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Flo Zink, la joie d’une femme qui chante

Flo Zink (photo DR)

Flo Zink (photo Paul Barbier)

Festiv’Art, concert privé à Varilhes (Ariège),

 

Ce soir Flo Zink a quitté Belleville, Ménilmontant, pour descendre en Ariège. Elle rejoint Festiv’Art, association qu’elle a connue en 2011, au stage d’écriture Plum’Art.

Vous le savez bien, ces concerts en appartement sont des moments privilégiés qui offrent à l’artiste une proximité propice au partage, mais aussi à l’expression d’une authenticité. Flo Zink présente ce soir une première de son nouveau set en compagnie de Martial Bort à la guitare avec qui une connivence s’est confortablement installée. Tous deux ont choisi de se passer de toute amplification et de jouer en acoustique. C’est assez rare pour être souligné et ce détail nous les rend plus proches encore. Foin des outrances de la technique, comme au bon vieux temps des cabarets parisiens !

Flo égrène ses premières chansons dans la douceur d’une voix câline avec ce « petit caillou dans la poche », qui n’est que l’expression de la peur ou ces questions existentielles sur le présent que taraude le passé, ou bien encore sur les Traces, que nous laissent les liens familiaux. Mais cette profondeur là ne dure guère, très vite elle en rit, s’en amuse et nous emporte dans un univers quelque peu débridé où s’affichent ses longues pratiques du théâtre, de la danse (nous avons même droit aux claquettes d’une américaine à Paris) et du chant.

Disons très vite que Flo est jolie, avec sa longue chevelure, sa petite silhouette habillée de fantaisie, l’élégance de ses gestes, son sourire malicieux. Elle est femme, très femme et se moque de la séduction égocentrée (Moi-même) des retours en enfance (elle joue merveilleusement une petite môme zézayant qui s’essaie à quelques accords de guitare), des nouveaux modes de conquête (Speed dating) du minable partenaire dont les Préliminaires se font sur fond d’écran plat, de l’état d’ivresse grotesque où l’a mise celui qui l’a quittée (Saké), de nos vies en nucléaire… Bref, elle choisit de rire de ce qui fait mal mais elle sait aussi nous émouvoir, nous troubler comme avec ces vieux rêves qui nous rappellent que la vie passe ou cette nostalgie des « âmes blanches / Qui le dimanche / aimaient valser » ou bien encore Les Veilleurs de lune, qui dorment sur nos trottoirs.

On ne saurait taire aussi que Flo Zink, auteure, interprète, sait s’entourer (Pascale Evrad pour la création graphique – Philippe Cacheux, l’ingénieur qui conçoit pour elle un Parapluie Jukebox avec lequel on devrait la découvrir bientôt ici ou là dans les rues et sur les places…), choisir ses compositeurs : Paul Galiana, Ignatus, Mickaël Larrieu- Plantey, Une Femme Mariée, et plus récemment Frédéric Bobin, séduit par son univers.

Voilà encore une artiste qui, par sa créativité, joue l’ouverture. C’est une chance pour la Chanson !

 

Le site de Flo Zink, c’est ici. On peut écouter quelques chansons là.

2 Réponses à Flo Zink, la joie d’une femme qui chante

  1. Danièle Sala 27 mai 2014 à 18 h 07 min

    Très chouette et très agréable à écouter Flo Zinc . J’aime particulièrement  » Nos vieux rêves » et  » Un homme, un vrai » , avec Frédéric Bobin .

    Répondre
  2. catherine Laugier 29 mai 2014 à 18 h 31 min

    Belles chansons et musiques, elle m’a un peu rappelé Valérie Mischler, notamment dans Qui Fuis-je et dans Traces…

    Répondre

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