Morice Benin, ce qui nous reste à venir…

« A l’angoisse du temps / A l’espoir d’un sourire… » On sourira peut-être d’un tel titre à l’approche de ce 21 12 2012 dont les pythies font un cas pour mieux prophétiser la fin du monde… Le désastre n’est-il déjà pas arrivé, qui s’étale sous nos yeux et mord méchamment nos vies ? Benin père et fils (Morice et Hugo, qui ici s’additionnent et s’enrichissent mutuellement) dissertent de l’état du monde, de notre état intérieur, tirant de nos vies l’essentiel : cet amour qui se nourrit d’absolu et, encore, cet espoir toujours chevillé aux chansons de Morice qu’est la renaissance de l’Homme. C’est remarquable.

Difficile d’imaginer une discothèque sans au moins un disque de Benin. On conseillera toujours le dernier. Poser un tel opus sur la platine c’est tenter un parcours sur soi-même, se poser des questions, pas forcément trouver des solutions mais être dans une démarche, de réflexion de quiétude. C’est aussi et sans risque se frotter au beau, investir en sincère plaisir, pas en prise de tête. Ce nouvel album (on ne les compte plus tant la discographie de Benin, collections inclues, est invraisemblable) est pièce de choix. L’art de Jean-Luc Michel, « maître d’œuvre musical » de celui-ci, y est sans doute pour beaucoup.

Morice Benin, Des astres annoncés, 2012, autoproduit. Le site de Morice Benin, c’est ici (ce billet est paru précédemment dans les colonnes du Petit Format du Centre de la chanson).