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Paroles et Musiques 2015. Billie the (women) kid

Billie, l'âme bleue... (photo DR)

Billie, l’âme bleue… (photo DR)

Billie, 8 juin 2015, festival Paroles et Musiques à Saint-Étienne, Le Pax,

 

Balmino, Suissa, Romain Lateltin, Hauts les mots, Lucarne, Les Suppos de Saturne, Pan, Barrio Populo… En toutes tailles de scène, la chanson, fut-elle matinée de blues, de malayé ou de rock, est bien présente en cette 24e édition de Paroles et Musiques. Avec notamment et pour l’heure Billie, qui y était attendue. Fin de tournée (il était temps de l’inviter) pour elle, derniers Baiser, et l’occasion pour cette lyonnaise de faire comme la bande annonce de ce que sera son futur et deuxième album : un cran au-dessus. Deux chansons-tests, sans beaucoup de textes, où on voit l’orientation, où on jauge l’efficacité.

Car même si elle vient plutôt de ce qu’on appelle la chanson à textes (elle fut une des trois de 90 C), Billie s’en est sensiblement affranchie, pour un art résolument dans l’air du temps, variété soyeuse aux mots qui groovent, popent et rockent (si mon estimé collègue Patrick Engel ici crée des mots, moi j’invente des conjugaisons), avec toutefois des préoccupations de dame qui toujours rêve aux princesses et aux sirènes : on ne se refait pas. D’ailleurs, elle n’en rêve pas, elle l’est : « Je suis sirène d’un royaume d’opale pur et de silence / J’ondule nue dans une eau pure… » C’est du reste ainsi qu’elle se présente dans une tenue et un halo bleutés : on est prié d’y croire et de la retrouver, ondulant de concert, dans son monde à elle. Nous n’en serons pas marris, juste marins.

C’est plongée (« Je suis en apnée / Sans toi mon bébé… », extrait de son futur nouvel album), oui, dans un show probant, bien mené, désirable. La petite salle du Pax s’est muée, par elle ou par magie, les deux, en grande scène où le son fait sens (guitares, machines, samples), où le charme des mots opère, où les tenants d’une chanson pure et dure abdiquent le temps du concert pour faire fête à la dame dont le corps est autre corde instrumentale, pièce de choix dans la dramaturgie sentimentale, parfois amère, qui se joue à plusieurs titres, se rejoue à chaque chanson, parfois par le truchement d’autres dames grappillées à la mémoire ou aux rêves, Calamity Jane ou encore La fille Peter Pan : « La nuit je ne dors pas, je vole… » Envies de liberté, besoin d’amour… « Avant, bien avant toi / C’était le vent qui me faisait ça… » Mais ça c’était avant.

Billie est comme tornade, tourbillon : ça nettoie nos têtes de lecture. A consommer sans modération, y’a pas de mal à se faire du bien.

 

Le site de Billie, c’est làImage de prévisualisation YouTube

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