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Barjac, une maison aux fondations solides

Le président de Barjac m'enchante, Jean-Michel Bovy, et Jean-Claude Barens (photo non créditée)

Le président de Barjac m’enchante, Jean-Michel Bovy, et Jean-Claude Barens (photo non créditée)

par Jean-Claude Barens, directeur artistique de Barjac m’enchante,

 

Cela va faire 25 éditions que le village de Barjac, à travers différents noms de son festival, propose une chanson exigeante et militante.

J’ai eu la chance d’arriver dans une maison où les fondations étaient solides, les murs patiemment montés par des maçons sensibles et exigeants, le toit bien charpenté. Egalement bâtisseur dans l’âme, je ne pouvais apporter ma pierre à l’édifice, qu’en réalisant quelques aménagements plus conformes à ma façon d’habiter le nouvel espace qui se présentait à moi. Des cloisons ont été supprimées, et la création de nouvelles ouvertures a permis une circulation de courants d’airs frais. 

Plus de 25 ans dans le rétroviseur, c’est quelques rides supplémentaires en travers de la gueule, c’est quelques petits bourrelets qui se sont installés avec une incroyable perfidie, c’est quelques pelotes de nostalgie qui se nichent au fond du ventre et qu’il convient d’éviter de laisser proliférer sous peine d’appartenance définitive au passé. Il est bien connu que les mots s’envolent et que les aigris restent.

L’édition 2019 sera celle de l’enracinement. Le format voulu est en place, et c’est à nous de faire le nécessaire pour le voir prendre ses aises, vous devenir familier et vous conduire à une réelle appropriation. Cet ensemencement culturel est essentiel, loin de tout saupoudrage et gesticulation de surface, quand souvent sur l’océan des paroles, seule flotte la langue de bois. Ici les chansons comme les cultures doivent se frotter sans friction et les langues de la Terre s’exprimer sans crainte.

Pendant six jours, par mots et par voix, vous entendrez des vers habillés de leur parure mélodique. Moins de son et plus de sens, loin des mangeoires à images. Vous rencontrerez en chemin, Pierrots lunaires déjantés, ébénistes du verbe ou impénitents impertinents. Mais c’est sur les duetti que nous avons voulu faire un focus. Vous en retrouverez une quinzaine tout au long du festival. Duos sur scène et dans la vie, duos de circonstance, duos éphémères… le duo laisse une trace, l’empreinte de deux artistes aux tempéraments bien trempés, parfois même opposés et qui pourtant se rejoignent dans une même image.

Du chuchotement à la démesure, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, les chansons courent encore dans les rues.

Bon Festival

 

BARJAC M’EN CHANTE 2019 : LE PROGRAMME

Annick Cisaruk

Annick Cisaruk (photo non créditée prélevée à son site)

Samedi 27 juillet 17 h. Les Zazoux, en guise de prologue enchanté ; 21 h 30. Marion Cousineau ; 23 h : Anne Sylvestre ; 0 h 30 : « Picon mon amour » ;

Dimanche 28 juillet 10 h 49. Les Rencontres de onze heures moins onze (animées en alternance par Michel Kemper, de NosEnchanteurs, et David Desreumaux, d’Hexagone ; 11 h. Agnès Doherty « dans la valise de Boby » (jeune public) ; 12 h 15. Les Zazoux (promenade enchanteuse) ; 15 h 30. Claud Michaud (poésie sans frontières) ; 17 h. Lily Luca ; 18 h 30. Ben Herbert Larue « aux lendemains » ; 21 h 30. Annick Cisaruk et David Venitucci « la vie en vrac » ; 23 h. Jehan et Lionel Suarez « pacifiste inconnu » ; 0 h 30. Les scènes ouvertes de minuit trente ;

Lundi 29 juillet 10 h 30. Le jardin des papotages : 10 h 49. Les Rencontres de onze heures moins onze ; 11 h. Le Bricabrac Orchestra (jeune public) ; 11 h 15. Elie Guillou « cet étranger pareil à moi – chroniques du Kurdistan » ; 12 h 15. Remise du Prix Jacques-Douai ; 12 h 45. Les Apéros thème de midi Cèze ; 15 h 30. Romain Lemire « Gaston moins le quart » ; 17 h. Alexandra Gatica ; 18 h 30. Simon Chouf et le Hardcordes trio ; 21 h 30. Juliette Kapla et Claire Bellamy « duo Free-Songs » ; 23 h. Sanseverino « hommage à François Béranger » ; 0 h 30. Les scènes ouvertes de minuit trente ;

