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Les Inrocks et la chanson, c’est pisser contre le vent !

Une fois par an, Les Inrocks daignent défendre la chanson… parce qu’on les paye. Incorruptibles ?!

Ah ! les Inrockuptibles, les fameux ! Y’a pas plus branchés que les Inrocks, qui font sur la planète bobo un peu beaucoup de la pluie et  du beau temps, épousant l’air du temps, le fabricant parfois. Eux ont décrété, une bonne fois pour toutes, la chanson française ringarde et pas un numéro, pas un seul, ne déroge à cette sacro-sainte vérité. Cette fois, ils attestent la proche fin du monde au vu des albums de variété française qui arrivent dans les bacs. Comme tous les ans à cette époque leur dira-t-on mais je crois qu’ils s’en foutent. Ils n’en loupent pas une pour vomir la chanson française. Pour eux la chanson n’existe pas si elle n’est pas anglo-saxonne. Du reste la chanson n’existe pas : c’est de la musique (comme… les Victoires de la musique).  Là, ils nous sortent, comme chaque fin d’année, un hors-série sur les « 50 meilleurs albums de l’année 2012 ». Que de l’anglais vous aviez deviné, sauf un Benjamin Biolay pour accentuer plus encore leur côté branché.

Toute l’année, chaque jour de l’année, à maudire, à conspuer la chanson française, à la traiter plus bas que terre. Sauf 1 numéro sur 52 : quand ils publient, en mai, contre une somme plutôt coquette et rondelette, le hors-série « Critiques en herbe » des chroniques lycéennes du Prix Charles-Cros lycéen de la nouvelle chanson francophone. Il est bien venu alors l’argent public (CRDP de Poitou-Charentes et CDDP de Charente-Maritime) pour éditer un tel supplément dont on s’échinera, les 51 autres semaines, avec le talent et la mauvaise foi des Inrocks qu’on sait, à ruiner le message. Le bilan ? C’est couteux et contreproductif pour la chanson que défend l’Académie du disque Charles-Cros : c’est carrément pisser contre le vent !

Que l’ex du Ministre du redressement productif songe, sinon à redresser la situation de la chanson que son propre support de presse (Audrey Pulvar est la rédactrice en chef des Inrocks) couvre de boue et d’opprobre à chaque parution, au moins d’être honnête avec sa propre ligne éditoriale : qu’elle renonce à ce supplément, à cet argent qui serait plus efficacement utilisé ailleurs, en un support autrement plus respectueux et respectable. Ce qui, convenons-le, serait la moindre des choses. Hors showbiz, la chanson est par excellence l’art du pauvre : qu’elle se choisisse meilleur investissement.

34 Réponses à Les Inrocks et la chanson, c’est pisser contre le vent !

  1. Norbert Gabriel 13 décembre 2012 à 8 h 54 min

    Posture ou imposture ?

    Quand j’ai découvert ces Chroniques lycéennes, il y a quelques jours, j’ai eu deux surprises :
    - Tiens, les Inrocks s’intéressent à la chanson francophone… bonne nouvelle !
    Tiens, des lycéens, et en majorité des lycéennes, savent bien écrire, il y a quelques chroniques d’excellent niveau tant dans le fond que la forme.

    Dans les artistes et groupes qui ont été retenus par le prix Charles-Cros il y a une majorité de play-listés France Inter, une très belle affiche. Diversifiée, et représentative de la scène vivante. Et les lycéens ont apprécié.
    L’étonnement est de voir les Inrocks associés à cette publication, revue dont les choix éditoriaux n’ont jamais mis la chanson francophone, sinon à la une, au moins dans une petite rubrique de temps en temps. A part le billet dur qui flingue un tel ou un tel qui n’a pas le label english-rock, il n’y a pas eu beaucoup de french chanson dans les colonnes.
    Etant donné la belle plume de ces jeunes amateurs de chanson, on aurait pu imaginer bien des choses, une sorte d’utopie, les Inrocks découvrent les Ogres de Barback, ou Daphné, ou « L », ou Cyril Mokaïesh… Il n’est jamais trop tard.
    Elle commence où, la chanson qui pourrait avoir les honneurs dans les Inrocks ? Est-ce que le jeune homme en costume cravate qui chantait « Le poinçonneur des lilas » ou « la chanson de Prévert » aurait eu le privilège d’être invité ? ou bien seul Gainsbarre aurait été digne d’un articulet dans les feuilles «  de la volaille qui fait l’opinion » dans la presse branchée ? J’entends comme un air familier.. « Débranche » comme disait une France chanteuse … C’est fait depuis longtemps, je me suis débranché des Inrocks, et je crains que ce divorce n’ait pas d’option conciliation possible tant que ces postures flirteront un peu trop avec l’imposture.

