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Oli Féra et Etienne Fletcher, macadam au Canada

Oli Féra (photos Pol de Groeve)

Oli Féra (photos Pol de Groeve)

Namur, Le Delta, 15 mars 2024,

 

En ce vendredi soir, c’est dit, on trace la route. A nous les grands espaces, l’évasion et le dépaysement, le rêve et le blues américain. Pas besoin d’aller bien loin pourtant : c’est le Canada qui est venu à nous, dans cette confortable et intime salle namuroise du Delta.

Au programme, deux artistes à l’univers différents mais se complétant à merveille. Avec le point commun de chanter essentiellement en français (celui de là-bas, qu’on ne comprend pas toujours !) sur des rythmes fleurant bon l’outre-Atlantique. Et de mériter la découverte.

20240315_202859En ouverture, voici Oli Féra, lauréate 2022 du Festival International de la Chanson de Granby. Venue seule avec sa guitare, sa dégaine de néo-baba cool, sa voix puissante, son rire franc et clair. Déjà quelques années de bouteille, mais pas encore de disque (ce sera pour cette année si tout va bien), juste un EP de 5 titres en 2023, Les amours chronophages, qu’elle n’offre même pas à la vente après le concert. Difficile de faire plus cool. C’est elle-même d’ailleurs qui nous le dit, en présentation d’une chanson sur sa vieille voiture déglinguée : « Vous pouvez le constater vous-même, je ne suis pas une fille à Ferrari ! ». Peut-être, mais question voix et chant, elle en a sous le capot, qui pourrait en remontrer à bien des cylindrées. Un organe qu’elle maîtrise à la perfection, au service de chansons blues-rock à l’univers noir de noir. Une prestation électrique qu’elle achève sur Le Bouquet, titre cruel et revanchard sur un amour déçu, qu’à sa grande surprise un spectateur lui a réclamé.

 

Etienne Fletcher (photos Pol de Groeve)

Etienne Fletcher (photos Pol de Groeve)

Autres couleurs avec l’artiste suivant, Etienne Fletcher. Natif de la province de Saskatchewan, il y fait partie de la minorité francophone, qu’on appelle les Fransaskois. Il défend joliment sa langue natale, même si, évidemment parfait bilingue, il ne rechigne pas à chanter en anglais de temps à autre. Notre homme est venu en bonne compagnie, puisque trois comparses (anglophones) l’entourent, en formation classique guitare-basse-batterie. Un album à son actif, Entre-deux, qu’il va nous interpréter presqu’entièrement. Le ton est ici au pop-rock, avec des pointes de folk et des envolées funky. De la chanson fraîche et entraînante, qui vise à la joie et à la bonne humeur, même si certains titres distillent en douce une touchante mélancolie (émouvant Entre la mort et moi). 20240315_212040Avec son timbre de voix brisé, rappelant furieusement celui de Barcella. Etienne Fletcher nous emmène sans résistance dans son monde musical et emporte le morceau sans coup férir. Qui pourrait de toutes manières lutter contre un tel sourire ?

Une belle soirée de découvertes, donc, qu’on espère voir renouvelée en d’autres occasions. Etienne Fletcher se produit encore durant ce mois de mars à quelques reprises en France (Toulouse, Vaulx-en-Velin, Le Mans et Le Vigan), Suisse (Genève) et Belgique (Bertrix). Les esprits curieux seraient bien avisés d’aller à sa rencontre.

 

Le site d’Oli Féra, c’est ici ; le facebook d’Etienne Fletcher, c’est là.

 

Oli Féra « Hors-la-loi » : Image de prévisualisation YouTube

 

Etienne Fletcher « Jeu de mémoire » : Image de prévisualisation YouTube

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