CMS

Anna Karina, 1940-2019

Anna Karima (photo Ministère de la culture)

Anna Karima (photo Ministère de la culture tirée de la page facebook d’Anna Karina)

Fuyant ses parents, l’une absente, l’autre violent, la Danoise Hanne Karin Bayer arrive à Paris à 17 ans et rapidement entre dans son Histoire, dans la nôtre aussi. Elle peint à la craie des œuvres forcément éphémères sur les trottoirs de la Capitale, devient mannequin et pose pour Elle, rencontre Coco Chanel, qui lui invente son nom d’Anne Karina, puis Jean-Luc Godard, pas encore metteur en scène mais presque. D’emblée elle refuse un rôle (dénudé) qu’il lui propose dans A bout de souffle, en accepte un dans le suivant, Le petit soldat, puis épouse le réalisateur en vogue de la nouvelle vague. Anna Karina tournera dans 58 longs métrages, ainsi que dans des courts, des films TV et des pièces de théâtre. Elle a tourné avec, entre autres, Chris Marker, Roger Vadim, Jean Aurel, Michel Deville, André Delvaux, Georges Cukor, Jacques Rivette, Luchino Visconti, Volker Schlöndorff, Benoît Jacquot, Rainer Werner Fassbinder et Raoul Ruiz. Et sept fois avec Godard dont Pierrot le fou avec Jean-Paul Belmondo. Pour moins que ça, on parle de filmographie de rêve.

Elle fut un temps auteure de romans, qui eux n’ont pas laissé grande trace dans la littérature. Mais c’est comme chanteuse que les amateurs du genre retiendront son nom. Carrière courte, faite de seulement deux albums (hors ceux de chansons de films et contes musicaux pour enfants) : l’un écrit par Serge Gainsbourg (Anna, comédie musicale, en 1967, rééditée en CD en 2009), l’autre par Philippe Katerine (Une histoire d’amour, en 2000). S’en suivra la seule tournée, triomphale, d’Anna Karina en France, en Europe ainsi qu’au Japon.

(cliquez sur la pochette pour commander ce disque)

(cliquez sur la pochette pour commander ce disque)

La voix de Karina est simple et belle, assurée, puissante. C’est au cinéma que cette voix porte des chansons qui resteront d’anthologie. « Oui, j’ai une tout p’tite ligne de chance » chante-elle à un Belmondo qui ne voit d’elle que « sa ligne de hanches ». On se souvient de La chanson d’Angela (du film Une femme est une femme), la seule chanson écrite par Godard. Et Sous le soleil exactement dont Anne Karina fut la première interprète.

Avec elle c’est l’idée précise autant qu’idéalisée d’une chanson cinéphile qui disparaît. En cette mi-décembre 2019 (elle est décédée le 14 des suites d’un cancer), c’est la p’tite ligne de chance d’Anna qui est arrivée à son terme, à son bout.

Le label EPM et Balandras éditions ont sorti en 2018 Je suis une aventurière, riche compilation de titres de l’album Une histoire d’amour), des films Une femme est une femme, Pierrot le Fou, Anna et Last song, et plusieurs chansons inédites écrites et/ou composées par Dennis Berry, Stéphane Vilar, Anna Karina, Philippe Eveno et Howa Gelb.

Image de prévisualisation YouTube
Image de prévisualisation YouTube

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives