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Antraigues 2023. Sarah Mikovski et Bartleby en scènes ouvertes

Bartleby aux Coquelicots (photo non créditée)

Bartleby aux Coquelicots (photo non créditée)

15 et 16 juillet 2023, Festival Jean-Ferrat, Antraigues-sur-Volane,

 

Nous sommes au Festival Jean-Ferrat, loin de la place où chaque soir se déroule le in, en contrebas, sous l’ombre bienvenue que nous offrent les arbres, devant la scène des Coquelicots. Ce fut bondé le vendredi, moins le lendemain où la concurrence sévissait par deux autres lieux tout aussi courus (la restitution du stage-chanson et le récital Ferrat non forcément en procession mais tout de même à l’église en un singulier office qu’on tint pour laïque). Magnifique endroit que les amateurs de chanson, ceux qui voient cet art pas uniquement dans les pas de Ferrat, ont privilégié. Il y eut le tremplin, de loin dominé par l’Ardéchoise Matildy ; il y a aussi ces scènes prometteuses. L’an passé, c’est là où nous avions découvert le slameur-chanteur Gyslain N, qui a cette année triomphé sur la grande scène, éclipsant même la star cinématographique qui lui succédait.

Sur cette scène ouverte, revenons un instant sur Sarah Mikovski qui, pour nos lecteurs attentifs, ne saurait être une inconnue. Et cet « incident » déjà gravé dans la mémoire du lieu : « [C’est] une photo floue (ci-contre) pour une histoire inédite. Elle a été prise juste après que mon ordinateur ait décidé de s’arrêter pour toujours quinze minutes après le début du concert. Obligée d’improviser, obligée de lâcher prise.

Sarah Mikovski (photo non créditée)

Sarah Mikovski (photo non créditée)

J’ai laissé mon piano et j’ai chanté a capella comme chantaient les chanteurs dans les anciennes chapelles. C’était l’un des meilleurs concerts de ma vie. Une expérience intense avec le public, les cloches, les cigales et qui sait, l’esprit de Jean Ferrat quelque part au-dessus de nous ». Présents ou non à ce savoureux set, relisez le papier publié il y a trois ans par NosEnchanteurs sur la prestation de Sarah à Pourchères, autre haut lieu ardéchois de la chanson : je n’en changerai pas le moins mot.

S’il est un autre artiste qui m’a marqué plus que d’autres, c’est bien Bartleby. Le programme le présentait comme quelqu’un qui, entre autres, aime Souchon. C’est bien plus que ça : il semble en prendre la relève, soulager la fatigue du vieux chanteur et poursuivre son œuvre. Les thèmes sont cousins, la construction des textes charpentée pareil… C’est doux, frais, néanmoins puissant. Qu’il chante les ravages du progrès (« On a dit l’autre soir / Bye bye aux abeilles / Si c’était un cauchemar / J’entends pas le réveil ») ou les relations sentimentales (« Ho mais c’est pas triste / C’est l’amour réaliste »), vous êtes pareillement happés, captivés, tombés sous le charme, définitivement acquis. Ça s’écoute sans fin, sans faim. Une seule reprise, tiens c’était du Souchon, comme par hasard : La Vie ne vaut rien. Juste au moment où il chante « les deux petits seins de mon amie », un texto m’informe du décès de Birkin. Les petits seins…

Ceux qui ne fréquentent ce festival que pour les grandes scènes se privent d’une partie de l’essentiel. De cette chanson qui, pavée de coquelicots, déambule dans les cœurs et fait de ce lieu un espace unique, soyeux, confortable. Irrésistible même.

 

Le site de Sarah Mikovski, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

Le site de Bartleby, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

Sarah Mikovski « Les Mauvais garçons » : Image de prévisualisation YouTube

Bartleby « Le Progrès » : Image de prévisualisation YouTube

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