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Buzon pour Léo et Quatre pour Allain

Buzon Quatre pour AllainMichel Buzon est coutumier du fait : c’est un récidiviste, qui plus est talentueux. Après son Graine d’Albatros de 2018, de Mister the wind à Ni Dieu ni maître, il rempile par ce Suite en désir majeur, de À Saint-Germain-des-prés à L’Âge d’or. Qu’on ne se méprenne pas, Buzon n’est pas que repreneur, interprète : à ce titre, il vient même de sortir une utile compilation, L’Urgence, qui couvre la période 1982-2022 : quatre décennies tout de même !

La voix de Buzon est éloignée de celle de Léo : tant mieux. Elle n’est pas désagréable, loin s’en faut, et crée la distance nécessaire, nous permettant de nous consacrer plus encore sur les chansons, les textes, et nous offrir, de fait, une lecture possiblement différente car affranchie de son créateur. Et ça, ça fait du bien. Pour peu, on prendrait ces chansons pour toute neuves, juste avec la patine de l’ancien. Sur cette seconde livraison (avec, comme le précédent, le fidèle Ludo Mantion au piano) on trouve encore des titres mémorables, comme La Poésie fout l’camp Villon, Pauvre Ruteboeuf, Les Gares et les ports, C’est extra, La Marseillaise, Les Albatros… Choix excellent, interprétation probante, tout appelle une écoute attentive, confortable, à savourer des textes de qualité supérieure. Essayer un tel opus, même et surtout si vous ne connaissez pas Buzon, c’est, je vous le certifie, l’adopter.

 

Michel Buzon, Suite en désir majeur, Maldoror productions 2023. Le site de Michel Buzon, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

Ils sont quatre, copine et copains : Isabelle Rian, Pierre Perrault, Jean Foulon et Jean-Claude Laudat. Ils aiment Leprest, tant qu’ils le chantent. Et nous en font le partage. Ce n’est pas forcément les meilleurs interprétations qui soient mais c’est du vrai, du sincère, du tout touchant. C’est doux, c’en est beau. La sélection des titres (sept, c’est pas bézef) est judicieuse, mais toute autre combinaison l’aurait été pareillement. C’est du Leprest, fume c’est du bon ! Chanter La Retraite avec une voix d’authentique retraité (ça, c’est Perrault), c’est du vécu, de la retransmission en direct. Le Copain de mon père, c’est Foulon, et ça valse à qui mieux mieux : l’émotion est à trois temps, la tentation de s’élancer sur la piste n’empêche en rien le dramatique déroulé de la chanson, à mon sens l’une des plus belles de l’Allain. Isabelle Rian tient bien son rang de chanteuse, prenant sa part belle dans cette mise en voix. C’est fait avec trois fois rien : une guitare et un accordéon, trois voix, et le naturel. Ces quatre-là nous disent à quel point Leprest est dans le patrimoine, plus encore dans nos vies, qu’il est un de nos plus grand chanteur populaire. C’est vrai que populaire n’est pas populeux, mais c’est encore plus beau.

 

Quatre pour Allain, Chante Leprest, autoproduction 2023. Pour commander le CD, contactez Pierre Perrault sur son messenger.

 

« Michel Buzon chante Léo Ferré » (émission télé) : Image de prévisualisation YouTube

Teaser « Quatre pour Allain » : Image de prévisualisation YouTube

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