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  2. Justin Machin 13 décembre 2012 à 10 h 48 min

    Michel, merci… La chanson française étant avant tout une chanson de sens, il me parait nécessaire de rappeler que les Inrocks ne sont pas compétents pour traiter ni même aborder le sujet. Suivistes, veules et complaisants. Incorruptibles de la ligne amergliche mondialisto-béate pour benêts de tous crins… Pour les ceusses qui souhaiteraient se nettoyer les neurones de toute cette bouillie obligée, rappelons le très judicieux et pertinent ouvrage de Michel BÜHLER : La chanson est une clé à molette. Entendre ou écouter n’est pas la même chose…

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  3. Norbert Gabriel 13 décembre 2012 à 11 h 55 min

    Il semble qu’Audrey Pulvar soit sur un siège éjectable… en raison de divergences avec le patron … Peut-être un hiatus entre une ligne éditoriale culturelle et une autre résolument politique ? Pourtant, dans la chanson francophone, ça manque pas de caractères d’artistes dans le propos socio-concerné… Monsieur Pigasse, nous pouvons vous suggérer des noms, ça ne manque pas, sauf dans votre magazine…

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  4. Jean Humenry 13 décembre 2012 à 11 h 56 min

    Merci Michel, Merci Norbert,

    Ca me donne envie de chialer…
    Les critiques sont (plus) que des ratés sympathiques… redirait notre bon Robert Charlebois.
    Qu’ils continuent à casser la chanson et ses poètes…
    Il faudrait aussi que les membres de l’Académie Charles Cros fassent correctement leur boulot…
    C’est une bande d’anciens convenus…
    Il faudrait aussi que le « nouveau directeur des programmes de France-Inter arrête de nous balancer tous les matins dans une diarrée verbale son mauvais goût de la chanson…
    Je vois, j’entends plein de jeunes, pleins de talent à qui personne ne fait de place.
    J’ai pris mes responsabilités dans ce combat et j’ai aidé avec mes moyens quelques artistes: Romain Lemire, Guillaume Payen, Shaï, Kha, Papa Longues Jambes…
    J’ai voulu redonner et transmettre ce que la chanson m’avait donné toute ma vie…et si aujourd’hui je reste diminué après un AVC… j’ai toujours foi dans la chanson et je garde mes révoltes

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    • Norbert Gabriel 13 décembre 2012 à 17 h 00 min

      Cher Jean, je suis d’accord, sauf pour le paragraphe Didier Varrod, ces derniers temps, Salif Keita, Archipel, du jazz, et il y a quelques semaines Django dans un extrait très juste, et pas caricatural. Avec des choix d’extraits parfaitement choisis.
      Cette petite page de 5 mn par jour a le mérite de mettre un peu de musique à une heure où ça speede dans tous les sens, et surtout dans l’actu à tout berzingue. Cette parenthèse musicale à cette heure là, est tout-à-fiat bienvenue. Et un homme qui parle de Django aussi finement ne peut être foncièrement mauvais..

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  5. Cousin Thomas (Aron'C) 13 décembre 2012 à 11 h 59 min

    Très bon article comme d’hab que l’on m’invite à commenter « plus » ici alors je le fais ;)
    Le fond et la Forme bien sûr mais surtout j’y apprends des choses (Les subventions…no comment),et puis les inroks Oui même si je m’étais juré de ne plus m’exprimer à leur Sujet …
    C’est la bible de « ce qui doit être » , le baromètre du « bon gout » …
    Pour moi ce n’est que le baromètre du cynisme et ‘une branchitude qui excusez moi du terme ne fait « bander » que ceux qui l’écrivent et le microcosme Parisien (et les « branchés d’ailleurs  » qui aimeraient en être) …Des journaleux qui s’écoute parler ou plutôt qui se kiff à se lire … Laissons la chanson à ceux qui en parlent bien , ceux qui la connaissent et surtout ceux qui ont pour elle de la bienveillance !!!Dont tu fais partie bien sûr mon cher Michel !!!

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  6. maurice reverdy 13 décembre 2012 à 12 h 16 min

    Je souscris (hélas !), « doctor Norbert » !

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  7. erwens 13 décembre 2012 à 13 h 02 min

    entierement d’accord !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  8. Banshee 13 décembre 2012 à 15 h 32 min

    Après plus de 10 années passées dans les pays anglosaxons, et de retour en France, j’ai essayé, en vain, d’écouter la « variété française » et je dois avouer ne jamais être parvenu à la fin de la première chanson. Alors, oui, je reste sur la musique anglo saxonne, et je lis les inrocks.

    Réponse : Si effectivement vous connaissez TOUT de la chanson d’expression française, vous êtes plus fort que moi et je m’incline. Par contre si vous n’en connaissez que par ce que les grands médias audiovisuels diffusent, alors abonnez-vous NosEnchanteurs, prescripteur d’émotions. MK

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  9. Danièle 13 décembre 2012 à 16 h 06 min

    Je n’ai jamais lu les Inrockuptibles, et cet article donne raison à mon indifférence pour cette pseudo revue culturelle . J’ai beaucoup de sympathie pour Audrey Pulvar par contre et je me suis toujours demandé ce qu’elle venait faire dans cette galère . Il semblerait qu’elle va partir, alors tout va bien . Et quand j’ai envie de m’informer sur la chanson que j’aime, je sais où aller …Dieu merci, euh non, Michel, Norbert et quelques autres …

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  10. Dam 13 décembre 2012 à 18 h 09 min

    A ce demander si tu as jamais lu ou ne serais ce qu’ouvert un numéro des Inrocks. La chanson Française y est peut être un peu plus rare mais n’y est en aucun cas maudit, conspuer ou autre débilité que tu peux citer. Résumer de façon aussi sommaire en proposant une telle caricature d’un magazine, que certes tu as totalement le droit de ne pas apprécier, n’est en aucun cas très sérieux. Bref j’ai pleins de choses à reprocher à ce magazine mais en aucun cas je ne pourrais adhérer à une telle critique gratuite ! (En ce qui concerne la publicité et les suppléments du magazine, il me semble totalement normal qu’un journal tente de subvenir à ses besoins de la sorte. Le contraire serait quasi suicidaire).

