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Hit parade : l’avenir est un enfer pavé des mêmes chansons

Nos quatre zombies : Sacha Distel, Dalida, Cloclo et Mike Brant (photos Bernard Leloup, Dominique Isserman, Alex Chatelain et Gilbert Moreau)

Nos quatre zombies : Sacha Distel, Dalida, Cloclo et Mike Brant (photos Bernard Leloup, Dominique Isserman, Alex Chatelain et Gilbert Moreau)

Oui, c´est la même chanson / Mais la différence c´est / Que toi tu n’es plus là… »

Pourquoi donc, même à droite, s’insinue l’idée d’un revenu universel ? Parce que, quand l’essentiel des emplois auront été remplacés par des machines, il faudra bien que les humains, désœuvrés, puissent encore bouffer. Tous les métiers ainsi congédiés ? L’imagination de l’homme, avant que les robots prennent logiquement sa place, semble hélas sans limite…

Prenons un exemple : la profession d’artiste de variétés. Qu’est d’abord un « artiste de variété » ? Un narcissique dont les prétentions pécuniaires croissent avec sa fragile notoriété. Insupportable donc pour l’actionnaire d’Universal ou de Sony prêt à faire l’aumône mais pas à partager les dividendes. Bien qu’on ait réduit le nombre de chanteurs (moins d’emmerdements, donc) cause au disque qui se vend moins bien (ce sont les mêmes actionnaires, les imbéciles, qui ont aussi inventé la duplication et le téléchargement gratuit), le facteur humain est encore de trop. Trop chiant. Certes, on élève en batterie les prétendants chanteurs, on formate, on normalise et s’il ne savent vraiment pas chanter on leur impose l’anglais, mais ça représente encore trop d’inconnus pour une saine gestion, pour de bons ratios.

LA COMÉDIE MUSICALE "HIT PARADE" Come-back d'outre-tombe, le 12 janvier 2017, Sacha Distel, Dalida, Cloclo et Mike Brant feront leurs premiers pas dans la comédie musicale Hit-parade mise en scène par Gregory Antoine, avec pour prétexte l'enregistrement d'un show télé en 1974. Nous les verrons chanter, danser et jouer la comédie, mêlés à des danseurs et des choristes en vrai. Nos re-sus-cités interpréteront quatorze de leurs chansons : que des tubes garantis inox. Défiant ainsi cette mort dont on les prive, nos quatre héros seront représentés par des doubles virtuels sous forme d'hologrammes : des images projetées en 3D sur un rideau de tulle. Pour ce spectacle de zombies, le producteur du spectacle a fait appel au studio d'animation français MacGuff, spécialiste mondial du « motion capture ». Les hologrammes ont été formés avec l'aide de comédiens bardés de capteurs et mimant tout le spectacle. Puis les silhouettes fantômes ont été recouvertes des images de nos stars. Pour parfaire l'illusion, la production n'a pas fait appel à des imitateurs, mais à un procédé numérique de l'Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) consistant à décomposer des enregistrements parlés des quatre stars en sons de base, les phonèmes. Ceux-ci permettent de reconstituer n'importe quelle phrase avec l'intonation exacte de la personne qu'on désire faire parler. Avec entre autres Michael Jackson et Elvis Presley, les étasuniens ont été les premiers à foncer dans ce business qui pourtant pose questions. L'argent, qu'on savait ne pas avoir d'odeur, ne semble pas plus avoir de scrupules. Du 12 janvier au 27 février 2017 au Palais des Congrès, à Paris. Puis en tournée. Rappelons utilement que moins nous seront nombreux à nous y rendre, moins d'autres défunts chanteurs seront par la suite pro-holo-grammés.

LA COMÉDIE MUSICALE « HIT PARADE »
Come-back d’outre-tombe, dans pile un mois, le 12 janvier 2017, Sacha Distel, Dalida, Cloclo et Mike Brant, stars devenues zombies, feront leurs premiers pas dans la comédie musicale Hit-parade mise en scène par Gregory Antoine, avec pour prétexte l’enregistrement d’un show télé en 1974. Nous les verrons chanter, danser et jouer la comédie, mêlés à des danseurs et des choristes en vrai. Nos re-sus-cités interpréteront quatorze de leurs chansons : que des tubes garantis inox. Défiant ainsi cette mort dont on les prive, nos quatre héros seront représentés par des doubles virtuels sous forme d’hologrammes : des images projetées en 3D sur un rideau de tulle. Pour ce spectacle, le producteur de l’événement a fait appel au studio d’animation français MacGuff, spécialiste mondial du motion capture. Les hologrammes ont été formés avec l’aide de comédiens bardés de capteurs et mimant tout le spectacle. Puis les silhouettes fantômes ont été recouvertes des images de nos stars. Pour parfaire l’illusion, la production n’a pas fait appel à des imitateurs, mais à un procédé numérique de l’Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) consistant à décomposer des enregistrements parlés des quatre stars en sons de base : les phonèmes. Ceux-ci permettent de reconstituer n’importe quelle phrase avec l’intonation exacte de la personne qu’on désire faire parler.
Avec entre autres Michael Jackson et Elvis Presley, les étasuniens ont été les premiers à foncer dans ce business qui pourtant pose questions. L’argent, qu’on savait ne pas avoir d’odeur, ne semble pas plus avoir de scrupules.
Du 12 janvier au 27 février 2017 au Palais des Congrès, à Paris. Puis en tournée. Rappelons utilement que moins nous seront nombreux à nous y rendre, moins d’autres défunts chanteurs seront par la suite obligés de travailler plus pour mourir moins.

Rien de mieux que le recyclage. Depuis longtemps on recycle ad nauseam nos vieux chanteurs. Un bon chanteur est un chanteur mort. Qui squatte sans barguigner les prime-time télé et y fait, ma foi, des audiences confortables. Gainsbourg, Balavoine, Berger, Brel, Brassens, Piaf, Barbara, Bécaud… les morts sont tous de braves vedettes. Les seuls disques qui se vendent encore sont des hommages. Voyez Mat Pokora qui péniblement singe Cloclo, certes pour un piètre résultat mais qui vend comme vache qui pisse. Au chapitre du bien pire encore, on ne cessera de citer l’incommensurable Patriiiiick Bruel pour son amour inconsidéré envers Barbara, artiste qu’il ne cesse de torturer et d’achever par ses reprises. Ah, les morts, qu’ils sont sympas ! Ce n’est pas Ségara qui dira le contraire, elle qui a fait il y a quelques temps tout un album de duos contre nature avec Joe Dassin, chanteur décédé quand la belle Hélène avait neuf ans.

Remarquez qu’en politique on ne fait pas mieux. Depuis longtemps on a ressuscité Jeanne d’Arc, la pas déflorée qui toujours brûle d’amour sur son bûcher. On le fait pareillement de Charles Martel (cause qu’il aurait arrêté les arabes à Poitiers), de Clovis et de nos ancêtres les gaulois chers à Sarkozyx. Dans la pub, on réveille Fernandel, Ferré et quelques autres sans leur donner la possibilité de dire « non », de vivre paisiblement leur mort.

Tout ça, vous connaissez. Mais, quand même, on ne cesse de faire mieux, plus fort encore. Là, ils viennent de réveiller quatre stars dont il ne reste théoriquement que les ossements : Dalida, Sacha Distel, Mike Brant et Claude François (France Gall n’a pas voulu qu’on ressuscite son bâton de Berger). Des os, certes, mais aussi et surtout des images et des sons.

Comme c’est parti, Bruel se produira encore cent mille ans sur scène, et tourmentera tout autant sa copine Barbara. « Moi je veux mourir sur scène / Sous les projecteurs / En chantant jusqu’au bout » scandait Dalida. Désolé aussi pour elle, le bout du bout est singulièrement remis au calendes. L’avenir est un enfer pavé de chansons.

Hit-Parade-Best-Of-Coffret-DigipackPour célébrer l’événement et en toucher les dividendes, Universal vient de sortir un coffret réunissant quatre compiles, une pour chacun des quatre morts-vivants : Sacha Distel, Dalida, Claude François et Mike Brant. Ça fleure (bon ?) les années soixante et soixante-dix, charriant du coup leurs lots de souvenirs : ah ! le pouvoir d’évocation de la chanson ! Même si tout à vieilli, constatons que certains tubes sont plus inoxydables que d’autres : Gigi l’amoroso, Dis-lui, Le mal aimé, Comme d’habitude, L’incendie à Rio, Magnolias for ever, Paroles paroles, On se retrouve par hasard, Ma femme… Et Scoubidou, paradoxalement parce que le temps, cruel, a rendu cette chanson bien plus ridicule qu’elle ne le fut à l’origine. Pour autant, si on pose ce coffret sous votre sapin, vous vous surprendrez à l’apprécier : que voulez-vous, pour les avoir tellement entendues, même et surtout à notre insu, ces chansons-là sont devenues une part de nous. La preuve ? Rien que de vous les citer vous les fait fredonner. Je me trompe ?

 

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7 Réponses à Hit parade : l’avenir est un enfer pavé des mêmes chansons

  1. Michel Kemper 11 décembre 2016 à 10 h 14 min

    En complément de ce dossier, à lire dans PurePeople :

    Si les héritiers des quatre énormes vedettes ont accepté que l’image de leur proche soit utilisée sur scène, d’autres n’ont pas accroché à l’idée. C’est le cas de la famille de Joe Dassin, en particulier ses fils Jonathan et Julien. « Le projet de faire revivre sur scène des stars des années 1970 était innovant et intéressant mais un peu délicat. Si c’était un document historique, reprenant une ancienne prestation j’aurai accepté de ‘voir’ mon père sur scène. Mais le faire revivre en coulisses, c’est totalement différent. On lui faisait prononcer des phrases qu’il n’a jamais dites et on le faisait bouger différemment. Cela revenait à manipuler une personne », confesse Jonathan dans les pages du Figaro. Quant au think-tank de Proscenium, qui regroupe 70 personnes experts du monde du spectacle, un événement comme celui proposé par Hit Parade « soulève inévitablement de nombreux problèmes déontologiques. »

    http://www.purepeople.com/article/hit-parade-ces-heritiers-de-stars-qui-ont-dit-oui-et-ceux-qui-ont-refuse_a213782/1

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  2. André Drouet 12 décembre 2016 à 5 h 04 min

    … Quand on voit commenr l’etre  » humain », le commun des mortels, si je puis dire, gère son rapport à la mort… De déchiremens passionnés sur fond d’héritage, en bonne conscience portée unanimement en étendart pour se défaire d’une vie d’ignorance ou de mépris ; le mort devenu es-qualités absout de tout… Cela dit, quand on voit le chagrin intarissable qu’éprouve d’autres personnes pour leurs proches défunts… Alors s’il s’agit d’une star qu’on adulait déjà de son vivant, on sera de la meme manière qu’avant, aveugle de l’Homme, tant une star est désapproprié de lui-meme par ses plus grands fans… Il y aura toujours un public conséquent pour un remake, un coup de remenber et encore plus s’il agit de faire « revivre » le mort star, l’étoile renait des cendres du business avant sa prochaine éclispe…. Ou, seuls les vrais fans continueront à écouter tout seul les chansons qu’ils aiment, qu’ils ont aimés…
    Sur le volet « transgenre » technologique, ce n’est pas la première fois qu’on nous holographie la vie : on le fera de plus en plus pour le vivant, comment les morts pourraient y échappés ?… En l’espèce, quitte à convoquer de si émmérites talents et moyens technoids, il est dommage, sur le fond comme sur la forme, de n’avoir pas pas choisit comme mire le challenge de vraiment refaire chanter tel ou telle star sur la base des vrais enregistrements live ou studio, idem pour les commentaires ou fausses interviews… Cela eut été possible.
    Sinon, cher Michel, ne dis surtout pas à un Américain que ce qu’il voit est un hologramme mal fagotté du King ! Il n’est pas mort !…