Mardi 30 juillet 10 h 30. Le jardin des papotages « le poématon de la Compagnie Chiloé » ; 10 h 49. Les Rencontres de onze heures moins onze ; 11 h. Mathieu Barbances (jeune public) ; 11 h 15. Elie Guillou « étranger pareil à moi » ; 12 h 16. Les Apéros thème de midi Cèze ; 15 h 30. Christian Camerlynck et Nathalie Fortin « une heure avec… Gilles Vigneault et quelques écrivains chantés ou non » ; 17 h. Zoé Simpson ; 18 h 30. Pierre-Paul Danzin ; 21 h 30. David Sire et Cerf Badin ; 23 h. Thomas Fersen « mes amitiés à votre mère » ; 0 h 30. Les scènes ouvertes de minuit trente ;

David Sire et Cerf Badin (photo non créditée tirée de son site)

David Sire et Cerf Badin (photo non créditée prélevée à son site)

Mercredi 31 juillet 10 h 30. Le jardin des papotages « le poématon de la Compagnie Chiloé » ; 10 h 49. Les Rencontres de onze heures moins onze ; 11 h 15. Les Folles de Léon (Amélie Venisse et Leslie Guivac’h) ; 12 h 16. Les Apéros thème de midi Cèze ; 14 h 30. Michel Trihoreau, causerie conférencée « Sauvage-Ferré, 50 ans de chansons » ; 15 h 30. Lise Martin et Valentin Vander « presque un cri… » (sur Vladimir Vissotsky) ; 17 h. Jean-Louis Bergère ; 18 h 30. Lizzie ; 21 h 30. Michèle Bernard et Monique Brun « un p’tit rêve très court » ; 23 h. Frédéric Bobin ; 0 h 30. Les scènes ouvertes de minuit trente ;

Jeudi 1er août 10 h 30. Le jardin des papotages ; 10 h 49. Les Rencontres de onze heures moins onze ; 11 h 15. Les Folles de Léon (Amélie Venisse et Leslie Guivac’h) ; 12 h 16. Les Apéros thème de midi Cèze ; 15 h 30. Camille Case et Vincent Pommereau « hors case » ; 17 h. Mélanie Arnal « la fille allumette » ; 18 h 30. Aron’C ; 21 h 30. Lili Cros et Thierry Chazelle « peau neuve » ; 23 h. Les Fouteurs de joie « des étoiles et des idiots » ; 0 h 30. Le p’tit bal de Mystère Daoud.

Durant tout le festival : Exposition photos Anne-Marie Panigada « Mémoire photographique… » (salle du château) ; Expositions Jardin des papotages : Sophie Millot, Eugénie Bal, Cie Mots de tête. Chaque soir, en début des concerts de l’Espace Jean-Ferrat (cour du château), « L’instant des souffleurs de vers » : en hommage à Jean Vasca, un texte ou poème de l’artiste sera lu par Laurence Keel.

Une réponse à Barjac, une maison aux fondations solides

  1. Evelyne GUTIERES 28 juin 2019 à 12 h 58 min

    Que Barjac continue de m’enchanter encore longtemps!!!!
    j’ai connu les touts débuts de ce festival alors appelé chansons de paroles et j’y ai applaudi Allain Leprest, François Béranger assise tout près de Jean Ferrat tous les trois aujourd’hui disparus mais si fort ancrés dans mon coeur!!!je devais y applaudir Barbara Weldens…. il y aura bientot 2 ans qu’elle nous a quitté.
    alors en mémoire de ceux-ci mais aussi en l ‘honneur de tous les artistes orfèvres d’une belle chanson je dis vive ce merveilleux festival! et un immense merci à ceux qui le font vivre et « survivre »!!
    Enchantement votre ,je m ‘incline devant cette future prochaine édition cet été qui nous promet de beaux moments
    Evelyne Gutieres de Toulouse

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