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Namur 2021. Aux Innocents les mains pleines (de bravos)

Les Innocents à Namur Photos ©AnnickDelperdange

Les Innocents à Namur Photos ©AnnickDelperdange

par Pol de GROEVE,

Les Nuits solidaires, Namur, 26 août 2021,

Ce 26 août est jour de retrouvailles. Retrouvailles avec un festival en version light, après une pause forcée d’un an. Retrouvailles aussi avec un groupe-phare des années 90, que l’on avait déjà pu applaudir au même endroit il y a presque cinq ans jour pour jour, dans une formule en duo.

INNOCENTS 2 Namur 08 21 ©AnnickDelperdangeINNOCENTS 3 Namur 08 21 ©Annick DelperdangeEn 2021, Les Innocents sont toujours là, semble-t-il plus solides que jamais, armés d’un nouvel album sorti en 2019, renouant pour notre plus grand plaisir avec leurs fondamentaux. La belle différence, c’est que Jean-Philippe Nataf et Jean-Christophe Urbain sont cette fois entourés de trois complices musiciens de haut vol.

Une météo bienveillante (il ne pleut pas, ô miracle !), un public désireux de se dégourdir les jambes et la voix, tellement heureux de pouvoir vivre un concert sans contrainte de masque ou de distanciation, des artistes tout à leur affaire et maîtres de leur art…, tous les ingrédients d’une soirée réussie étaient rassemblés.

D’emblée, le ton est donné : quatre guitares et une batterie pour mettre le feu, le tube Un monde parfait pour allumer la mèche. Tout sourire (« Bonsoir mon Namur », nous criera le malicieux Jipé), les vedettes vont nous servir un set parfait, démonstration implacable de talent et de professionnalisme. L’assistance démarre au quart de tour et jamais ne laissera son enthousiasme retomber. Quand le public et les artistes s’unissent pour donner le meilleur…

LE FESTIVAL Depuis quelques années déjà, NosEnchanteurs vous fait revivre en différé le festival des Solidarités, organisé fin août dans le cadre majestueux de la Citadelle de Namur. Après l’annulation de 2020, les organisateurs ont décidé en 2021 de nous en offrir une version allégée, rebaptisée Les Nuits solidaires. Avec réduction du village urbain (de multiples stands d’O.N.G. et lieux où se sustenter), tout en préservant l’essentiel : l’accès gratuit à ce site et la tenue de nombreux débats et conférences. Côté musique, réduction de voilure également : une seule scène, celle du bucolique Théâtre de Verdure, pour accueillir chaque soir 3 concerts (18h, 19h45 et 21h45). Un festival par conséquent resserré, mais pas au rabais pour autant vu la qualité de l’affiche. L’entrée (payante pour les concerts, gratuite pour le reste) suppose pour le spectateur d’être muni de son Pass Covid. Donc d’être vacciné (ou assimilé) et de montrer une pièce d’identité. Une insupportable entrave à nos libertés individuelles ? Chacun jugera. Le plaisir sans nom de vivre les concerts « comme avant » ne vaut-il pas ce sacrifice ? Pour l’auteur de ces lignes, la chose est entendue.

LE FESTIVAL
Depuis quelques années déjà, NosEnchanteurs vous fait revivre en différé le festival des Solidarités, organisé fin août dans le cadre majestueux de la Citadelle de Namur.
Après l’annulation de 2020, les organisateurs ont décidé en 2021 de nous en offrir une version allégée, rebaptisée Les Nuits solidaires. Avec réduction du village urbain (de multiples stands d’O.N.G. et lieux où se sustenter), tout en préservant l’essentiel : l’accès gratuit à ce site et la tenue de nombreux débats et conférences. Côté musique, réduction de voilure également : une seule scène, celle du bucolique Théâtre de Verdure, pour accueillir chaque soir 3 concerts (18h, 19h45 et 21h45). Un festival par conséquent resserré, mais pas au rabais pour autant vu la qualité de l’affiche.
L’entrée (payante pour les concerts, gratuite pour le reste) suppose pour le spectateur d’être muni de son Pass Covid. Donc d’être vacciné (ou assimilé) et de montrer une pièce d’identité. Une insupportable entrave à nos libertés individuelles ? Chacun jugera. Le plaisir sans nom de vivre les concerts « comme avant » ne vaut-il pas ce sacrifice ? Pour l’auteur de ces lignes, la chose est entendue.

Sur la scène, morceaux récents (De quoi suis-je mort ?, Apache, Slow#1), classiques du groupe (Dentelle, Danny Wilde) et succès populaires (L’autre Finistère, Fous à lier, Colore) s’enchaînent sans temps mort, formant un ensemble d’une remarquable cohérence, avec ce son qui n’appartient qu’à eux. Les deux piliers chantent tour à tour sans lâcher leurs instruments et se complètent sans tirer la couverture, l’un donnant dans l’humour second degré et les poses de guitare-héros, l’autre se cantonnant dans le sérieux apparent du clown blanc. Musicalement, on touche à la perfection : le mariage des voix, les harmonies, la variété des ambiances (douceur de Dentelle et ses deux guitares sèches, rock costaud de J’ai couru, pop orientale avec Love qui peut…), tout ravit l’oreille et titille l’esprit, réveille les pieds et entraîne le corps.

Après un Colore virevoltant repris en chœur par un public aux anges, un étiré Homme extraordinaire met tout le monde à genoux et clôture magistralement la séance. Un concert au cordeau, sans un poil de gras, mené tambour battant. Une prestation loin de tout passéisme, grâce à l’énergie revigorante des deux quasi-sexagénaires et la fraîcheur intacte de leurs chansons. Irrésistible. On en veut encore.

Le site des Innocents, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là

De quoi suis-je mort, Studio Ferber 2019 Image de prévisualisation YouTube
L’autre Finistère, 1992, clip officiel Image de prévisualisation YouTube
Un homme extraordinaire, 1992, concert 2019 Image de prévisualisation YouTube

 

ET AVANT …

COLINE & TOITOINE Namur 08 21 ©Annick DelperdangeL’honneur d’ouvrir les festivités avait échu à un charmant duo, Coline et Toitoine. Une appellation étrange, qui laisse croire à un groupe donnant dans la chanson jeune public ou dans la parodie et l’humour. Loin de là, puisque les jeunes bruxellois nous offrent de la pop électro en anglais, dansante en diable, avec Monsieur aux instruments et Madame au chant (qu’elle assure remarquablement de sa voix claire et puissante). Rien de révolutionnaire, mais une jolie prestation enjouée, idéale pour se mettre en jambes.

PRESZOW Noé Namur 08 21 ©Annick DelperdangeC’est Noé Preszow, le belge qui a le vent en poupe, qui a occupé la scène par la suite. Un concert autour de son premier album A nous, servi dans son intégralité ou presque, sans inédit ou reprise. Escorté par trois comparses, l’artiste nous a permis d’apprécier la densité de ses textes, qu’il nous chante d’une diction parfaite. On ne peut toutefois que regretter le manque d’originalité de l’accompagnement musical, tellement sage et mille fois entendu déjà. De quoi nous faire d’autant plus aimer la chanson de clôture, un émouvant Les poches vides interprété en guitare-solo.

Ce que nous avons déjà dit de Noé Preszow. 

Coline & Toitoine, Over, clip 2021 Image de prévisualisation YouTube
Noé Preszow, Cette route là, clip 2021 Image de prévisualisation YouTube
Noé Preszow, Les poches vides, audio 2021 Image de prévisualisation YouTube

 

 

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