    A.D

    PS : quand au>< héritiers si reconnaissants !…

    Répondre
    • André DROUET 14 décembre 2016 à 10 h 30 min

      (suite) donc…

      PS : « Quant aux héritiers de stars, ils ne dérogent pas plus que les autres à nos rapports souvent pas très sains avec la mort, d’autrui s’entend… Et plus particulièrement, quand le Sirènes de la Renommée, au vent, parlent d’argent !… Bien sûr, tous les biais du patrimoine artistique dû à la postérité sont convoqués, à coups de Trompettes-à-laver la mauvaise conscience si peu tourmentée devant les Devoirs de mémoire et de respect d’une volonté clairement énoncée… A trahir la parole et les écrits au nom en place d’un Homme, on trahit aussi l’Histoire… Pour le meilleur diront d’aucuns, et pour le pire hurleront ceux qui, puristes et respectueux, ne sont pas convaincus, que l’ont peut faire, le bien comme le mal, contre la volonté, à la place de…

      Ainsi les derniers enregistrements non aboutis du Grand Jacques, qu’il croyait avoir protégés de ses héritiers et autres besogneux marchands de disques, par testament pré-mortem ; tant il n’était pas satisfait de son travail inachevé, tant il en avait le droit, tant il s’agissait d’un choix pris, pour le coup, de son vivant et portant sur ses oeuvres à lui, seul maitre à bord de sa création !… Qu’il croyait l’Homme Brel : foin des dernières volontées à l’aulne du pognon ; car de la star Brel, on fit faire à l’Homme Jacques, encore un tour de pistes post recording, lui qui avait presque réussi à décider de tout, on a décidé pour lui comment il serait bon d’exploiter son travail inachevé… Lui si perfectionniste, on se sera permis l’à-peu-près…

      Alors, à convoquer les morts au banquet des bons vivants, pour faire l’orchestre à flonflons, et nourrir l’Assemblée de leurs agapes mortuaires, qui, quand bien même, celle-ci rassasiée, fera toujours et encore dividendes et profits oecuméniques de la Star au charbon !… Ad vitam aeternam, pour le meilleur comme pour le pire… Mais, toujours, les paillettes d’argent, qui d’or ceux qui bronzent en pétant dans la soie, sous les soleils d’autrui, illuminent les yeux de ceux qui naïvement et sans y voir du mal, donneraient leurs chemises pour revoir leurs stars d’antan…

      l’Homme, artisan artiste, resté en paix jusque là, descend de son Etoile à travers l’hagiographie de l’hologramme : il s’est levé, Messieurs, venu prendre le vent de sa tombe, pour cracher de ses viscères, l’embrun de l’emprunt, aux « héritiers » si reconnaissants !… « 

      Répondre
  3. André DROUET 12 décembre 2016 à 6 h 27 min

    Quand on voit commenr l’être  » humain », le commun des mortels, si je puis dire, gère son rapport à la mort… De déchiremens passionnés sur fond d’héritage, en bonne conscience portée unanimement en étendart pour se défaire d’une vie d’ignorance ou de mépris ; le mort devenu es-qualités absout de tout… Cela dit, quand on voit le réel chagrin, intarissable et inconsolable, qu’éprouve d’autres personnes pour leurs proches défunts…
    Alors s’il s’agit d’une star qu’on adulait déjà de son vivant, on sera de la même manière qu’avant, aveugle de l’Homme, tant une star est désapproprié de lui-meme par ses plus grands fans… Il y aura toujours un public conséquent pour un remake, un coup de remenber et encore plus s’il agit de faire « revivre » la mort star, car l’étoile renait des cendres du business avant sa prochaine éclispe…. Où, seuls les vrais fans continueront à écouter tout seuls les chansons qu’ils aiment, qu’ils ont aimés…
    Sur le volet « transgenre » technologique, ce n’est pas la première fois qu’on nous holographie la vie : on le fera de plus en plus pour le vivant, comment les morts pourraient y échappés ?… En l’espèce, quitte à convoquer de si émmérites talents et moyens technoïds, il est dommage, sur le fond comme sur la forme, de n’avoir pas pas choisit comme mire, le challenge de vraiment refaire chanter tel ou telle star sur la base des vrais enregistrements live ou studio, idem pour les commentaires ou fausses interviews… Cela eut été possible.
    Sinon, cher Michel, ne dis surtout pas à un Américain que ce qu’il voit est un hologramme mal fagotté du King ! Il n’est pas mort !…

    A.D

    PS : Quant aux héritiers de stars ils ne dérogent pas plus que les autres à nos rapports souvent pas très sains avec la mort, d’autrui s’entend… Et plus particulièrement, quand le Sirènes de la Renommée, au vent, parlent d’argent !… Bien sûr, tous le biais du patrimoine artistique dû à la postérité sont convoqués, à coups de Trompettes-à-laver la mauvaise conscience si peu tourmentée devant les Devoirs de mémoire et de respect d’une volonté clairement énoncée… A trahir la parole et les écrits au nom en place d’un Homme, on trahit aussi l’Histoire… Pour le meilleur diront d’aucuns, et pour le pire hurleront ceux qui, puristes et respectueux, ne sont pas convaincus, que l’ont peut faire, le bien comme le mal, contre la volonté, à la place de…

    Ainsi les derniers enregistrements non aboutis du Grand Jacques, qu’il croyait avoir protégés de ses héritiers et autres besogneux marchands de disques, par testament pré-mortem ; tant il n’était pas satisfait de son travail inachevé, tant il en avait le droit, tant il s’agissait d’un choix pris, pour le coup, de son vivant et portant sur ses oeuvres à lui, seul maitre à bord de sa création !… Qu’il croyait l’Homme Brel : foin des dernières volontées à l’aulne du pognon ; car de la star Brel, on fit faire à l’Homme Jacques, encore un tour de pistes post recording, lui qui avait presque réussi à décider de tout, on a décidé pour lui comment il serait bon d’exploiter son travail inachevé… Lui si perfectionniste, on se sera permis l’à-peu-près…

    Alors, à convoquer les morts au banquet des bons vivants, pour faire l’orchestre à flonflons, et nourrir l’Assemblée de leurs agapes mortuaires, qui, quand bien même, celle-ci rassasiée, fera toujours et encore dividendes et profits oecuméniques de la Star au charbon !… Ad vitam aeternam, pour le meilleur comme pour le pire… Mais, toujours, les paillettes d’argent, qui d’or ceux qui bronzent en pétant dans la soie, sous les soleils d’autrui, illuminent les yeux de ceux qui naïvement et sans y voir du mal, donneraient leurs chemises pour revoir leurs stars d’antan…

    l’Homme, artisan artiste, resté en paix jusque là, descend de son Etoile à travers l’hagiographie de l’hologramme : il s’est levé, Messieurs, venu prendre le vent de sa tombe, pour cracher de ses viscères, l’embrun de l’emprunt, aux « héritiers » si reconnaissants !…

    Répondre
  4. Joël Luguern 13 décembre 2016 à 0 h 30 min

    Bien vu, Michel ! Non, vous ne vous trompez pas…
    En lisant les titres de ces chansons, je me suis en effet surpris à les fredonner toutes…
    Sauf « On se retrouve par hasard », un tube qui m’avait échappé.
    Peut-être avait-il été moins matraqué sur les ondes que les autres…

    Répondre
  5. André DROUET 15 décembre 2016 à 12 h 10 min

    Quant aux héritiers (suite..)

    PS : « Quant aux héritiers de stars, ils ne dérogent pas plus que les autres à nos rapports souvent pas très sains avec la mort, d’autrui s’entend… Et plus particulièrement, quand le Sirènes de la Renommée, au vent, parlent d’argent !… Bien sûr, tous les biais du patrimoine artistique dû à la postérité sont convoqués, à coups de Trompettes-à-laver la mauvaise conscience si peu tourmentée devant les Devoirs de mémoire et de respect d’une volonté clairement énoncée… A trahir la parole et les écrits au nom en place d’un Homme, on trahit aussi l’Histoire… Pour le meilleur diront d’aucuns, et pour le pire hurleront ceux qui, puristes et respectueux, ne sont pas convaincus, que l’ont peut faire, le bien comme le mal, contre la volonté, à la place de…

    Ainsi les derniers enregistrements non aboutis du Grand Jacques, qu’il croyait avoir protégés de ses héritiers et autres besogneux marchands de disques, par testament pré-mortem ; tant il n’était pas satisfait de son travail inachevé, tant il en avait le droit, tant il s’agissait d’un choix pris, pour le coup, de son vivant et portant sur ses oeuvres à lui, seul maitre à bord de sa création !… Qu’il croyait l’Homme Brel : foin des dernières volontées à l’aulne du pognon ; car de la star Brel, on fit faire à l’Homme Jacques, encore un tour de pistes post recording, lui qui avait presque réussi à décider de tout, on a décidé pour lui comment il serait bon d’exploiter son travail inachevé… Lui si perfectionniste, on se sera permis l’à-peu-près…

    Alors, à convoquer les morts au banquet des bons vivants, pour faire l’orchestre à flonflons, et nourrir l’Assemblée de leurs agapes mortuaires, qui, quand bien même, celle-ci rassasiée, fera toujours et encore dividendes et profits oecuméniques de la Star au charbon !… Ad vitam aeternam, pour le meilleur comme pour le pire… Mais, toujours, les paillettes d’argent, qui d’or ceux qui bronzent en pétant dans la soie, sous les soleils d’autrui, illuminent les yeux de ceux qui naïvement et sans y voir du mal, donneraient leurs chemises pour revoir leurs stars d’antan…

    l’Homme, artisan artiste, resté en paix jusque là, descend de son Etoile à travers l’hagiographie de l’hologramme : il s’est levé, Messieurs, venu prendre le vent de sa tombe, pour cracher de ses viscères, l’embrun de l’emprunt, aux « héritiers » si reconnaissants !… « 

    Répondre
  6. André DROUET 15 décembre 2016 à 19 h 18 min

    PS : « Quant aux héritiers de stars, ils ne dérogent pas plus que les autres à nos rapports souvent pas très sains avec la mort, d’autrui s’entend… Et plus particulièrement, quand le Sirènes de la Renommée, au vent, parlent d’argent !… Bien sûr, tous les biais du patrimoine artistique dû à la postérité sont convoqués, à coups de Trompettes-à-laver la mauvaise conscience si peu tourmentée devant les Devoirs de mémoire et de respect d’une volonté clairement énoncée… A trahir la parole et les écrits au nom en place d’un Homme, on trahit aussi l’Histoire… Pour le meilleur diront d’aucuns, et pour le pire hurleront ceux qui, puristes et respectueux, ne sont pas convaincus, que l’ont peut faire, le bien comme le mal, contre la volonté, à la place de…

    Ainsi les derniers enregistrements non aboutis du Grand Jacques, qu’il croyait avoir protégés de ses héritiers et autres besogneux marchands de disques, par testament pré-mortem ; tant il n’était pas satisfait de son travail inachevé, tant il en avait le droit, tant il s’agissait d’un choix pris, pour le coup, de son vivant et portant sur ses oeuvres à lui, seul maitre à bord de sa création !… Qu’il croyait l’Homme Brel : foin des dernières volontées à l’aulne du pognon ; car de la star Brel, on fit faire à l’Homme Jacques, encore un tour de pistes post recording, lui qui avait presque réussi à décider de tout, on a décidé pour lui comment il serait bon d’exploiter son travail inachevé… Lui si perfectionniste, on se sera permis l’à-peu-près…

    Alors, à convoquer les morts au banquet des bons vivants, pour faire l’orchestre à flonflons, et nourrir l’Assemblée de leurs agapes mortuaires, qui, quand bien même, celle-ci rassasiée, fera toujours et encore dividendes et profits oecuméniques de la Star au charbon !… Ad vitam aeternam, pour le meilleur comme pour le pire… Mais, toujours, les paillettes d’argent, qui d’or ceux qui bronzent en pétant dans la soie, sous les soleils d’autrui, illuminent les yeux de ceux qui naïvement et sans y voir du mal, donneraient leurs chemises pour revoir leurs stars d’antan…

    l’Homme, artisan artiste, resté en paix jusque là, descend de son Etoile à travers l’hagiographie de l’hologramme : il s’est levé, Messieurs, venu prendre le vent de sa tombe, pour cracher de ses viscères, l’embrun de l’emprunt, aux « héritiers » si reconnaissants !… « 

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