, c’est là. Ce que nous avions déjà dit de Lateltin.

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6 Réponses à Ardy et Lateltin en « Chante Médiathèque »

  1. Danièle Sala 17 décembre 2014 à 11 h 39 min

    J’aime bien les Ogres de Barback , Pierre Perret, et même parfois Calogero, mais ce soir là, à Saint-Etienne, j’aurais choisi d’aller voir ces deux là, pour la découverte, et parce que j’aime ces petites salles où les chanteurs sont à portée d’oreilles , à portée d’émotions , « Sans chichis entre » eux et nous . Et ces deux là ont des choses à dire, et le font bien . Et si la glace n’est pas encore brisée après leur passage, Salaby s’en charge .

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  2. catherine Laugier 17 décembre 2014 à 14 h 11 min

    Ils sont bien chaleureux ces artistes, on a envie de les écouter ! Mais l’article est anonyme ?

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    • Norbert Gabriel 17 décembre 2014 à 14 h 25 min

      Michel Anonyme ? Un nouveau dans l’équipe? D’après mes lunettes, je vois Michel Kemper en haut… Mais mes lunettes ont peut-être la berlue ?

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  3. catherine Laugier 17 décembre 2014 à 19 h 26 min

    Oh Norbert, Michel a rajouté son nom après ma remarque, sans l’enlever du commentaire…Ou alors bug du site, comme il nous faisait des fantaisies ces derniers jours (il y avait marqué : publié par le 17 décembre 2014)

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    • Norbert Gabriel 17 décembre 2014 à 20 h 15 min

      Le monde informatique est peuplé de lutins farceurs qui passent leur temps à nous faire des niches et des surprises… J’en ai un qui m’en veut personnellement depuis quelques jours, en mettant les photos n’importe où… J’en viens à bout, mais c’est très agaçant.

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  4. Danièle Sala 17 décembre 2014 à 22 h 05 min

    Ah , je comprends mieux pourquoi  » La chanson du jour » n’a qu’une photo à la place du lien de la vidéo! on arrive toujours à trouver, mais ça fait drôle sur le coup ! j’ai aussi mes propres lutins, lalala !

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