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Philippe Geoffroy, de ce bois dont on fait les classiques

Philippe Geoffroy est de cette subdivision de la chanson où on trouve, entre autres, Philippe Forcioli, Jean-Michel Piton et Jacques Bertin. Rigueur dans le choix des mots, dans l’agencement du verbe, puissance d’évocation, évidente poésie, qualité de l’écriture, tendresse : de la chanson avec du corps et de magnifiques arômes. C’est dire l’univers et les codes dans lesquels s’inscrit cet artiste, pas forcément tout jeune mais dont c’est le premier opus.

Dans son impressionnant passé professionnel, il fut en charge des politiques culturelles pour l’Etat et autres collectivités territoriales. C’est paradoxalement dans un genre assez méprisé par de telles élites qu’il fait merveille, se révélant à nous, en ce disque sans âge qui fait fi de toutes modes, de toutes futilités, qui chemine, pose un regard sur soi, sur le monde, ce réel fragile : « J’aime ce monde têtu qui veut rester le monde. » La photo du livret donne le ton, forêt en fin d’automne, fougères… La mélancolie prime dans les sillons et les nervures de ce Geoffroy, dont la voix forte et précise (parfaite diction) s’impose au coeur de chansons qui convoquent la vie sous toutes ses formes. Et l’amour aussi.

Philippe Geoffroy, Sentier de l’orme, autoproduit, 2012. Le site de Philippe Geoffroy, c’est là. Pas de vidéo disponible : on écoute cet artiste sur sa page myspace. Ce billet a été préalablement publié dans les colonnes du Petit Format du Centre de la chanson.

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