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Jacques Boyer, 1936-2023

Jacques Boyer (photo non créditée)

Jacques Boyer (photo Samuel Delaunay)

Charentais, Jacques Boyer (de son vrai nom Durand) passe son adolescence à Bordeaux et débute dans la chanson à même pas dix ans. C’est dans un studio de radio qu’il rencontre Georges Coulonges, où ils travailleront ensemble. La même année, il entre au Conservatoire d’Art Dramatique.

Installé à Paris, il se produit dans plusieurs cabarets. Il y rencontre Christine Sèvres en 1954, qui le présente à son compagnon, Jean Tenenbaum, bientôt célèbre sous le pseudo de Jean Ferrat. Jacques devient le meilleur ami de Ferrat, son « frère spirituel ». C’est une amitié sans faille qui vient de commencer, tant et si bien qu’ils ne se quitteront plus.

Coulonges écrit des chansons pour Boyer ; il écrira bien plus tard Potemkine et La Commune pour Ferrat. Des tournées sont organisées dans l’Hexagone ; Jacques Boyer devient pensionnaire à part entière de nombre de cabarets, principalement le « Caveau de la bolée ».

En 1962, une certaine Michelle Senlis écrit les paroles de Mon vieux en hommage à son père, Jean Ferrat la met en musique l’année suivante. La chanson est interprétée et enregistrée tant par Jacques Boyer que par Jean Louis Stain ; Daniel Guichard la reprendra onze ans plus tard en en retouchant les paroles.

Boyer participe en 1964 au Concert Pacra avec Barbara puis, deux années de suite, à Bobino d’abord avec Leny Escudero puis avec Jean Ferrat. La même année, il joue au cinéma : Roger Leenhardt lui confie le rôle principal de son film Une fille dans la montagne aux côtés de Caroline Cellier, Jacques Higelin, Giani Esposito et André Luguet.

En 1966, Jacques est en tournée avec Jean Ferrat, Francesca Solleville, Dupont et Pondu. Puis devient le régisseur général de Ferrat, administrateur-chauffeur-homme à tout faire de ses tournées (il lui arrive parfois d’assurer la première partie), notamment sur les deux Palais des Sports de1970 et 1972, puis sur les derniers contrats de Jean, en 1973.

Jacques Boyer avait quitté Paris deux ans auparavant, s’installant à Antraigues en Ardèche, comme son ami Jean Ferrat qui y vivait depuis quelques années. En 1972, Ferrat achète les murs d’un vieux bistrot-hôtel situé sur la place du village : Jacques et son épouse, Odile Ezdra, le transformeront en ce lieu désormais mythique qu’est « La Montagne ».

L’arrêt des tournées de son ami Jean Ferrat ne met pas un terme à son amour de la chanson. Il met en scène le spectacle de sa fille Natacha, Natacha Ezdra chante Jean Ferrat – Un jour futur, créé à Antraigues-sur-Volane en décembre 2009 avec la complicité de Jean Ferrat.

Sa fille Natacha est rentrée au pays en octobre 2021. Avec son compagnon Samuel Delaunay, elle crée des ateliers chant sur Aubenas et des stages sur Antraigues pour transmettre et accompagner ceux et celles qui ont l’amour de la chanson. Jacques Boyer s’y rendait fréquemment, y prodiguant des conseils bienveillants et pertinents. Tandis que sa petite fille Tess reprend le flambeau à sa façon… La vie continue.

 

« Mon vieux » : Image de prévisualisation YouTube

« Veillée avec Jacques Boyer » : Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à Jacques Boyer, 1936-2023

  1. Samuel Delaunay 30 octobre 2023 à 14 h 14 min

    Un grand merci à Marc Gicquel et à NosEnchanteurs pour cet article. Petite correction, néanmoins : l’achat de ce qui deviendra La Montagne a eu lieu entièrement en 71, Jacques Boyer et Odile Ezdra faisant l’acquisition du fond de commerce, Jean Ferrat achetant, lui, les murs. Jean n’a pas vraiment vécu à Antraigues avant 71 voire 72, même s’il y venait souvent, les travaux de sa maison étant en cours. Jacques a vraiment tout fait avec Jean. Par exemple, au Palais des Sports, en 72, il était aux lumières.
    Merci encore de parler de lui.

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