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Prémilhat 2014 : Ledoux fait le dur

Guillaume Ledoux... (photos Catherine Cour)

Guillaume Ledoux… (photos Catherine Cour)

Guillaume Ledoux, 23 octobre 2014, théâtre Le P’tit Bastringue à Cosne d’Allier,

Eux, au prétexte de briser la glace, commencent par la toute fin, celle d’après les rappels pour être sûrs d’être de suite applaudis. Coeur et tripes de rocker, Guillaume Ledoux a des tatouages sur chacun des bras, de larges tatouages : « C’étaient des gros Malabar ! » Il a cet accent de pas loin d’ici, du Berry. Avec son complice Cédric Milard, il nous fait concert de, disons de folk-song, sur trame rock dont ils sont nourris. Lui à la guitare (klink !! la corde pête, on s’en va prendre la guitare du groupe qui les précédait), l’autre au clavier. Entre eux plus que de la complicité : entre l’humour et l’amitié dites-moi donc la déférence.

C’est une chanson résolue, aux coudées franches, joyeuse et combative, frondeuse (le mot est très tendance, je l’utilise…) et impertinente, résolue et festive, sensible et plurielle. Plurielle ? Oui, même par son quota moyennâgeux, avec la surprenante et très intéressante reprise du Prince d’Orange, dans l’arrangement qu’en avait fait Malicorne (Yacoub est autre voisin berrichon). Une chanson guerrière, que n’a rien à envier cette autre, « La belle armée », de Blankass.

 

... et M'sieur !

… et Monsieur Milard !

A assembler toutes ces chansons, on en ferait presque fresque où s’additionnerait des destins individuels (Mon histoire, inspirée du personnage de François Cluzet dans le fil A l’origine) et des résolutions collectives (A nous la liberté, Bella Ciao…). Ledoux ne nous parle et nous chante que des siens, de près comme de loin, de ses frères humains. Et des personnages, dans cette fresque, qui tranchent plus encore, comme cette chanson qui vient d’une rencontre avec la Dalaï Lama (Mon frère), qui rit tout le temps même aux choses graves.

Une partie de ce répertoire, vous vous en doutez, vient du groupe de Ledoux et Milard, Blankass, dont on a bien plus que l’apéro. Un Blankass forcément différent, adapté à ce duo, mais avec la même force, la même tonalité, dont on aurait autant forcé sur le cassis. Ils sont deux, là devant nous, mais c’est déjà tout un groupe, peut être simplement plus décontracté, un peu comme à une veillée, avec des musiciens énergiques qui vous prennent avec eux le temps d’une soirée et vous narrent leurs aventures, vous présentent un à un leurs copains.

Certes pas bien grande, la salle cosnoise est quasi bondée : toutes les générations y sont, des gamins aux ancêtres, la palette est large. Ledoux fait événement dans cette commune de l’Allier. Et s’inscrira durablement dans les mémoires, c’est évident !

 

Le site de Guillaume Ledoux, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

http://www.dailymotion.com/video/x1asz4w

Une réponse à Prémilhat 2014 : Ledoux fait le dur

  1. ben 24 octobre 2014 à 16 h 58 min

    Blankass c’était une époque et c’était bien sympa et !! cerise sur le gâteau, dans ce vieux dialecte de la chanson : le français

    Répondre

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