    Réponse : Eh oui mon gars, j’ouvre (et plus que ça) très régulièrement des numéros des Inrocks, une fois par semaine je crois. C’est la différence entre toi et moi : sais-tu au moins de quel sujet sérieux, grave, on parle là ? Connais-tu au moins la chanson d’expression française ? Visiblement non. OU alors tu t’es trompé de magazine, et tu me parles là de Télé 7 jours… MK

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  11. Sébastien Loiselle 13 décembre 2012 à 18 h 12 min

    Lecteur occasionnel des Inrocks (plus pour leur côté « politique »), j’ai effectivement déjà vu, avec grand étonnement, cette publication lycéenne du prix Charles Cros. Qui s’accorde avec Les Inrocks comme une huitre perlière au milieu de constants crachats. Il me semble qu’il y a bien d’autres publications qui pourraient recevoir ces chroniques lycéennes en meilleure cohérence avec leur contenu rédactionnel. Même sur la toile, pourquoi pas : de telles chroniques ne seraient pas incongrues sur ce site des Enchanteurs. Il y aurait même une sacrée logique.

    Mais que font les chanteurs ? Pourquoi ne prennent-ils pas position ici alors que le sujet les concerne au premier plan ? Là, au moins, pas de risque qu’ils encourent le silence, la vengeance ou l’omerta des Inrocks : les Inrocks n’en parlent jamais !!!

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  12. Dam 13 décembre 2012 à 18 h 35 min

    Alors on ne doit en aucun cas y lire la même chose. Je ne reviendrais pas sur tes propos limite vulgaire là où je ne faisais que réagir (et critiquer tes dires), mais dans ce cas je n’ai qu’une chose à te conseiller, si tu ne trouves pas ton bonheur dans ce magazine (qui ne te vise peut être pas pour le coup niveau musique), alors cesse de le lire chaque semaine… Débattre, discuter, mais aussi critiquer avec des arguments sérieux et solides, voilà qui pourrait être intéressant, parce que comme je le disais je ne trouve pas le magazine parfait, loin de là. Mais rien que ces dernières semaines / mois, les inrocks ont soutenu et parlé de, dans le désordre : Lescop, La femme, Biolay (comme tu le cites), BB Brunes, Séverin, Aline, Saint Michel, Mathieu Boogaerts, Daniel Darc, Barbara…… Du coup je me permets de remettre en cause ce que tu dis.

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  13. Zine 13 décembre 2012 à 19 h 04 min

    voilà qui est bien dit !
    Et ce sont loin d’être les seuls à être un peu « goguenards » face à cet art ancestral qui est de dire des poèmes en chanson!

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  14. Michel TRIHOREAU 13 décembre 2012 à 19 h 27 min

    Deux choses me font réagir :
    1. L’Académie Charles-Cros n’est sans doute pas parfaite, mais elle a le mérite de distinguer, selon une certaine éthique, la chanson qui obéit à certains critères de qualité, autre que la séduction du plus grand nombre. Elle a très peu de moyens pour un combat honorable. Il faut la défendre et non la dénigrer.
    2. Les Inrocks sont tout à fait dans la ligne du libéralisme qui fait de la chanson un produit de consommation de masse (que l’on confond avec un art populaire – voir la différence dans La Chanson de Proximité*) ils la méprisent, sauf quand elle peut faire l’objet d’une vente internationale. Ces gens ne connaissent de la chanson que la partie commerciale. C’est un peu comme si on demandait à Voici ou Gala de faire des critiques cinématographiques ou littéraires.
    *http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31780

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  15. Francis Hébert 14 décembre 2012 à 16 h 29 min

    Beaucoup à dire mais essayons de résumer:

    -Les Inrocks parlent de chanson française régulièrement, mais effectivement que de Grands Ancêtres ou des choses branchées: j’ai vu des papiers sur Brassens, Brel, Ferré, Bashung, etc. Mais c’était autour de 2005, principalement, quand la chanson française était bien côté au marché de la branchitude. J’ai personnellement connu des gens qui s’y sont intéressés autour de ces années-là, puis sont passés à autre chose… Comme le dit un de vos lecteurs, il ne faut pas s’attendre à ce que Les Inrocks parlent de Bernard Joyet.

    -J’aime à le répéter, mais il faut se rappeler qu’il y a quelques années Les Inrocks avaient publié trois numéros hors séries sur la musique française et les 200 (ou 150) artistes essentiels. On n’y trouvait pas ni Renaud ni Lavilliers ni même Cabrel je crois. Une de leurs journalistes maison (J Seban) avait justement écrit un excellent et irrésistible papier dans ces hors séries pour dénoncer, sur le ton moqueur, le fait que le magazine encenserait Cabrel s’il était amerloque mais que puisqu’il est Français, ils le méprisent… C’était fait sur le ton de la dérision pour faire passer la pilule mais le reproche de snobisme était clair. Envers ses propres collègues, fallait oser.

    -Ce qu’il faut déplorer, encore une fois, c’est que nous accordions de l’importance aux Inrocks. Qu’un artiste aussi talentueux que Jérémie Kisling soit tout content parce que ENFIN il a droit à son éloge dans les Inrocks… Ce magazine a beau être une référence en matière de rock, de culture, avoir une salle de rédaction qui sait très bien écrire, leur opinion sur une certaine chanson française ne devrait pas avoir la moindre importance.

    Si ces Chroniques lycéennes sont subventionnées, c’est au gouvernement qu’il faut demander des comptes. Pas aux Inrocks. Qui eux vont continuer de ricaner.

    De toute façon, j’ai l’impression que Les Inrocks sont comme Libé à une époque: ils n’ont aucune influence chez le public, mais seulement dans les autres médias qui s’en inspirent.

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    • Jean-Noël 15 décembre 2012 à 0 h 25 min

      Bonsoir,

      C’est une « référence » en matière de pas grand chose, Francis ;-) . Et ils n’inspirent plus grand monde, ça c’est fini! C’est même particulièrement fermé et les billets des Inrocks, Télérama, Libé… font souvent rigoler. Il m’arrive de lire comme MK et les fondations des articles dits « de fond », c’est franchement très très mince. A la louche, ils pompent larga manu dans le dossier de presse et parfois collent une ITW plus ou moins pertinente. Avoir un style (pour certains rédacteurs, c’est évident) ne veut pas dire avoir le fond …

      Ils marchent dans le sens de leur -de plus en plus maigre – lectorat et de la mode. C’est dans le groupe de presse « Le Monde » (avec Telerama ….) et la ligne éditoriale a un peu évoluée en 1996. Je n’aime pas le terme critique, je préfère celui de billet d’écoute ou de vision. Je garde en mémoire, c’était Télérama, un billet brûlot de Michèle Bourcet sur un spectacle auquel je collaborais. De plus ou moins près, mais elle concluait ainsi:

       » Ce Bonheur n’a pas fait le notre ! ». J’avais modéré madame Bourcet en lui répondant « Ce Bonheur n’avait pas fait le VOTRE, nuance! ». Ce qui était légitime, son droit, mais largement plus proche de la vérité et beaucoup moins égocentrique. Cette dame est une « spécialiste » du stand-up et du one-man/woman show (faut laisser écrire les spécialistes …) et sorti de ça: c’est souvent NUL pour elle. C’est aussi QUI écrit sur QUOI … Il a été un temps où devant une critique très négative, la Rédaction envoyait un second spectateur ou une autre personne faisait une écoute.

      Le reste, je pense que le rôle de cette presse qui faisait jadis « l’opinion » est largement surestimée. Je repars sur ce brûlot qui avait paniqué l’équipe et j’avais calmé le jeu en disant: « Attendons la suite, d’autres critiques suivront et les retours récoltés à la première sont bons. Ce sera dilué ». Ce qui s’est passé ;-) L’époque où ils faisaient la pluie et le beau temps sur une projet: fini ! Cela se passe MAINTENANT par les blogs (certains sont très bien faits, avec du style et du fond et ouverts), les réseaux sociaux et les retours spectateurs.

      Certains vivent à une autre époque et paniquent encore devant de mauvais billets. D’autres – honnêtes ou pervers – ont pigé le truc. Je l’écrivais ce matin sur le mur de « Si ça vous chante ». Des producteurs ont « si bien compris » ce glissement qu’ils font faire des revues sur des sites de billetteries par des potes ou des gens chargés de veiller au grain (et ça c’est aux mieux, version soft …). Les fameux comptes « une critique ». Qui est très pervers …

      Je suis plus inquiet par les co-productions qui incluent un projet et un gros média. Qui à Machin Hebdo va dire du mal d’un spectacle, d’un CD co-produit ou aidé par Machin Hebdo ???? Sur mon mur FaceBook, j’avais cité un spectacle qui a été lancé (et qui est un pur succès marketing, prolongé en plus) sans aucune vraie critique. Il y a eu de vrais papiers ensuite. C’est plus que mitigé, mais la pompe était lancée. Qui va aller sur RTL dire du mal d’un spectacle co-produit par RTL, avec une auteure qui anime souvent sur RTL ??? Une personne qui veut se faire virer et flinguer ;-) Et c’est pourtant ça qui se passe …

      Pareil pour France-Inter, même s’il y a un peu plus de gens libres. Cela ne signifie pas que c’est mauvais, ça veut dire que la liberté éditoriale PEUT être sujette à caution.Cela me gêne LARGEMENT plus que les fumeux Inrocks qui n’intéressent que très très peu de gens.

      Pour ce qui est de la contrepartie financière, je n’ai pas d’information vérifiée. Je sais que ça se fait, mais parfois de façon indirecte. Si vous collez une critique « nuancée », on vous pique le budget publicitaire. Si vous faites un bon papier, ils sont gentils avec vous et peuvent vous donner des budgets. Michel Trihoreau a mille et une fois raison, « C’est dans la ligne du libéralisme qui fait de la chanson un produit de consommation de masse ». Et pas que ….

      Souhaitant qu’il y ait moins de fautes que dans le précédent billet, bonne nuit !

      Envoyé de mon iPhone

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  16. Daniel Leman 14 décembre 2012 à 16 h 46 min

    J’ai toujours entendu dire que l’Académie du disque Charles Cros était pauvre comme Job. Quand on sait tout ce qu’il y a à son actif, passé comme présent, on se demande comment on peut la laisser dans la pauvreté.
    Là, vous dites qu’une somme importante (au fait, combien ?) serait investie pour publier ce supplément chez les Inrocks : compte-tenu de leur amour immodéré de la chanson française, c’est sûr qu’ils ne doivent pas l’imprimer bénévolement. Mais alors, que dit, que fait l’Académie Charles Cros ? Si une telle publication sur Les Inrocks c’est rater sa cible (ce qui est l’évidence ! il faut pas être sorcier pour le deviner), alors que l’Académie change son fusil d’épaule. Elle a pas un radis et en donne des bottes et des bottes à ses plus sûrs ennemis ! Il faudra m’expliquer !

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    • Norbert Gabriel 14 décembre 2012 à 18 h 59 min

      si j’ai bien suivi, ce n’est pas l’Académie Charles Cros qui subventionne les Inrocks pour ces chroniques lycéennes.

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  17. André 15 décembre 2012 à 10 h 26 min

    Allez, y a pas de quoi prendre un coup de sang pour les inrocks, ceux qui ne les lisent pas -ou plus- seront bientôt aussi nombreux que ceux qui n’écoutent pas Bernard Joyet !
    Même Audrey Pulvar devrait les quitter (c’est vrai, c’est dans Gala) , et ce serait le 21 décembre !!(même les Mayas l’ont prédit).

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  18. Monsieur Roux 16 décembre 2012 à 14 h 33 min

    Bonjour Michel,
    Vu qu’on demandait içi à ce que des chanteurs s’insurgent contre les Inrocks, permettez moi de ne pas m’insurger contre les Inrocks.
    D’abord, comme il a été dit, les Inrocks parlent parfois de chanson. On peut estimer que que Camille, Jeanne Cherhal ou Emily Loiseau (pour citer des chanteuses ) sont dans la branchitude de je ne sais quoi. Personnellement, je trouve qu’elle s’inscrive dans une forme de chanson assez traditionnelle. Et du meilleur acabit.
    Et les Inrocks en parlent.
    On peut trouver dommageable que Jérémie Kisling soit heureux d’être dans les Inrocks plus que dans Télé Poche. Il faut pourtant bien avouer que la plupart des musiciens que je connais ont des des goûts musicaux plus proche des Inrocks que de ceux de Télé Poche.
    Si avoir un article dans les Inrocks ne fait pas forcément vendre de disques, ne pas avoir non plus. Et cela donne aussi une visibilité à des programmateurs de concerts.
    Enfin, je trouve dommage ce procès permanent que l’on fait aux Inrocks en parisianisme.
    Je suis rennais et nous venons d’avoir un festival qui s’appelle « les transmusicales » où quasiment jamais aucun chanteur francophone n’est programmé et où pourtant 60000 personnes se sont rendus pour applaudir des groupes qui seront bientôt dans les Inrocks, voire dans Télé 7 jours pour les plus chanceux.
    En tant que Rennais, nous sommes donc déjà bien plus branchés et en avance que bon nombre de journalistes dit « parisiens ».
    SOyons précis, la branchitude serait donc plus de faire du « rennaisianisme ».
    D’ailleurs les Inrocks viennent souvent trouver des groupes par chez nous.
    Je me souviens par exemple d’un groupe rennais qui s’appelle « Montgomery ». Qui fait de la pop en français.
    Et qu’on ne peut décemment accuser de branchitude vu les dégaines qu’ils ont.
    Ils ont pourtant eu le droit à leur double page dans les Inrocks.
    Etrange…
    J’ai d’ailleurs dans le cadre des chroniques lycéennes (auquel j’ai participé ) rencontré un journaliste des inrocks. Et il s’agissait d’un véritable passionné de musique et c’était un plaisir de discuter avec lui.
    Après, c’est sûr que c’était plus un amateur d’Animal Collective que d’Alexis HK.

    Voilà, à part ça, je trouve aussi étrange cet alliance entre Académie Charles Cros et Les INrocks. Mais après tout, vive les mélanges (même financiers) et cela m’a au moins permis d’apparaître pour la première ( et peut unique) fois dans ce magazine.
    Ce qui m’a rendu tout aussi joyeux que d’avoir 2 pages dans « la croix ».
    Bien amicalement,
    Monsieur ROux

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    • Norbert Gabriel 16 décembre 2012 à 19 h 47 min

      Michel aura l’occasion de répondre, mais comme je me suis aussi énervé contre les Inrocks, j’y vais de mon grain de poivre. Qu’il y ait des passionnés, heureusement, surtout en matière de musique, ce qui est gênant souvent, c’est que cette passion se traduit par un sectarisme outrancier pour ce qui n’est pas l’unique objet de leur attention. Avec le couplet des néo rockers qui composent en anglais (de Clermont-Ferrand, pour un groupe un peu connu) avec l’argument définitif : les Beatles ont chanté I love you yeah yeah yeah, et en précisant que « Je t’aime oui oui oui » serait ridicule. Bin oui mon gars c’est bien pour ça qu’ils n’ont pas chanté I love you Yes Yes Yes… Avec cette connaissance affinée de l’anglaise langue, je crains que leur propos manque un peu de fond. Mais ils font des chansons pour les pieds, ou pour se bouger le popotin, moi je préfère la chanson qui raconte des histoires, quelle que soit la langue, je n’ai pas besoin de sous titres quand Billie Holiday chante Strange fruit.. Et quand j’entends cet anglais sommaire (de Clermont Ferrand) ça ne m’évoque rien, ça ne suscite aucune émotion. En revanche, j’ai beaucoup aimé l’album de Lou Doillon, même si je ne comprends pas le mot à mot ; récemment, j’ai redécouvert une chanson de Léonard Cohen « My gypsy wife » que j’ai écoutée des centaines de fois en 80-82, sans avoir envie ni besoin de traduire, l’émotion était là. Je viens de voir la traduction, c’est en effet une histoire touchante. C’est une histoire.
      Une anecdote, il y a quelques années j’avais suggéré à une comédienne une chanson de Marie Paule Belle, quand elle en a parlé aux musiciens de jazz, ils ont failli faire une syncope (!!!) Quelques jours après elle a fait jouer la partition par un pianiste jazz, sans paroles, les mecs étaient scotchés, c’était « Berlin des années 20″, bien entendu ils n’ont pas pensé une seconde à Marie Paule Belle. Et même sans le texte, il y avait de l’émotion. Mais en préalable, comme c’était de la chanson FRANÇAISE . c’était a-priori inécoutable par ces gens branchés … Là il y a un sectarisme qui m’énerve. Et c’est souvent ce qui arrive avec Les Inrocks… Que je lis quand même…

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  19. Danièle 16 décembre 2012 à 19 h 14 min

    à monsieur Roux ,
    Si pour vous être « bien plus branchés et en avance que bon nombre de journalistes dit « parisiens ». » en vous vantant de ne quasiment jamais programmer de chanteurs francophones, effectivement, vous êtes en plein dans l’esprit « Inrock » ! Et pour les journalistes parisiens, rappelons que Michel Kemper est stéphanois …

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  20. Alice T. 16 décembre 2012 à 23 h 49 min

    Je tombe sur cet article et ces commentaires très réducteurs, visiblement rédigés par des non-lecteurs des Inrocks. Ce magazine n’est évidemment pas dédié à la chanson francophone, mais n’en fait absolument pas l’impasse. En témoignent les nombreux artistes qui trouvent leur place dans leurs colonnes ou dans leurs compils, même si ce journal fait la part belle aux artistes anglo-saxons. Je ne suis pas là pour défendre tout ce que publient les Inrocks mais ces jugements hâtifs et décalés me navrent. Lisez les Inrocks et vous serez plus crédibles et plus justes dans vos propos.

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    • Norbert Gabriel 17 décembre 2012 à 1 h 09 min

      le problème de départ dans ce débat est le fait d’avoir subventionné une revue pour une action relative à la chanson francophone, qui n’est pas, comme vous le dites, et comme on peut le constater régulièrement, leur tasse de thé. C’est à peu près la même chose que subventionner MacDo pour animer et publier un débat sur la gastronomie européenne.
      Et si vous avez lu quelques billets durs, leur attitude envers la chanson est plus narquoise, voire venimeuse, qu’objective.
      Ce qui est leur droit le plus absolu.
      Mais qu’ils soient associés, et subventionnés dans une opération pédagogique « chanson française » est assez cocasse, pour ne pas dire contre productif.
      Ou alors, il faudrait que les disciples de Barbara, Brel, Brassens, Ferré, ou Moustaki fassent allégeance à l’esprit Inrock pour être dans la bonne gazette ? en chantant en anglais? Thiéfaine n’a vraiment rien compris aux arcanes des chemins de la gloire.

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  21. Corinne Fischetti 17 décembre 2012 à 10 h 10 min

    D’accord, ils ont parlé de Barbara, la belle affaire ! Mais qui n’a pas parlé de Barbara à l’occasion des quinze ans de sa disparition ? C’est cela défendre la chanson ? Que font les Inrocks en temps normal ? Il faut être d’une mauvaise foi sans égale pour voir en cette revue un quelconque début de commencement de soutien à la chanson française. Ils ont la dent et les billets durs (ce sont désormais les billets de Conte qui ouvrent ce magazine et donnent le ton, ce qui veut dire long…) contre la chanson française, au seul titre qu’elle est française et, selon eux, ne vaut donc rien. Relisez leurs écrits, c’est pas difficile ! Ce sont pourtant eux qui, chaque année, comme une rente indue, contre nature, publient contre importante rémunération ce supplément des Chroniques lycéennes. Quel amateur de chanson peut donc lire ce recueil de chroniques s’il faut acheter au préalable cette revue qui assassine la chanson ?

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  22. Monsieur Roux 17 décembre 2012 à 11 h 35 min

    A Danièle,
    C’était ironique. Cette course à la branchouillerie m’amuse.
    C’était histoire de dire que les parisiens n’ont pas le monopole de la hype.
    D’ailleurs, il n’y a quasiment aucun bon groupe qui vient de Paris tant il est dur de jouer là bas (répétition et concert ).
    Pour info, le dernier groupe que j’ai vu aux Transmusicales était un groupe allemand accompagnant des musiciens zambiens.
    Ce qui est quand même beaucoup plus chic que des bouseux du Massif Central qui chantent en anglais avec l’accent stéphanois sur le même genre de musique qu’écoutaient leur grands parents…

    A Corinne,
    Je trouve que Grégoire assassine beaucoup plus la chanson que les Inrocks.

    A Norbert,
    Ma question est pourquoi les chanteurs français eux mêmes ont tendance à mépriser la chanson française et à s’enrober d’influences anglo-américaines ?

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    • Norbert Gabriel 17 décembre 2012 à 12 h 00 min

      c’est une bonne question, mais la musique étant par nature voyageuse, il me semble normal qu’elle se métisse, le jazz a beaucoup apporté à la chanson populaire dont il s’est largement nourri à ses débuts. Celà dit, tous les chanteurs français ne font pas de l’anglais primaire, mon agacement vient de réflexions dans ce genre « quand je chante en français, j’ai l’impression de me foutre à poil » a dit une chanteuse… donc elle chante des insignifiances en anglais… Tant qu’à faire elle devrait faire des standards américains, qui sont très bons, et si on ne comprend pas c’est pas grave. Et quand j’entends un négro spiritual, j’entends une histoire. Quand j’entends des french rockers répéter 10 fois de suite (j’ai compté) come on baby, ça me donne plus envie de go out, et loin, que d’acheter leur album. (souvenir du festival FNAC estival à Paris)

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  23. Alice T. 17 décembre 2012 à 12 h 19 min

    Qui a dit ici que les Inrocks soutenaient la chanson ? Ils en parlent, voilà tout, avec leurs choix éditoriaux.

    Appeler à la rescousse une comparaison avec MacDo, c’est vraiment infantile.

    Que de jugements à l’emporte-pièce !

    D’une manière générale, je perçois beaucoup de haine dans certains propos ici, dont les auteurs, repliés sur leurs certitudes, aiment opposer les uns et les autres. Dommage de la part de ceux qui défendent la chanson, et qui revendiquent un côté humaniste.

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    • Norbert Gabriel 17 décembre 2012 à 14 h 44 min

      Permettez que je recentre le débat, encore une fois, il s’agit en l’occurrence des Chroniques Lycéennes parlant de chanson française, pour lesquelles les Inrocks sont subventionnés. Si vous pensez vraiment qu’ils le font par passion pour la chanson francophone, expliquez-moi pourquoi, et comment.
      Dans ces Chroniques lycéennes il y a quelques participants qui ont une très belle plume, et qui mériteraient d’animer une chronique régulière, de chanson en général. Mais je crains que ce ne soit dans la ligne éditoriale qu’une fois par an. Avec un chèque à l’appui. C’est ça le fond du problème, et dont nous débattons depuis quelques jours.

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  24. Danièle 17 décembre 2012 à 17 h 34 min

    à monsieur Roux,

    « Les parisiens n’ont pas le monopole de la hype » qui a dit cela ? Et puis, créer la mode ça veut dire quoi ? Être à l’avant garde des snobs, dans la « course aux branchouillards » qui vous amuse ?

    Pourquoi « un groupe allemand accompagnant des musiciens zambiens » serait il plus chic que tout autre groupe français ou non, de talent ?
    Quant aux « bouseux du Massif Central qui chantent en anglais avec l’accent stéphanois sur le même genre de musique qu’écoutaient leur grands parents… », tous les chanteurs du Massif Central ne sont pas des bouseux, et ce genre de chanteurs qui chantent en anglais avec ou sans accent d’ailleurs (et grand Dieu pourquoi celui de Saint-Etienne ?) pour cacher la misère des paroles, et très bruyamment, ceux là sont de n’importe où …
    En résumé, je trouve vos propos déplacés et votre ironie toute relative .
    Enfin, et heureusement, tous les chanteurs français ne méprisent pas la chanson française, en s’enrobant d’influences anglo-américaine, et pourtant ce sont ces derniers que vous défendez et que défendent les Inrocks, et cette exception des chroniques lycéennes apparaît bien mercantile de leur part en effet.

