CMS

Pierre Vassiliu « Amour, amitié »

VASSILIU 1970 Amour AmitiéMais elle a eu un seul amant
Et ne se souvient plus du tout
Du goût du baiser dans le cou
Elle me demande de l’embrasser
Je n’sais plus si c’est déplacé
Et je suis bien embarrassé
Même juste comme ça un baiser
Amour amitié
Je ne sais pas si par dépit ou par pitié
Je franchirai cet océan
Qui va de l’ami à l’amant

Pierre Vassiliu (23 octobre 1937-17 août 2014) 

Paroles et Musique Pierre Vassiliu. Extrait de l’album éponyme, 1970

Après des quarante-cinq tours et albums humoristiques voire carrément paillards depuis 1962, dont son frère Michel écrivait les textes, c’est le premier album tendre de Pierre Vassiliu, entièrement de sa plume paroles et musique. On y trouve notamment, avant Marie en Provence,  un premier hommage à sa première  femme, À toi Marie (un texte écrit avec Pierre Tisserand), et une longue ballade qui témoigne des années 70′ hippies, Une fille et puis trois garçons  »les yeux clairs et les cheveux longs ». Son Bonsoir Madame doux-amer mélange  drôlerie et  tendresse, sur le souvenir ému d’une première fois, malgré l’humiliation des moqueries d’ « amis » mal intentionnés, dans le style « Dîner de cons » (rare enregistrement à la télévision de l’émission de Guy Béart, Bienvenue à, avec Claude Lelouch en invité principal, en 1967). 

Encore un mélange de mélancolie et d’humour avec On imagine le soleil (ici en duo avec Marianne Mills) dans le style des comédies musicales de l’époque, auquel répond J’aime pas l’hiver. On y trouve toute la philosophie de Pierre Vassiliu, ce mélange de tendresse et de drôlerie, l’envie d’un ailleurs ensoleillé, les premiers rythmes latins, la poésie nostalgique (Mais toi si tu pars) voire… étrangement  glauque. Parfaite découverte, qui n’est pas sans évoquer  les recherches de Nino Ferrer.  

Mais de cet album reste universel, et peut être pas seulement pour les plus de soixante ans, ce bijou qu’est la chanson titre, d’une grande délicatesse, à la fois réaliste et pudique :  « Ce qu’elle demande est redoutable / Car parfois la bouche est capable / De faire frissonner et bien plus / Cela elle ne s’en souvient plus »et autre « elle a gardé son manteau / De peur que je lui voie la peau » avec ces trouvailles « J’y vois de petits vaisseaux bleus / Qui houlent et naviguent sans cesse »… 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives