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Pourchères 2013 : Combats de coqs chez Murray

Christopher Murray et François Gonnet implorant le clémence du temps (photo MK)

Christopher Murray et François Gonnet implorant la clémence du temps (photo MK)

Ce samedi 29 juin 2013,

Ci-devant Christopher Murray et son guitariste François Gonnet. Le dos à rien, à savoir tout, toute l’Ardèche ou peu s’en faut. Même le plus grand, le plus beau des Zéniths n’aura jamais tel fond de scène, telle profondeur de chant. Nous sommes à Pourchères, en pleine nature, loin de tout. Et si proches des artistes… Chanson soyeuse pour Murray, qui s’accorde si bien avec la déco de voiles qui surplombe nos têtes, comme un chapiteau en dégradé de violet. Et chœurs d’exception, dont nul autre festival ne pourra se prévaloir : ici c’est combat de coqs entre l’artiste qui fait le beau et ces gallinacés qui lui font rude concurrence. Les coqs chantent en mi-bémol, Murray en ré. Y’a du monde au balcon, même au poulailler. Frissons et chair de poules garantis. Sauf à les sampler, même La Rochelle et tout l’or de son monde n’auront jamais un tel concerto, tôt ou tard, pour faire la cour, fusse la basse-cour.

Des fables, des souvenirs, des émotions, des ruptures, du drôle et beaucoup de mélancolie, Murray est à son image et sa réputation : des textes finement ciselés dans l’humain et le bon sens. Jusqu’à ces impromptus sur l’actualité, tel ce « Si t’es pas boursicotable, t’es bon à jeter. » Jusqu’à cet air venu de loin, de l’autre côté de la mer, par-dessus cet océan de verdure et ces montagnes, qui résonne de notes celtes. Mais où est donc la Guiness ?

A nouveau, Murray à visé dans le mille, fait « tam-tam dans nos cœurs et toc-toc à (notre) porte. » Le duo qu’il forme désormais avec Gonnet est excellent, probant. Et follement séduisant.

Une réponse à Pourchères 2013 : Combats de coqs chez Murray

  1. Pascaline Chion 7 octobre 2013 à 21 h 13 min

    Pourchères, sur google map, c’est de la grimpette et des virages. L’an dernier j’y avais repéré la présence de Rémo Gary lors de la « Chansonnade », qu’est-ce qu’il a bien pu aller faire là-haut, y’a personne, c’est-y que Rémo chante pour les chèvres à c’t'heure ?

    Et voilà que la cuvée 2013 annonce Christopher Murray, les mobilettes et Sourigues le samedi, Flavia Perez, Evelyne Gallet et Balenko le dimanche (mais je n’ai pas pu rester le dimanche).

    Il y a là-haut dans ces monta-a-a-a-a-gnes Monique et Sabine et l’association « DemeureS en scène », qui se tapent un boulot de fou pour la troisième année consécutive. J’espère très fort que leur amour de la chanson pourra continuer à s’exprimer pendant de longues années et d’innombrables « chansonnades » à venir.

    Michel Kemper a couvert l’événement : je confirme la présence bruyante des coqs. Cette gent ailée ne supporte pas plus de décibels que ce qu’elle est elle-même capable de produire, d’où l’acharnement à tenter de couvrir la voix du chanteur, en l’occurrence Christopher qui en perdait ses dièses et ses bémols !

    Si vous invitez Christopher et François à votre table, offrez-leur un coq au vin, ils vous en seront très reconnaissants…!

    Christopher, il doit être à peu près mort de fatigue à l’heure où j’écris : il s’est donné comme d’habitude le samedi après-midi pendant le concert avec François Gonnet, sur le thème de l’album « d’un océan à l’autre », puis il a accompagné pas mal de monde (parmi lesquels ses complices du groupe des « trois becs », Robert Bianchi et Claire
    Guerrieri autour de chansons d’Anne Sylvestre) pendant la scène ouverte, beaucoup plus tard, après le concert d’Alain Sourigues.

    Sourigues, c’est une découverte pour moi, une magnifique découverte. Que je ne regrette pas d’avoir faite sur scène, bien préférable à l’écoute d’un cd. Il déménage grave et on est mort de rire d’un bout à l’autre du concert. Mais cette franche rigolade n’interdit pas des textes très travaillés et profonds. Alain, j’ai beaucoup apprécié aussi de discuter avec toi.

    Les vendredi et samedi, une « scène ouverte » était proposée. Un grand coup de chapeau et un grand merci en particulier à Jean-Marc au beau sourire, pour sa gentillesse et sa présence musicale. Je ne peux pas vous nommer tous, mais le coup de chapeau s’élargit à chacun d’entre vous pour la qualité de l’organisation et de l’accueil. Et dans la foulée pour tout ce que j’oublie de signaler !

    « Scène ouverte » : c’est là que mon démon a fini par me rejoindre. Il y a quatre ans, après avoir proposé au public de Barjac une chanson écrite lors du stage avec Rémo Gary, mise en musique et accompagnée par Paul-André Maby, je déclarais que je n’étais pas musicienne. Mon
    cheminement est long et complexe, maintenant je décide de profiter des scènes ouvertes que ma route croisera.

    J’ai longtemps cru que ce n’était pas ma place. Pour le savoir, il fallait me jeter à l’eau. Ce sera au public de réagir (public à qui je n’ai demandé que de la courtoisie, surtout pas de complaisance).
    Vendredi soir, j’ai proposé « une sorcière comme les autres » d’Anne Sylvestre, et samedi « la Gina » de Michel Bühler, deux chansons très
    proches par le thème. Il y avait beaucoup de monde qui désirait
    chanter, on ne pouvait pas faire un tour de chant complet pour chacun
    d’entre nous.

    Et pour parler encore de moi, je vais suivre en fin de semaine
    prochaine avec Jacques Bertin ses « travaux de restauration du
    patrimoine chanté », un stage de chant dont j’attends beaucoup. Je
    n’avais pas prévu au départ que je déciderais de chanter en public
    avant même ce stage.

    Ne voyez pas dans ce compte-rendu personnel l’expression insupportable
    d’une crise de nombrilisme aigu : si je partage avec vous tous ces
    quelques moments, c’est pour dire à mon tour que si on a envie de le
    faire, il faut se lancer. C’est courageux dis-tu Emma ? Cela
    correspond pour ma part à un désir si profond qu’il n’y faut pas un si
    grand courage en réalité.

    Beaucoup de gens n’osent pas, ou refusent de. Beaucoup de gens
    n’écoutent pas leurs aspirations profondes. Mon expérience d’instit’
    m’a montré que la confiance en soi fait souvent défaut, de façon trop
    générale, trop fréquente, et c’est une des raisons à nos renoncements.
    C’est super grave d’ainsi gâcher nos vies à ne pas être à l’écoute de
    nous-mêmes.

    J’étais tendue et inquiète à l’idée de chanter en public : l’accueil
    de Sabine et Monique et de l’association, l’organisation de la scène
    ouverte, dans une ambiance détendue, le simple fait de commencer par
    chanter tous ensemble, ces innombrables petits détails ont eu raison
    de mon appréhension. Je me serais jetée à l’eau de toute façon dans
    une ambiance moins chaleureuse, mais vous m’avez considérablement aidée.

    J’écris parfois à Christopher et Rémo qui m’ont tant apporté, je leur
    communique mes doutes. J’aime bien leur faire suivre les étapes de mon
    cheminement – en voilà une nouvelle de franchie, c’est le bonheur !
    Sans eux, je n’aurais sans doute jamais osé. Ils sont impliqués dans
    ma démarche, pour avoir répondu à mes questions, de même que Jean-Marc
    qui m’a donné un avis très intéressant sur ma façon de chanter.

    La Chansonnade à Pourchères, c’est magique parce que c’est plein de
    gens qui aiment chanter, qui sont là pour partager ce plaisir, qui
    sont heureux d’être là et voilà. Un plaisir tout simple, mais d’une
    très grande valeur du fait de sa simplicité.

    Et puis, Emma : quarante ans et quelques jours se sont écoulés depuis
    que je l’ai perdue de vue. Voilà qu’elle me reconnaît, moi je t’ai
    reconnue dès que tu m’as adressé la parole. Non Emma t’as pas changé !
    On s’en souviendra nous deux de notre première Chansonnade !

    Kaly

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