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  25. Michel Kemper 17 décembre 2012 à 18 h 57 min

    Rappelons effectivement, comme le suggère Norbert Gabriel, la question posée. Compte-tenu de son rejet quasi viscéral de toute chanson d’expression française (malgré quelques rares exceptions convenues, qui ne peuvent, je crois, tromper personne), le magazine Les Inrockuptibles est-il le support presse le mieux adapté pour accueillir en son sein une fois l’an le supplément des Chroniques lycéennes de l’Académie du disque Charles-Cros ? Le lectorat des Inrocks est-il la meilleure cible de cette opération culturelle et pédagogique ? La chanson gagne-t-elle ou perd-elle à se chercher abri en des pages si inhospitalières ? L’Académie Charles-Cros et ses partenaires que sont le CRDP Poitou-Charentes et le CDDP Charente-Maritime ne perdent-ils pas leur âme ainsi que beaucoup de sous (plusieurs dizaines de milliers d’euros tout de même) en cet insolite et si peu productif attelage ? N’y aurait-il pas meilleur support, plus en phase avec la philosophie de l’Académie Charles-Cros et le but recherché ? Rappelons que cette opération Chroniques lycéennes a pour but de « faire découvrir aux lycéens la jeune chanson francophone dans ses formes les plus diversifiées, les inciter à écouter, à analyser, à exprimer leurs opinions, leurs émotions. » Franchement, entre nous, les yeux dans les yeux, Les Inrockuptibles nous font-ils découvrir la jeune chanson francophone dans ses formes les plus diversifiées, nous incitent-ils à écouter, à analyser, à exprimer nos émotions ? En ont-ils eu au moins l’envie une seule fois ? Lors de la récente cérémonie de remises des Grands Prix de l’Académie Charles-Cros, à la maison de la radio à Paris, deux journalistes des Inrocks étaient présents. Pour relater cet événement dans leurs colonnes ? Non, ce serait trop beau ! Simplement là pour veiller au grain, au pactole qu’il ne faut pas laisser partir ailleurs !

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  26. Laurent Montagne 19 décembre 2012 à 1 h 29 min

    Bonjour à tous,
    Je trouve la question posée intéressante.
    Au delà du côté polémiste, avant de s’emballer couteaux entre les touches du clavier pour certains dans leurs commentaires, peut-être serait il bien d’avoir l’avis des principaux intéressés notamment d’Alain Fantapié, le président de l’Académie Charles Cros. Vu le temps, l’énergie et l’argent qu’il consacre à l’Académie ce serait me semble t’il la moindre des choses. Pour le coup, je ne pense pas qu’on puisse le taxer de branchitude… Je crois sans en être sûr que le partenariat vient en fait plus de la CDDP et du CRDP que de l’Académie elle même.

    Ca n’empêche en rien de s’interroger sur la cohérence de ce partenariat qui personnellement me semble également bien étrange mais tout n’est peut être pas aussi simple. Quand à trouver une revue qui parle musique avec l’audience des inrocks… Je ne vois pas. Peut être la radio avec France Inter mais franchement quand on écoute leur pseudo émission pour la présentation de leur play-list vers 13h, c’est pas très brillant non plus !!!

    Au delà du débat sur leur côté branchouille ou encore sur le fait que les inrocks ne s’intéressent pas à la chanson le reste de l’année, le plus gênant pour moi serait de savoir jusqu’à quel point ils peuvent vraiment se foutre du projet des chroniques lycéennes et ne faire ça que pour l’argent. Pour une revue qui se dit de gauche… certes tenue par un banquier!!!

    Après les intégristes de la chanson française, des inrocks, ou des cantiques en inuits du sud-ouest du pôle nord m’emmerdent profondément. J’aime bien d’ailleurs la chanson de Camille « La France de la photocopie » qui je trouve, résume avec beaucoup d’humour le propos.

    Pour en revenir au commentaire d’un autre chanteur ici Mr Roux, connaissant le larron, je tenais à signaler à certains qu’il s’agissait bien d’ironie voire même de 2nd degrés… Ca existe dans la chanson, non ?
    Pour vous prouver que le bougre est assez fort dans cet art, allez écouter sa chanson « Ma mère la pute » certainement trouvable sur internet (mais pas dans les inrocks), média qui soit dit en passant diffuse majoritairement de la musique anglo-saxone mais qui héberge néanmoins l’excellent blog sur la chanson francophone de Michel Kemper.

    Pour ma part samedi dernier, je pissais sous les étoiles les pieds dans la neige vers le Pilat pas très loin de St Etienne. Y avait de la chanson tout autour et nul traces des Inrocks … pas plus que de Michel d’ailleurs ;)

    Allez vive la musique !
    Laurent Montagne (chanteur)

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  27. La Marquise 19 décembre 2012 à 10 h 13 min

    Ce qui ce joue là est effectivement important ! Il s’agit du  » front médiatique  » mais, nous le savons, plusieurs combats restent à mener sur les autres fronts : production, diffusion, accès aux radios etc.. Il y a quelques semaines, un artiste lançait une pétition pour fédérer les différents acteurs et structures de la chanson : où en est-on ? Et plutôt que de me lamenter sur l’inertie ambiante, je préfère constater le réel besoin des uns et des autres de se regrouper pour agir ! Reste, une fois de plus, à structurer tout cela. Salutations (distinguées !!) de La Marquise !

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